Un autre livre de Christel Petitcollin
Je viens de
lire un livre que j’ai trouvé à la fois formidablement bien écrit, original et
passionnant. Je voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce
blog. Il s’agit de « Je pense trop, comment canaliser
ce mental envahissant » de Christel Petitcollin.
L’auteur y décrit ce qu’elle appelle les surefficients, les gens qui
pensent trop et qui ont une pensée complexe arborescente. Cela les différencie
de tout un chacun, de ceux que l’auteur appelle les neurotypiques ou
normo-pensants. Les surefficients souvent ne se sentent pas reconnus par la société
et vivent de graves crises identitaires. D’une manière générale, ils sont
idéalistes, ont à la fois un besoin de connexion, de complexité, de cohérence
et de sens. Leur problème principal est qu’ils peuvent avoir des relations
difficiles avec les autres.
Le troisième
chapitre de la partie 3 s’intitule « Restaurer son intégrité ». En voici le
résumé.
Comment
ressusciter son estime de soi pour un surefficient ?
1) Consolez l'enfant intérieur
Au cours d'une relaxation, visualisez le
petit enfant que vous avez été. Maintenant que vous l'avez compris, dites-lui
qu'il est un enfant surdoué. Expliquez-lui pourquoi les choses se sont passées
ainsi. Donnez-lui enfin toute l'attention, toute la reconnaissance et tous les
encouragements dont il a besoin. Prenez-le dans vos bras. Dites-lui que vous
l'aimez très fort et que vous ne laisserez plus personne le dénigrer.
2) Licenciez votre saboteur intérieur
Jusqu'à présent, sans même le savoir,
vous avez vécu sous la dictature de votre saboteur intérieur. Du matin au soir,
il a bavardé dans votre tête et vous a dénigré en continu.
Il y avait la forme de son sabotage :
Des ordres
: « Tu dois..., il faut... » qui créent de lourdes
contraintes,
Des regrets
: « Si seulement tu avais... » qui donnent de l'insatisfaction en continu,
Des interdits
: « Ne dis pas..., ne ressens pas... » pour générer des blocages,
Une morale
à deux balles pour vous culpabiliser,
Et une caricature d'entraîneur sportif pour vous harceler...
Et il y avait le fond : un discours à base de : « Tu es mauvais,
égoïste, immature, nul, incompétent... Tu ne mérites pas d'amour, tu n'as pas
le droit de te sentir bien, ni de ressentir des émotions... Bref, tu n'as pas
le droit d'être heureux ! »
Ces mécanismes d'auto-sabotage sont
inconscients. C'est pourquoi il est important de repérer cette radio allumée
dans votre tête en continu et surtout de savoir ce qu'elle diffuse. Après avoir
observé le mécanisme, donnez un nom à votre saboteur pour le cerner. « Jeff »
ou « Robert ». Corinne réalise subitement la présence de ce saboteur. Elle
s'exclame : « Quel gros naze ! » Dès que le saboteur aura une identité, vous ne
pourrez plus le rater et une phrase pour l'envoyer promener se mettra en place instinctivement.
« Lâche-moi, Jeff ! » ; Corinne rigole : « Tais-toi gros Naze ! »
Vous pouvez aussi choisir de chanter à
tue-tête. Votre voix couvrira la sienne !
En relaxation, il est possible de faire
un exercice de visualisation très amusant : vous pouvez vous imaginer en train
de licencier ce tyran pour faute lourde ou le mettre à la retraite. Vous pouvez
même organiser son pot de départ, puis embaucher un coach jeune, gai,
dynamique, au discours encourageant et stimulant. Votre dialogue interne doit
devenir amical et bienveillant : « Courage, tu peux y arriver. Cela
va bien se passer ! »
Dans un
prochain article, je traiterai des autres moyens de restaurer l’estime de soi
pour un surefficient.
Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.
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