Les Zancigs, un couple de télépathes américains très connu au début du vingtième siècle.
Je ne m’étais pas rendu compte
jusqu’à maintenant qu’il n’y avait pas sur les blogs ou les sites de mentalisme
de langue française de comptes rendus d’ouvrages sur ce qu’on appelait la
« seconde vue » au dix-neuvième siècle et qu’on appelle télépathie
simulée au vingt et unième siècle. Je vais essayer par quelques articles de
combler ce manque.
La première méthode de télépathie
simulée a été révélée par Antoine François Gandon, un ancien militaire, en 1849,
dans son livre La seconde vue dévoilée en
copiant les codes de Robert Houdin.
"Nous allons mettre d'un seul coup
sous les yeux de nos lecteurs les signes qui indiquent chaque série d'objets ou
de noms.
Il faut que les recherches du
compère soient guidées d'une manière certaine, c'est-à-dire qu'il sache tout de
suite quel eu le genre de l'objet présenté.
Pour tout ce qui a rapport au corps
de l'homme ou à une partie quelconque d'un animal, on se sert dans la phrase du
verbe « Indiquer ».
Pour tout ce qui a rapport à
l'habillement de l'homme ou de la femme, on se sert dans la phrase du verbe « Toucher ».
Pour tout objet immobile, tels
que meubles, maison, cheminée, etc., on se sert dans la phrase du verbe « Regarder ».
Pour toute espèce de matières, on
emploie dans la phrase les mots « En quoi ».
Pour tout objet qui peut être
apporté avec soi et qui n'est ni vêtement, ni partie du corps, comme Bague,
éventail, portefeuille, etc., etc., on a soin de faire sentir dans la phrase
qu'il s'agit tout simplement d'un objet.
Si on présente une fleur, il faut
le dire dans la phrase.
Il en est de même pour le nom d’un animal, d’un
département, d'une liqueur, d'un pays, etc.
Le compère se trouvera ainsi prévenu
qu’il agit d'une série hors de laquelle il ne doit pas s'égarer car, si, dans la
phrase prononcée par son professeur, il entend le mot « indiquer »,
il n’ira pas chercher le nom d'une fleur ou d'un département.
Un seul exemple suffira pour
prouver l’utilité de cette indication. du ski. Nous avons une foule de mots qui
commencent par « cor » ; le professeur forme toujours le mot dans sa phrase,
et le compère qui est prévenu, par l'indication de la série, ne répondra pas
qu'il s'agit du corps 4e l'homme, si dans la phrase il a entendu prononcer le
mot instrument.
Comme notre intention est de
donner plus loin un vocabulaire des choses et des noms les plus usités, il nous
est impossible de multiplier les explications pour chaque objet.
Le professeur doit avoir soin en
composant se phrase de marquer un temps d'arrêt après le mot qui détermine
l'objet présenté.
Exemple : Une personne montre son
corps.
Demande : Dites promptement si
vous voyez ce
c o r
que j'indique.
Il est clair par le verbe
indiquer qu’il ne s'agit pas de l'instrument appelé « Cor » ; le
compère répondra donc: « C'est le corps d'une personne », puisque le
professeur a hésité après le 'troisième mot et que la première lettre de chacun
des trois premiers mots signifie Cor.
Une personne montrera l’instrument
appelé « Cor », le professeur
dira :
« Dites promptement si vous
connaissez cet instrument. »
c o r
C'est de cette manière que nous
avons opéré les premières fois, mais, comme certains spectateurs ont
quelquefois objecté qu'il ne fallait pas désigner dans la phrase qu'il
s'agissait d'un instrument, qu'il ne fallait pas, en un mot, spécifier le genre
de l'objet présenté, nous avons employé des mots de convention qui indiquaient
dès l'abord au compère de quelle espèce de chose il s'agissait."
Voilà. C’est tout pour le moment.
Amitiés à tous.
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