Sans commentaire.
Cet article est la suite de celui-ci.
Il n'est pas vain de rappeler que
parmi toutes les questions que se pose la pensée humaine, celle de notre propre
essence, de l'immortalité et de la spiritualité de notre Moi n'a cessé de
préoccuper l'humanité, et parfois jusqu'à l'angoisse. Partout les doctrines se
sont succédées à ce sujet ; mais une des plus anciennes est, incontestablement,
la Kabbale. Et sur ces questions que tout le monde comprend, bien rares sont
ceux qui peuvent les résoudre, il apparaît avec éclat que la Kabbale est l'un
des rameaux de cet esprit pénétrant que l'homme possédait dans son état originel.
La Kabbale considère l'homme comme un tout complexe différencié en trois
parties: le corps, l'âme et l'esprit.
Le corps, siège du principe
vital, porte le nom de Nefesh ; l'âme, siège de la volonté, s'appelle Ruah et
l'esprit Neshamah. Ces trois parties ne sont pas complètement séparées; il faut
se les représenter comme les couleurs du spectre qui, bien que différenciées
les unes des autres, se fondent l'une dans l'autre. Le corps est sensible aux
influences extérieures, celles du monde, et dans l'âme la passivité et
l'activité se trouvent à proportions égales. L'âme est le lien entre le
spirituel et le matériel; c'est à la fois le support et le siège de la
personnalité humaine. L'âme se trouve en double rapport avec ce qui est
au-dessus d'elle (l'esprit) et ce qui est au-dessous d'elle (le corps).
Dans l'esprit, on ne retrouve
pas, en revanche, une once de passivité; c'est l'activité qui domine. L'élément
le plus élevé dans l'être humain, le Yehidad, l'unité en elle-même, se trouve
dans l'esprit en son recoin le plus riche.
C'est l'esprit qui est en relation
avec la divinité, et c'est en lui que l'être humain va pouvoir puiser sa
puissance spirituelle.
Un individu qui ne ferait que le
mal, dit la Kabbale, un individu qui serait capable de refuser les influences
spirituelles et qui croirait ainsi vivre par ses propres forces, cet individu
serait tout simplement un Démon, celui que les chrétiens nomment l'Antéchrist.
Quoi qu'il en soit et cela
concerne la majorité des humains, l'immense majorité, l'homme, dit la Kabbale,
au lieu de vivre dans la divinité comme cela se passait au Paradis, s'est
enfoncé de plus en plus dans l'amour de lui-même. Il s'est enfoncé dans le
péché; il a quitté son centre spirituel pour s'excentrer. L'âme s'est exilée
comme le peuple juif était en exil en Egypte et elle attend son Moïse.
Cependant, l'étude de la Kabbale peut hâter la venue de ce nouveau Moïse.
La chute et l'éloignement
toujours plus grand de la divinité qui en est résulté ont eu pour conséquence
immédiate une déchéance des pouvoirs mystiques et magiques de la nature
humaine. L'étincelle divine s'est de plus en plus retirée de la créature qui a
perdu son union intime avec son créateur.
Voilà. C’est tout pour le moment.
Amitiés à tous.
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