Sangharakshita, le créateur de la communauté bouddhiste Triratna et l'auteur de Vision et transformation
Je continue
ma série d’articles sur le livre Vision
et transformation de Sangharakshita qui
est fondamental car il décrit en détail la pratique du noble chemin octuple
proposé par le Bouddha (vous pouvez vous procurer cet ouvrage au centre bouddhiste Triratna de Paris). Dans le troisième chapitre « L’idéal de la
communication humaine, la parole parfaite», il aborde cette partie du noble
sentier octuple.
Du fait de
raisons de lisibilité sur Internet, ce texte est divisé en plusieurs articles.
On peut
étudier la parole parfaite selon quatre niveaux: a) Le niveau de véracité,
b) Le niveau d’affection, c) Le niveau d’utilité, d) Le niveau de promotion de
la concorde, de l’harmonie et de l’unité.
Aujourd’hui,
je parlerai d’un passage qui m’a particulièrement accroché dans le « niveau
de véracité ».
Si nous
voulons dire la vérité dans un sens intégral, au moins dans un sens plus
complet que ce qui est généralement compris, nous devons clarifier nos idées.
Nous devons introduire de l’ordre dans ce chaos intellectuel qui est le nôtre.
Nous devons connaître très clairement, très nettement, ce que nous pensons, ce
que nous ne pensons pas, ce que nous ressentons, ce que nous ne ressentons pas.
Et nous devons être intensément conscient. Nous devons savoir ce qu’il y a en
nous, quelles sont nos motivations, ce qui nous pousse à agir, ce que sont nos
idéaux. Cela signifie que nous devons être complètement honnête avec nous-même.
Cela signifie que nous devons nous connaître. Si nous ne nous connaissons pas,
dans nos profondeurs comme dans nos hauteurs, si nous ne pouvons pénétrer dans
les profondeurs de notre être et être vraiment transparent à nous même, s’il n’y
a pas de clarté ou de lumière intérieure, alors nous ne pouvons pas dire la
vérité.
C’est
quelque chose que nous devons tous réaliser. Si nous y parvenons, nous verrons
que dire la vérité n’est pas une chose facile. Nous pourrons aller jusqu’à dire
— et je pense
qu’il ne s’agit pas d’une exagération — que la plupart du temps, la plupart d’entre
ne disons pas la vérité. En y réfléchissant, nous pourrions avoir à admettre
que la plupart d’entre nous traversons la vie, année après année, de l’enfance
ou au moins de l’adolescence jusqu’à la vieillesse, sans peut-être être
capables une fois au moins de dire la vérité dans le sens le plus large et le
plus clair de ce thème tant abusé.
Nous savons
tous que si une chose a pesé sur notre esprit ou sur notre cœur, une chose à
propos de laquelle nous étions très inquiet ou très soucieux, alors si nous
pouvons au moins parler, ou dire à quelqu’un la vérité sur le sujet, sans nous
retenir, c’est un grand soulagement. Malheureusement pour la plupart des gens,
c’est quelque chose qui au cours de leur vie arrive très rarement, voire pas du
tout.
Dire la
vérité cependant, même dans ce sens plus raffiné, plus entier, plus profond et
plus spirituel n’est pas effectué dans le vide. Vous n’allez pas en haut de la
Tour Eiffel dire la vérité aux étoiles. La vérité est toujours dite à quelqu’un,
à une autre personne, à un autre être humain. Il faut aussi réfléchir à cela. C’est
ce que je développerai dans de prochains articles de ce blog.
Voilà. C’est tout pour
aujourd’hui.
Amitiés à tous.
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