L'Espérance de Puvis de Chavannes
Je suis étonné chaque fois que je relis le livre de
Christophe André Méditer jour après jour d’y
trouver de nouvelles idées, de nouvelles sensations, alors que je pratique la
méditation depuis 2013 au Centre bouddhiste Triratna de Paris et chez moi. Christophe André a de la
profondeur, du vécu et il écrit bien. De plus, son livre est superbement et
justement illustré.
Le chapitre « Lâcher prise » présente le tableau de
Puvis de Chavannes « l’Espérance » peint après la guerre de 1870
entre la France et la Prusse, qui avait laissé notre pays exsangue, dévasté et
démoralisé. Il y a de l’espoir même après la guerre, même après le malheur. Même
dans le malheur, il est possible de lâcher prise.
Lâcher prise, c’est quoi ? Ce n’est pas fuir le réel par
la distraction (« Allez, change-toi les idées ») ou l’autopersuasion
(« Détends-toi, tout ira bien ») : ces deux méthodes, nous les
connaissons déjà, mais fonctionnent-elles vraiment en cas de grand malheur ?
Lâcher prise, c’est autre chose (qui est parfois très utile), c’est rester là,
présent, dans une attitude mentale particulière, la méditation. Rester là en
renonçant à tout contrôler, à trouver tout de suite, très vite, une solution
définitive. Il faut rester là, faire confiance à ce qui va arriver. Sans
naïveté mais avec curiosité, sans cesser d’être attentif. Comme un nageur qui
interrompt ses mouvements et se laisse porter par la mer (c’est ainsi que nous
pouvons le vivre).
En conclusion, il ne faut absolument pas rechercher dans la
méditation la passivité mais au contraire une grande présence.
Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. J’aborderai la prochaine
fois un sujet complètement différent. Amitiés à tous.
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