Aimer vivre d'Osho
Je dois l’avouer, le film sur Noël que je préfère est Le père Noël est une ordure et, même si
ce blog est par moments sérieux, j’adore tout ce qui est humour et provocation
(voir l' article de ce blog sur Giorgio et le Dictionnaire des provocateurs).
Le maximum de la provocation intelligente est atteint, selon moi, par
le mystique iconoclaste Osho (Autobiographie d’un mystique spirituellement incorrect). Il est pour moi un des écrivains
qui a le mieux parlé de la spiritualité et de la méditation. Il était mystique
mais ne croyait à aucun dieu. Il a fait scandale plusieurs fois, d’abord avec
un livre sur la sexualité (Sous la
couette, sexualité voie de l’extase), ensuite avec la révélation de sa
grande fortune personnelle (il possédait plusieurs voitures de luxe). Il y a
plusieurs ouvrages de lui que j’ai beaucoup aimés (par exemple Être en pleine conscience, une présence à la
vie et Méditation, la première et la
dernière des libertés) mais aujourd’hui je vous livrerai un extrait
particulièrement scandaleux de son livre Aimer vivre.
Soyez juste un peu intelligent, et l’illumination se produira toute
seule : vous n’avez même pas besoin d’y penser.
L’histoire drôle qui va suivre est dédiée au mentaliste Gilles Rollini
qui m’a fait découvrir la meilleure blague de l’année (selon moi) : « Parfois,
je me demande ce que les gens pensent de moi. Et puis je me souviens que je n’en
ai rien à foutre » (Monsieur le détraqué II).
Une femme entre dans une banque. Elle va directement dans le bureau du
directeur et lui dit : « Je voudrais parier dix mille dollars. »
— Je suis désolé, Madame, répond le directeur, mais cette banque
ne fait pas de paris.
— Je ne veux pas parier avec la banque, dit-elle, je veux parier avec
vous. Je parie que d’ici demain dix heures, vos testicules seront carrés.
— Je pense que vous êtes folle, dit le directeur, mais j’accepte ce
pari. Soyez ici demain à dix heures et apportez les dix mille dollars.
A neuf heures cinquante-cinq le lendemain, la femme entre avec un
homme grand et imposant.
« Qui est ce type ? » demande le directeur.
— C’est mon mandataire, répond la femme. Il est venu pour voir si tout
se passait bien.
— Très bien, dit le directeur, et, en riant, il descend son pantalon.
La femme vient voir s’ils sont carrés. A ce moment-là, le mandataire s’évanouit.
— Qu’est-ce qui lui arrive ? demande le directeur.
— Bien, dit la femme, j’ai parié cinquante mille dollars avec lui que,
ce matin à dix heures, je tiendrai un directeur de banque par les couilles.
Les religions ont enseigné que l’illumination est très ardue, qu’elle
demande des efforts pendant toute une vie, pendant plusieurs vies peut-être et
que, là encore, il n’y aurait aucune certitude, aucune garantie. Et en plus les
religions ne vous donnent pas vraiment un chemin pour y accéder. Vous pouvez, avec leurs
théories, seulement découvrir l’illumination par accident, en trébuchant par
hasard dessus.
En réalité, l’illumination est dans votre nature (c’est la doctrine
bouddhiste du tathagatagarbha : nous abritons tous au fond de nous-mêmes
le bouddha, synonyme d’absolu et de réalité universelle. La bouddhéité, donc l’illumination
potentielle, est présente en nous, même si elle y est pour l’instant cachée et
ne s’est pas encore manifestée).
Les prêtres n’ont jamais voulu que le monde entier s’illumine. Sinon
les gens ne seraient pas chrétiens, hindous ou musulmans. Il faut les maintenir
dans la non-illumination. Ils doivent rester aveugles, ne pas voir leur propre
nature. Et ils ont trouvé une manière très rusée. Ils n’ont rien besoin de
faire, ils n’ont qu’à vous mettre en tête que c’est une tâche très difficile, voire
impossible pour le commun des mortels.
Voilà. C’est tout pour le moment. La suite au prochain numéro. Amitiés
à tous.
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