J’ai
toujours été intéressé par la comparaison entre les religions, sans doute un
souvenir du temps de mon enfance où je lisais avec passion la collection
« Contes et légendes » de Fernand Nathan !
Comme je vous l’ai dit précédemment, j’ai adoré les livres de Frédéric Lenoir
et Odon Vallet, respectivement Socrate, Jésus, Bouddha et Jésus et Bouddha.
Pour couronner le tout, je suis allé par curiosité à la conférence d’un astrologue
indien Stephen Quong (Umananda) le dimanche 17 mai : « Astrologie védique et réincarnation ».
Je suis passionné en général par la philosophie orientale mais je pensais en
sortir totalement indemne de toute nouvelle idée : l’astrologie m’a toujours
un peu rebuté, l’hindouisme n’était connu de moi que par le biais du bouddhisme
(c’est-à-dire peu) et je n’avais jamais vraiment cogité sur les rapports entre
le christianisme et la réincarnation. Eh bien, je ne sais pas si Stephen Quong
m’a hypnotisé, je ne sais pas comment il a procédé, mais j’ai changé d’avis sur
les trois sujets dans la même soirée.
Aujourd’hui, je vais
seulement parler de la notion de réincarnation, telle qu’on peut la voir dans
les Evangiles, si l’on y est quelque peu attentif. Et ce n’est pas un seul
passage que je citerai, ce qui pourrait passer pour un caprice du hasard, une
inattention, mais quatre (là on peut vraiment se poser des questions !). Comme d'habitude, pour des raisons de confort sur Internet, je diviserai cet article en deux parties.
Stephen
Quong explique au début de sa conférence que, jusqu’au sixième siècle après
Jésus-Christ, jusqu’au concile de Constantinople, un des dogmes des Chrétiens était la
réincarnation. Les prêtres ont alors eu peur parce qu’ils ont pensé que les
gens prendraient plusieurs vies pour se convertir et s’améliorer.
1) Le premier passage qui me paraît criant d’évidence
est celui dit de l’entretien avec Nicodème dans l’Evangile selon Saint Jean, chapitre trois, verset 1 et suivants :
« Mais il y eut un homme d’entre les pharisiens, nommé Nicodème, un
chef des Juifs, qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit, et lui dit :
« Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne
ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui. Jésus lui
répondit : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît
de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. »
Nicodème lui dit : « Comment un homme peut-il
naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et
naître ? »
Jésus répondit : « En vérité, en vérité, je
te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le
royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de
l’esprit est esprit.
Ne t’étonne pas que je t’aie dit : « Il faut
que vous naissiez de nouveau. »
Le vent souffle ou il veut, et tu en entends le
bruit ; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va.
Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’esprit. »
Nicodème lui dit : « Comment cela peut-il se
faire ? »
Jésus lui répondit : « Tu es le docteur d’Israël,
et tu ne sais pas ses choses ! En vérité, en vérité, je te le dis, nous
disons ce que nous savons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons
vu ; et vous ne recevez pas notre témoignage.»
2)
Encore un exemple que je trouve particulièrement frappant dans l’Evangile selon
saint Matthieu, chapitre 16, versets
13 à 19, (La foule prend Jésus pour un prophète ressuscité, Elie, Jérémie, Jean
le Baptiste ou d’autres) :
« Jésus
arrive dans la région de Césarée-de-Philippe, et demande à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de
l’homme ? » Ils lui répondent : « Pour les uns, Jean le
Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou
l’un des prophètes. »
Jésus leur demande : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui
suis-je ? » Alors Simon-Pierre prend la parole : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »
Jésus lui répond : « Heureux es-tu, Simon, fils de Yonas : c’est mon Père qui est aux cieux qui te l’a révélé. Et moi, je te le
déclare : tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;
et la puissance de la Mort ne l’emportera pas. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux.»
Voilà.
La suite au prochain numéro comme dans les romans-feuilletons du dix-neuvième
siècle ou dans les séries américaines contemporaines. Dans la deuxième partie, je
citerai principalement l’anecdote de l’aveugle-né mais aussi je développerai d’autres
remarques inspirées pour beaucoup par Frédéric Lenoir. Amicales salutations.
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