Le tableau de Georges de La Tour
D’abord, on tombe en
émerveillement devant le tableau de Georges de La Tour, La Madeleine pénitente, mélange d’obscurité et d’une lumière vive
sur le personnage de Marie-Madeleine, lumière qui émane d’une chandelle
dédoublée dans un miroir.
Pour Christophe André, c’est un
incroyable tableau sonore, mais ce qui résonne dans celui-ci, c’est le
silence, comme dans la plupart des tableaux de La Tour. Aucune parole, aucun
mouvement, aucun bruit, ni dans cette pièce, ni alentour ; nous sommes au
plus profond de la nuit. Un seul dialogue, celui de l’ombre et de la lumière,
de la flamme et de son reflet dans un miroir. La chandelle comme métaphore de
la fragilité de toute vie humaine. Le reflet comme conscience de cette
fragilité. Tous deux, chandelle et reflet, entouré de ténèbres. Si l’on pince
la flamme entre les doigts, ténèbres partout…
Le reflet de Marie-Madeleine, tel
qu’il est décrit par Christophe André, m’a fait penser presque immédiatement à
un passage d’Osho dans Aimer vivre
avec la métaphore du miroir : le
véritable homme de compréhension agit intensément en puisant sa pensée dans sa
conscience de l’instant, il est comme un miroir. L’homme ordinaire, l’homme
inconscient n’est pas comme un miroir, il est comme une pellicule
photographique. Quelle est la différence entre un miroir et une pellicule ?
Une pellicule, une fois exposée, devient inutile. Elle reçoit les impressions,
elle porte l’image. Mais, souvenez-en, l’image n’est pas la réalité (comme la
carte n’est pas le territoire en PNL), la réalité continue d’évoluer. Vous
pouvez aller dans un jardin et photographier un rosier. Demain, l’image sera la
même, après-demain aussi. Mais si vous retournez voir le rosier bien plus
tard, il ne sera plus pareil. Les anciennes roses auront disparu, de nouvelles
seront apparues. Il se sera passé mille et une choses.
Si donc notre esprit est comme
une pellicule, il risque de ne pas voir les mille et une choses qui adviennent constamment
dans le monde et de rester sur des conceptions anciennes soit de celui-ci, soit
de sa propre vie, soit de son être.
« Une photographie est une
chose morte » nous dit Osho. Je continuerai à développer cette idée dans
un prochain article. Amitiés à tous.
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