Je viens de lire un livre que
j’ai trouvé à la fois formidablement bien écrit, original et passionnant. Je
voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit
de « 50 exercices de Gestalt » de Catherine Clouzard.
Cet article est la suite de
celui-ci.
Voici le résumé de l’ouvrage.
J'apprivoise ma colère.
Il peut arriver que l'on soit en
colère au point de ne pas savoir la gérer. On peut se mettre « hors de soi »,
tout comme on peut enfouir cette colère au plus profond jusqu'à ce qu'elle se
retourne contre soi. Il est préférable d'apprivoiser sa colère et de la
canaliser.
Il est nécessaire pour
apprivoiser sa colère de suivre ces instructions :
1) Je me centre sur ma colère,
qu'elle soit en train de monter ou déjà bien installée.
2) Je prends le temps de préciser
les sensations et les images qu'elle provoque :
• Quel
est mon agacement ? Léger, petit, moyen, grand ?
• Est-ce
une petite, une moyenne, une grosse ou une énorme colère ?
• Est-ce
que je ressens de la rage, de la violence ?
• De
quelle « couleur » est ma colère ?
• Où
se situe-t-elle dans mon corps ?
Par exemple : je suis dans une colère
noire ! Je bouillonne en repensant au moment où mon patron m'a dit qu'il me
licenciait. Si je ne me contrôlais pas, je casserais quelque chose ! J'ai une
boule au ventre.
3) Je remets ma colère dans son
contexte.
· Comment
est apparue cette colère ? Par exemple : quand mon patron, le même qui m'a fait
déménager pour ce poste il y a deux mois, m'a dit qu'on allait devoir supprimer
mon emploi.
· Depuis
quand ai-je conscience d'être en colère ? Par exemple : je n'ai pas très bien
compris ce qui se passait sur l'instant. Elle est montée petit à petit.
· Comment
évolue-t-elle dans la durée ? Par exemple : ça ne fait qu'empirer.
· Est-ce
une colère qui s'est déplacée ? Par exemple : oui, je suis particulièrement
sensible à toutes les critiques, mêmes les plus anodines en ce moment.
· Est-ce
une colère qui me semble légitime ? Par exemple : oui, car c'est une façon de
procéder très grossière !
4) Je fais le point sur ce que me
dit ma colère et j'identifie la manière dont je peux l'exprimer de manière
constructive.
· Que
me dit cette colère au sujet d'un territoire, qu'il soit personnel, physique,
matériel, psychique ou symbolique, qui serait envahi ? Par exemple : j'ai le
sentiment de m'être fait avoir et de me faire « jeter » de mon travail !
· Qu'est-ce
qui m'empêche d'exprimer ma colère ou qu'est-ce qui fait que je l'exprime de
façon inadaptée ? Par exemple : ça reste mon supérieur hiérarchique et de plus je
suis surpris !
· Comment
exprimer, ou transformer, cette colère-là de façon acceptable ? Par exemple :
demander un entretien et le préparer.
· Qu'est-ce
que je peux mettre en place concrètement afin de faire respecter les limites de
mon « territoire », dans cette situation-là ? Par exemple : faire valoir mes
droits fermement et calmement, demander un dédommagement.
Commentaire.
Cet exercice vous permet
d'accueillir et de préciser ce sur quoi porte votre colère. Vous prenez
conscience de ce qui vous dérange, vous l'exprimez et vous agissez afin d'y
remédier. La colère comprise appelle une agressivité saine et légitime de
défense ajustée qui a toutes les chances d'être entendue. Une colère qui n'est
pas entendue ou mal canalisée peut se dégrader en violence : violence contre
l'autre ou contre soi-même.
Voilà. C’est tout pour le moment.
Amitiés à tous.
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