Paul Goodman.
Osho nous dit : "Je peux
parler indéfiniment car je n'ai pas d'enseignement."
Je vais aborder à présent une des
méthodes les plus actuelles de psychothérapie, la Gestalt thérapie, à travers
le livre de Frederick Perls, Paul Goodman et Ralph Hefferline, Gestalt
thérapie. Cet article fait suite à
celui-ci.
Voici un résumé de l’introduction
du livre.
L'un des thèmes de ce livre est
l’assimilation. L'organisme se développe en assimilant, de l'environnement, ce
qui lui est utile pour son développement. Bien que ce soit évident pour chacun
en ce qui concerne le processus physiologique, on a largement ignoré les étapes
de l'assimilation mentale. (A l'exception du concept freudien d'introjection
qui en rend compte, au moins partiellement.) Ce n'est que par l'assimilation
que les éléments hétérogènes peuvent être unifiés en une nouvelle totalité.
C'est ainsi que nous pensons que, ayant assimilé tout ce que les sciences
psychologiques de notre époque ont à offrir de valable, nous sommes à présent à
même de jeter les bases d'une psychothérapie cohérente et pratique.
Pourquoi dans ce cas, comme le
titre le suggère, donnons-nous la préférence au terme « Gestalt », si
nous prenons également en compte la psychanalyse freudienne et para-freudienne,
la théorie reichienne de la cuirasse, la sémantique et la philosophie ? A cela
nous répondrons que notre éclectisme n'est pas gratuit. Nous n'avons pas avalé
en bloc les disciplines mentionnées ci-dessus pour en faire une synthèse
artificielle. Nous les avons examinées avec un esprit critique et les avons
organisées en une nouvelle totalité, en une théorie compréhensible. Dans ce
processus, nous avons trouvé qu'il fallait déplacer l'objet de la psychiatrie :
au lieu de fétichiser, d'être en adoration de « l'inconscient », il était
préférable de s'attacher aux problèmes et aux phénomènes de la conscience
immédiate (awareness). Quels sont les facteurs qui opèrent au niveau de la
conscience, et comment les facultés qui ne peuvent fonctionner avec efficacité
que dans l'état de conscience peuvent perdre cette propriété ?
La conscience est caractérisée
par le contact, la sensation, l'excitation et la formation de Gestalt. Son
fonctionnement approprié est du domaine de la psychologie normale ; toute
perturbation se place sous le signe de la psychopathologie.
Le contact en soi est possible
sans conscience, mais pour être conscient, le contact est indispensable. Se
pose alors une question cruciale : avec quoi est-on en contact ? L'individu qui
regarde une peinture moderne peut croire qu'il est en contact avec le tableau
alors qu'en fait il est en contact avec le critique d'art de son journal
favori.
La sensation détermine la nature
de la conscience, qu'elle soit lointaine (par ex. acoustique), proche (par ex.
tactile), ou à l'intérieur de la peau (proprioceptive). Nous incluons dans ce
dernier terme la sensation des rêves et des pensées.
L'excitation semble, du point de
vue linguistique, un bon terme. Il recouvre l'excitation physiologique aussi
bien que les émotions indifférenciées. Il inclut la notion freudienne de
cathexis, l'élan vital de Bergson, les manifestations psychologiques du
métabolisme, du mongolisme à la maladie de Basedow, et il nous donne une base
pour une théorie simple de l'anxiété.
La formation d'une gestalt
accompagne toujours la conscience immédiate. Nous ne voyons pas trois points
isolés, nous en faisons un triangle. La formation de Gestalts complètes et
compréhensibles est la condition de la santé mentale et du développement. Seule
une Gestalt achevée peut être organisée comme une unité qui fonctionne automatiquement
(réflexe) dans l'organisme tout entier. Toute Gestalt incomplète représente une
« situation inachevée » qui réclame de l’attention et interfère avec
la formation d’une Gestalt nouvelle vitale. A la place de la croissance et du
développement, nous trouvons alors stagnation et régression.
Voilà. C’est tout pour le moment.
Amitiés à tous.
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