Jean-Louis Bernard, un des meilleurs ésotéristes français du vingtième siècle
Je me suis aperçu qu’après avoir écrit 204 articles dans ce
blog, je n’avais effleuré qu’une fois, le vendredi 20 février 2015, un sujet que j’avais promis de traiter dans l’aperçu de
mes activités, l’ésotérisme, en faisant un compte rendu du livre Le dictionnaire de l’impossible (tome 1) de Didier van Cauwelaert (avec par exemple
la description d’une séance d’hypnose mystérieuse).
Sans doute, beaucoup de lecteurs seront réticents face à la
notion d’ésotérisme. En réalité, ésotéros en grec désigne simplement ce qui est
caché. L’ésotérisme de Jean-Louis Bernard (qui est pour moi un des meilleurs
théoriciens et praticiens français du vingtième siècle) n’est pas irrationnel,
il est a-rationnel. Selon lui, ce sont d’autres règles que celles qui nous
pensons, sans rapport avec notre raison, notre logique, et qui sont secrètes,
qui gouvernent notre monde.
Je vais choisir aujourd’hui quatre articles, dans ce livre
qui est un petit dictionnaire, qui me paraissent particulièrement révélateurs de
sa pensée : 1) Magie du son, 2) Ascèse hermétique, 3) Tantrisme hindou, 4) Double.
1) Magie du son.
Toutes les religions ont vu dans les diverses genèses l’œuvre
du Verbe ou son primordial. De subtiles vibrations sonores modelèrent l’essence
de la matière et, par répercussion, ses états denses. Les différents peuples du
monde effectuèrent des initiations religieuses grâce aux sons (hindous, grecs,
mayas, japonais avec le kiaï, etc.)
2) Ascèse hermétique.
Cette méthode, qui est prônée par les ésotéristes depuis des
siècles, est similaire à notre méditation. Jean-Louis Bernard nous dit qu’elle
est semblable à la technique du « silence égyptien », transmise aux
pythagoriciens puis aux derviches, qu’elle s’apparente à l’a-penser, technique
tibétaine. Il faut se mettre dans une pièce calme et se couper, yeux fermés, du
monde extérieur. D’abord visualiser soucis et pensées familières sous la forme
d’entités parasitaires, nos « enfants mentaux », nés de notre cerveau
et de la vie quotidienne. Dans un second stade, essayer de faire le silence
dans notre esprit : stopper la genèse de nos pensées. On n’y réussira d’abord
qu’une seconde ; peu à peu, ce temps se prolongera de lui-même pour arriver
à 30 secondes, 1 minute, plusieurs minutes. Dans l’être tout se tient :
par compensation et jeu des contraires, l’habitude du vide mental engendrera la
faculté dynamique de concentration mentale qui s’investira automatiquement dans
les actes de la vie quotidienne, multipliant les chances du sujet. On jouira d’une
énorme capacité de travail et, toujours par compensation, d’un sommeil très
réparateur.
3) Tantrisme hindou.
Du sanskrit « tantra » = dialogue, dialectique ou trame.
Un tantra = traité religieux de philosophie yoga est conçu sous la forme d’un
dialogue entre dieu et déesse, entre l’Immuable Masculin et l’Eternel féminin,
Shiva et Shakti. Les couples qui pratiquent le tantrisme hindou expérimentent l’étreinte
réservée, maïthuna, pour sacraliser l’acte sexuel. Les reflux du fluide
érotique vont creuser dans leurs doubles aithériques des canaux surréels dits
canal d’Onnios qui permettront l’éveil de pouvoirs paranormaux comme la
télépathie.
4) Double
Le double du moi, dit aussi moi des profondeurs, est distinct
de l’âme et de l’esprit. Il est le « ka » des Egyptiens, une entité
subjective, parallèle au moi et l’élément dynamique de l’inconscient humain. Il
ne faut pas le confondre avec le double aithérique, celui-ci double du corps. Ni
non plus avec l’« ombre », une autre entité dans la conception
égyptienne de l’être.
Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Amitiés à tous.
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