jeudi 23 mars 2017

Compte rendu de "L'art et la science de se souvenir de tout" de Joshua Foer (cinquième partie).




Tony Buzan.

Récemment est paru en livre de poche L’art et la science de se souvenir de tout de Joshua Foer qui est en fait le même livre que l’ouvrage en grand format Aventures au cœur de la mémoire (tous les deux la traduction de Moonwalking with Einstein). 

Aventures au cœur de la mémoire est un livre référence dans le monde de la mémoire. Il y est question de l’histoire de la mémoire et de la mnémotechnie, de la naissance des Mémoriades, les Championnats du monde de mémoire, en 1991, mais surtout de la manière dont un journaliste indépendant, Joshua Foer, est devenu champion de mémoire des États-Unis en 2006 alors qu’il ne savait même pas ce qu’était une technique de mémorisation un an auparavant !

Voici ce que nous dit Joshua Foer sur Tony Buzan : « Buzan tenait beaucoup à me faire accepter l'idée que sa propre mémoire ne cessait jamais de s'améliorer, même à l'âge respectable qui était le sien. « Les gens supposent que le déclin de la mémoire va de pair avec le vieillissement humain, me dit-il. Et qu'il est donc naturel. Mais c'est une erreur de logique, car les choses qui nous paraissent normales ne sont pas forcément naturelles. La véritable cause du déclin de la mémoire que nous observons dans notre société, c'est le régime parfaitement anti-athlétique que nous imposons à notre cerveau. Imaginez que vous prépariez une personne pour les Jeux olympiques en l'obligeant à boire dix cannettes de bière et à fumer cinquante cigarettes par jour, à aller au boulot en voiture, à avoir peut-être, une fois par mois, une activité physique violente et néfaste pour le corps, et à passer tout le reste de son temps à regarder la télévision. Vous étonneriez-vous qu'elle ne réussisse pas très bien aux épreuves olympiques ? Voilà exactement l'attitude que nous avons avec notre cerveau. Avec notre mémoire. »
 
Je bombardai alors Buzan de questions : l'apprentissage de ces techniques mnémoniques était-il difficile ? Comment les concurrents s'entraînaient-ils ? À quelle vitesse leur mémoire progressait-elle ? Ces techniques se montraient-elles utiles dans la vie courante ? Si elles étaient aussi simples et efficaces qu'il le prétendait, pourquoi n'en avais-je jamais entendu parler ? Pourquoi n'étaient-elles pas utilisées par tout le monde ?

« Vous savez quoi ? finit-il par répliquer. Au lieu de m'interroger comme ça, vous devriez tenter l'expérience.

— Quel entraînement devrait suivre un type comme moi, en théorie, pour participer au Championnat des États-Unis de mémorisation ?

— Si vous visiez les trois premières places, vous feriez bien de vous entraîner une heure par jour, six jours par semaine. Avec un tel programme, vous auriez de très bons résultats. Si vous aviez l'intention de participer au championnat du monde, vous devriez consacrer trois à quatre heures par jour à l'entraînement pendant les six mois qui précèdent la compétition. C'est plus lourd. »

Plus tard ce matin-là, pendant que les concurrents s'efforçaient de mémoriser « La trame de mon être », Buzan me prit à part, posa une main sur mon épaule et me demanda : « Vous vous souvenez de notre petite conversation de tout à l'heure ? Réfléchissez-y. Le type que vous verrez là-bas dans un moment, sur l'estrade, le champion de mémorisation des États-Unis, l'année prochaine ce pourrait être vous. »

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous !

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