dimanche 25 mars 2018

Pause dans le blog avec Osho et son ouvrage « Mon chemin, le chemin des nuages blancs », onzième matin. Près de toi tout semble possible. Mais, de retour dans le monde, comment y être et ne pas aliéner nos proches ? quinzième partie).




  

  
Le livre en question



Osho au départ ne s’appelait pas Osho. Il est né sous le nom de Rajneesh Chandra Mohan Jain. Puis il s’est fait connaître dans les années 70 et 80 en se présentant comme Bhagwan Shree Rajneesh. Il publie en 1974 The book of secrets (Le livre des secrets), un livre au titre mystérieux mais au contenu passionnant. Osho est pour moi un des écrivains qui a le mieux parlé de la spiritualité et de la méditation. Il était mystique mais ne croyait à aucun dieu. Il a fait scandale avec la révélation de sa grande fortune personnelle (il possédait plusieurs voitures de luxe). Il y a plusieurs ouvrages de lui que j’ai beaucoup aimés (par exemple Être en pleine conscience, une présence à la vie et Autobiographie d’un mystique spirituellement incorrect).

Aujourd’hui, je vais vous parler d’un ouvrage d’Osho que je ne connaissais pas, Mon chemin, le chemin des nuages blancs. C’est le formidable magicien cartomane Mickaël Stutzinger  qui m’a signalé la présence de ce livre qui est sans doute un des premiers d’Osho Rajneesh.

Cet article est la suite de celui-ci.  

Allez dans la montagne, allez dans l'Himalaya : des gens y vivent, ils vivent là-bas depuis des millénaires, ils y sont nés — mais ils ne peuvent sentir autant que vous la beauté de l'Himalaya. Ils ne peuvent goûter autant que vous le silence qui y règne. Ils ne sont même pas conscients de l'existence de ce silence. Lorsqu'ils viennent dans les villes, ils éprouvent une vive émotion — la même que celle que vous éprouvez lorsque vous allez dans les montagnes.

Les gens qui vivent à Bombay, à Londres ou à New York éprouvent cette émotion lorsqu'ils vont dans l'Himalaya. Lorsque ceux qui vivent dans l'Himalaya peuvent venir à Bombay, à New York ou à Londres, ils se rendent comptent alors de la beauté du monde. Il faut l'opposé pour se rendre compte : il se crée alors un contraste. Le jour est beau parce qu'il y a la nuit. Et s'il y a tant de joie à vivre, c'est à cause de la mort. Et l'amour devient une danse intérieure parce qu'il y a de la haine.

L'amour vous conduit à un sommet de conscience — parce que l'amour peut disparaître ! Vous ne pouvez en rien compter sur lui. Maintenant il est là et l'instant d'après, il n'y est plus. La possibilité de son absence donne de l'intensité à sa présence. Le silence est plus silencieux lorsqu'il y a du bruit à l'arrière-plan. Un avion vient de passer il y a quelques instants. Vous pouvez considérer cela de deux façons : si vous êtes un homme intérieurement perturbé, vous le ressentirez comme une perturbation du silence. Si vous êtes intérieurement intégré, le bruit de l'avion rendra plus profond le silence qui règne ici. Le bruit devient un fond, il modèle le silence, il lui donne forme. Il lui donne une intensité. Le silence, une fois l'avion passé, est plus grand qu'il ne l'était avant. Cela dépend de vous.

Rappelez-vous toujours : ne devenez pas dépendant de choses, de situations, de conditions. Alors, vous pouvez aller et venir. Et ne fuyez pas le changement, sinon vous resterez bloqué. Et chacun de vous a peur du changement, car vous êtes dépendant. Vous ne pouvez sortir de votre montagne, de votre état solitaire, et descendre sur la place publique, car vous savez que vous serez perturbé.

Quelle sorte de silence est-ce donc, celui que peut troubler la place publique ? Quelle qualité a-t-il ? Quelle est sa valeur ? Si la place publique peut le détruire, si le monde, ce monde monotone, peut le détruire, votre silence alors est vraiment fragile ! Si votre silence a une force réelle, si vous y êtes vraiment parvenu, rien ne peut le détruire.

Si vous êtes vraiment vivant, plein d'énergie, vous pouvez mourir joyeusement. Seuls les faibles meurent sans joie — parce qu'ils n'ont jamais vécu. Ils n'ont jamais goûté à la coupe de la vie. Ils n'ont fait qu'espérer, espérer, espérer toujours et la vie, ils ne l'ont jamais connue. C'est pourquoi ils ont peur de la mort.

Celui qui a vécu est toujours prêt à mourir. Celui qui a réellement vécu est prêt à chaque instant à accepter la mort. « Accepter » n'est pas le mot juste. Il serait mieux de dire « accueillir la mort » — l'accueillir joyeusement, gaiement. La mort alors est une aventure. Elle doit l'être si vous avez réellement vécu. La mort alors n'est pas l'ennemie, la mort est une amie. Une vie profonde dit oui à la mort. Une vie superficielle l'esquive. Et il en va de même dans tous les domaines de la vie.


Voilà. C’est tout pour le moment. La suite au prochain numéro. Amitiés à tous.


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