Le livre-référence sur l'open prediction de Thomas Baxter
Depuis que j’ai vu un mentaliste
réaliser une open prediction presque parfaite, c’est un sujet qui me hante (en
plus, c’est naturellement le deuxième Saint Graal du mentalisme et de la magie des cartes avec l’ACAAN). J’ai suivi avec grand intérêt
les débats relatifs à cette thématique sur le forum de Virtual Magie et sur le Magic Café. Mais c’est un
livre que m’a montré le mentaliste Eric Bertrand, le coauteur de l’ouvrage Douceurs mentales, The Open Prediction project de Thomas Baxter, paru en 2008, qui m’a
déterminé à creuser plus avant la question et d’aborder le sujet, bien sûr de
façon non exhaustive, dans ce blog. Vous trouverez le livre de Thomas Baxter en
PDF sur le site de téléchargement Scribd
(auquel vous pouvez vous abonner pour une somme modique) ou en version papier
chez C.C. Editions. Eric Bertrand m’a aussi prêté une des plus grande sources d'explications-révélations
sur l’open prediction, le tome 1 de la revue Ibidem (que vous pouvez acheter
sur Amazon).
L’Open prédiction, maintenant un
tour classique dans la magie des cartes à jouer et du mentalisme, était au
départ un défi créé par le prestidigitateur Paul Curry dans les années 40,
partagé à l'origine uniquement dans des discussions privées et par
correspondance avec un très petit groupe de magiciens. Il était initialement
connu sous le nom The Curry Unsolved Card
Problem.
Dans son défi, Curry a suggéré un
effet dans lequel une prédiction du nom d'une carte à jouer est donnée ou
montrée ouvertement au début de celui-ci. Un spectateur mélange ensuite un
paquet de cartes et distribue les cartes face visible sur la table, une à la
fois, jusqu'à ce qu'il choisisse de s’arrêter à un moment aléatoire et de
poser la prochaine carte face cachée, sans regarder son identité. Puis il
continue à donner le reste du jeu face visible. Tout le monde regarde le jeu à
la recherche de la carte prédite dans les cartes distribuées face vers le haut.
Elle n’apparaît pas. A la fin, le spectateur retourne la carte qui est face
vers le bas. C'est la carte prédite dès le début.
Je programme d’écrire quatre articles
sur le sujet : d’abord celui-ci où je vais vous donner une partie de la chronologie
des principaux écrits parus sur l’Open prediction. Je vais en choisir huit dans
un souci de simplification (mais naturellement, il y en a beaucoup, beaucoup
plus), ensuite je vais opérer un recensement, là aussi sélectif, des open
prédictions de langue anglaise et enfin un choix des open predictions de langue
française.
Voici une chronologie simplifiée
des articles et ouvrages écrits sur l’open prediction :
1949 : Il est question du problème de l’open prediction dans
la revue The Phoenix du 30 décembre 1949. L’article est une lettre
écrite par Gerald Kosky à Bruce Elliott « A Sure-fire Card Prediction ».
Mais dans son article, il ne mentionne pas exactement les mots « Open prediction »
et ne précise pas clairement que la prédiction est affichée au début de l’effet.
De plus, sa solution paraît à la fois faible et facile à beaucoup de magiciens.
1953 : Ed Marlo propose le premier dans sa revue The Cardician sa solution en sept pages qu’il appelle tout simplement « Open prediction ».
Certains disent que Marlo aurait été tuyauté par un de ses satellites-espions,
Oscar Weigle. Cette publication a provoqué l’erreur de certains historiens de
la prestidigitation selon laquelle Marlo aurait été l’inventeur de l’open
prediction.
1953 : La revue Pentagram
publie deux solutions à l’open prédiction « Angle on Marlo » de Peter
Warlock et « Angle on angle on Marlo » de Stewart James.
1955 : Le numéro 3 de la revue Ibidem paru au mois d’août est entièrement consacré à l’open
prediction. C’est le grand cartomane Steward James qui reprend à nouveau le
flambeau. Il propose 25 versions différentes de l’open prédiction et le
directeur de la revue Howard Lyons en détaille 11 autres. Stewart
James en mentionne une dernière « 51 faces North » qu’il n’explique
pas mais dont il détaille les conditions (voir p. 34. d’Ibidem). Elles sont
très strictes, il y en a exactement 18 que je vous détaillerai dans un prochain article :
le jeu est emprunté, jamais touché par le magicien, la prédiction est faite
avant que la distribution ne commence, sans change, etc. Ce qui a excité les
cartomanes, c'était que Stewart James prétendait posséder la méthode de « 51 faces
North » mais refusait de la décrire. Tout les grands prestidigitateurs spécialistes de cartes du monde se sont donc mis à
chercher une solution qui corresponde aux 18 critères de Steward James. (pour
de plus amples développements, lisez les différentes discussions sur le forum
de Virtual Magie).
Dans un prochain article, je
continuerai ma chronologie avec 4 dates : 1969, la revue Hierophant,
1977, Special Effects de Paul Curry, 2002,
la revue underground Penumbra, 2008, The Open Prediction Project de Thomas Baxter.
Voilà. C’est tout pour aujourd’hui.
Amitiés à tous.
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