Osho
Osho au départ ne s’appelait pas Osho.
Il est né sous le nom de Rajneesh Chandra Mohan Jain. Puis il s’est fait
connaître dans les années 70 et 80 en se présentant comme Bhagwan Shree
Rajneesh. Il publie en 1974 The book of secrets (Le livre des secrets), un livre au titre mystérieux mais au
contenu passionnant. Osho est pour moi un des écrivains qui a le mieux parlé de
la spiritualité et de la méditation. Il était mystique mais ne croyait à aucun
dieu. Il a fait scandale avec la révélation de sa grande fortune personnelle
(il possédait plusieurs voitures de luxe). Il y a plusieurs ouvrages de lui que
j’ai beaucoup aimés (par exemple Être en pleine conscience, une présence
à la vie et Autobiographie d’un mystique spirituellement
incorrect).
Aujourd’hui, je vais vous parler d’un
ouvrage d’Osho que je ne connaissais pas, Mon chemin, le chemin des nuages blancs . C’est le formidable magicien
cartomane Mickaël Stutzinger qui m’a signalé la présence
de ce livre qui est sans doute un des premiers d’Osho Rajneesh.
Cet article est la suite de
celui-ci.
Tout ce que vous ressentez près de moi,
en ma présence, avec moi, conservez-le en vous. Vous devez en arriver à rester
le même, que vous soyez avec moi ou sans moi. Alors je suis un soutien, alors
je ne suis pas un asservissement. Je suis alors pour vous une liberté — et je
dois devenir une liberté pour vous. Et quand je dis que je dois devenir une
liberté pour vous, cela signifie que vous devez en arriver à un point où vous
êtes libéré aussi de moi. S'il y a dépendance constante et si vous n'êtes pas
libéré, ce n'est pas une aide — c'est simplement remettre les choses à plus
tard. Un maître authentique rend toujours ses disciples libres de lui. C'est là
l'objectif !
Que vous veniez à moi ou que vous me
quittiez, gardez votre climat intérieur. Restez le même. Allez d'un pôle opposé
en restant toujours le même — alors tout est possible, car vous êtes la source
de toutes les énergies. Vous avez en vous la source de toute vie. Tout ce qui
arrive dans la vie arrive de la même source que celle d'où vous êtes venu ;
vous y êtes relié, vous êtes un avec tout cela. Si les oiseaux peuvent être
aussi joyeux et chanter, vous le pouvez aussi, car c'est la même source qui
leur donne la joie et le chant. Cette source-là vous est accessible, à vous
aussi, mais vous vous êtes, d'une manière ou d'une autre, créé des blocages. Si
les arbres sont si verts, si tranquilles, si insouciants, il peut en être de
même avec vous aussi, car la sève qui vient aux arbres, vous vient à vous
aussi. Peut-être l'aviez-vous oubliée, mais elle est là.
Tout ce qui s'est passé dans la vie,
tout ce qui se passe autour de vous, tout est mystère, c'est votre héritage —
réclamez-le. Il est là, tout près de vous, gaspillé, car personne ne le réclame
— et vous continuez de mendier. Et l'empire est là, l'empire continue d'attendre
et de se désagréger et vous continuez de mendier. Faites valoir vos droits sur
lui !
Voici comment vous pouvez en prendre
possession : restez le même tout en allant d'un opposé à l'autre. C'est ce que
dit Krishna dans la Gita : « Dans la souffrance ou le plaisir, sois le même ;
dans le succès ou dans l'échec, reste le même. Quoi qu'il arrive, accepte que
cela arrive. Toi, reste pareil à toi-même. Cette permanence te donnera
l'intégrité. »
Une autre chose encore sur laquelle vous
m'avez questionné, c'est que je vous ai dit de vivre dans le monde, de ne pas y
renoncer et pourtant d'être totalement fou et en extase. Cela paraît difficile,
car comment pouvez-vous alors vivre normalement dans un monde, avoir des
relations avec les gens ? Oui, je vous dis cela.
Une chose : pour moi, renoncer au monde
est laid, parce que cela revient à refuser le présent que la Source vous a
fait. Ce n'est pas vous qui avez créé la vie. Vous n'êtes pas là par choix
personnel. C'est un cadeau ! C'est pourquoi ceux qui renoncent deviennent plus
égotistes. En renonçant, vous dites : je suis plus sage que la vie, je suis
plus sage que la source divine qui est à l'origine de tout. Lorsque vous
renoncez, vous dites : je choisis. Lorsque vous renoncez, vous employez votre
volonté — et la volonté crée l'ego.
Lorsque je vous dis de ne pas renoncer,
je veux dire : ne soyez pas une volonté, ne soyez pas un décideur. Rien de tout
ce qui arrive n'arrive à cause de vous ; qu'est-ce qui vous permet dès lors de
choisir ceci ou cela ? Laissez venir les choses. Que pouvez-vous faire ?
Laissez-les venir ; ne vous en inquiétez pas.
La renonciation n'est qu'une fuite.
Parce que vous avez mal, parce que vous êtes inquiet, vous renoncez. Vous
refusez la situation — vous ne renoncez pas à l'attitude qui fait mal. Vous ne
renoncez pas au cœur qui a tant de blessures que chacun peut lui faire mal.
Vous ne renoncez pas au mental qui est malade, qui est toujours prêt à se
troubler. Vous renoncez au monde — c'est plus facile. Vous vous enfuyez dans
l'Himalaya, mais tout ce qui est en vous vous accompagnera. Cela ne fera aucune
différence. C'est vous tromper vous-même.
Restez intégré. Restez silencieux.
Restez heureux. Et laissez le monde se faire ! Qui êtes-vous pour renoncer ou
ne pas renoncer ? Où que vous vous trouviez, soyez-y. Soyez intégré et
silencieux, et heureux. N'allez pas dans l'Himalaya, créez un Himalaya en vous
— voilà ce que je veux dire, lorsque je vous dis de ne pas renoncer. N'allez
pas dans la montagne, créez son silence en vous ; ainsi, partout où vous allez,
la montagne vous accompagne.
Et la relation est quelque chose de
beau, parce qu'elle est un miroir. Mais il y a des gens stupides : ils voient
leur visage dans le miroir et voient qu'il est laid, alors ils détruisent le
miroir. La logique est évidente : le miroir les rend laids — dès lors, brisez
le miroir, et vous voilà beaux !
La relation est un miroir. Lorsque vous
êtes en relation avec une personne — une épouse, un mari, un ami, un amant, un
ennemi — il y a un miroir. La femme est un miroir pour le mari. Vous pouvez
vous voir dedans, et si vous y voyez un affreux mari, n'essayez pas de quitter
votre femme — la laideur est en vous. Laissez tomber cette laideur ! Ce
miroir est beau : soyez lui reconnaissant.
Voilà. C’est tout pour le moment. La
suite au prochain numéro. Amitiés à tous.
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