Un site très intéressant sur la mnémotechnie
Voici la suite de mon article sur le livre de Dominic O'Brien, Comment développer une mémoire extraordinaire.
Le plus simple est de vous
décrire en détail ce à quoi je pense lorsque je mémorise six cartes.
D'abord, je m'imagine dans
l'immeuble de mon agence de voyages. Je suis seul dans la pièce et j'ai
conscience de ce qui m'entoure : les affiches sur les murs, les bruits qui
viennent de la rue... Pendant que je m'adonne à cette visualisation, je tire
deux cartes : l'as de carreau (AD) et le 7 de trèfle (GT), par exemple.
Immédiatement me vient en tête une vague image de l'auteur Alphonse Daudet
(l'as de carreau) tenant le drapeau de la ville de Montréal à la main
(l'accessoire de Gérald Tremblay, maire de Montréal, qui correspond au 7 de
trèfle). Je note mentalement ma réaction face à cette scène comique ; ce
pourrait être le décor d'un sketch des vœux du nouvel an. Je note la logique de
ce lien, puis je passe à l'étape suivante.
Je tire rapidement deux autres
cartes : le 6 de pique (SP) et l'as de cœur (AC), par exemple. J'imagine ma
femme (les lettres SP me rappellent combien elle est séduisante et petite) au
carrefour, un traité de philosophie à la main (l'as de cœur correspond à
Auguste Comte, le père du positivisme). Cet ensemble d'associations me
surprend, indice que le tout restera gravé dans ma mémoire.
Je tire les deux dernières cartes
: le valet de cœur et le 10 de pique. En regardant la vitrine d'une boutique de
vêtements, je vois mon oncle (qui ressemble au valet de cœur) sur le dos d'un
éléphant (le 10 de pique est une des deux cartes qui représentent des animaux
dans ma distribution, l'autre étant mon chien), mais vous pouvez utiliser les
lettres OP, comme dans le système Dominic). Je sens que la situation met mon
oncle mal à l'aise. Et voilà, le tour est joué ! Combien m'a-t-il fallu de
temps pour mémoriser ces six cartes ? À peine 4 secondes !
Repoussez vos limites.
Plus vous devenez habile à la
mémorisation des cartes, plus vous êtes rapide, jusqu’à ce que vous plafonniez
à 5 ou 6 minutes par jeu. Comment aller au-delà de cette limite ? Il y a des
années, une concurrente m'a dit ne pas réussir à faire mieux que 4 minutes. Je
lui ai demandé combien d'erreurs elle commettait. Elle m'a dit se rappeler
parfaitement chaque jeu mémorisé et ne faisait donc aucune erreur.
Voilà où le bât blesse. Pour ma
part, quand je mémorise rapidement un jeu de cartes, je commets généralement
cinq ou six erreurs. Pourquoi ne pas viser la perfection ? Parce que, si je ne
fais pas de faute, je ne pourrai pas évaluer la vitesse de mes mémorisations.
En commettant quelques erreurs, je repousse mes limites. Cela dit, il est
important que je respecte ces dernières dans le contexte des compétitions, sans
quoi le jury m'attribuera des points de pénalité.
En fait, lorsque vous commencez
votre entraînement mnémonique, la chose la plus importante est la confiance en
vous-même. Dans mon cas, c'est grâce à elle que j'ai pu commencer à courir des risques et à utiliser mon cerveau
jusqu'aux limites de ses capacités. Cela vaut bien une ou deux erreurs, non ?
Voilà. C’est tout pour le moment.
Amitiés à tous.
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