Le livre de
Neale Donald Walsh, Conversations avec Dieu
Beaucoup de chercheurs ont travaillé sur
la partie de notre esprit qu’on peut appeler part d’ombre. Jean-Louis Bernard
dans Les archives de
l’insolite décrit l’ombre comme un moi caricatural,
anarchique et brouillon, un mime, un domestique peu fidèle. Chez la majorité,
l’ombre est inconsistante, mal centrée, un peu folle. C’est Debbie Ford qui a
pour moi (bien que son livre La part d’ombre
du chercheur de lumière soit difficile d’abord) le mieux
abordé ce sujet important.
Cet article est la suite de celui-ci.
La préface du livre par Neale Donald
Walsh, l’auteur de Conversations avec Dieu est pour moi déterminante et passionnante.
Je n'étais pas bien dans ma peau lorsque
j'étais enfant. En fait, il y avait des fois où je détestais franchement la
personne que j'étais. Je pensais que j'étais le seul au monde à être aussi
stupide, aussi inapte à se faire des amis, et aussi ridiculisé par la confrérie
des garçons dont j'essayais désespérément - et sans succès - de faire partie.
Cela ne changea pas beaucoup lorsque je
devins un jeune adulte. Oh ! Je pensais bien arriver à repartir sur un nouveau
pied. J'ai même déménagé dans une autre ville, là où personne ne me connaissait
; là où personne n'était au courant de la propension que j'avais eue dans mon
enfance de toujours me vanter, en compensation du manque d'estime que j'avais
de moi-même. Personne n'aurait vu ce que les adultes autour de moi appelaient
mon « insignifiance ». Et nul ne connaîtrait mon habitude « d'en faire trop »,
imposant ma présence à un point tel que personne d'autre ne se sentait assez
d'espace pour se manifester. Mes inaptitudes sociales ne seraient jamais
découvertes.
Eh bien, j'ai trouvé qu'un déménagement
n'aidait en rien. Je m'étais emporté, moi aussi, avec mes bagages.
Puis, un jour, je me suis retrouvé dans
un séminaire de développement personnel proposé par le service des ressources
humaines de l'entreprise où je travaillais. L'animatrice, dans sa présentation
de l'atelier, a dit quelque chose que je n'oublierais jamais :
« Tous vos prétendus défauts, tout ce
que vous n'aimez pas en vous, constituent vos plus précieux actifs. Ils sont
simplement amplifiés de façon excessive. Le volume a été ajusté un petit peu
trop fort, c'est tout. Baissez-le juste un peu. Et bientôt, vous - ainsi que
tous les autres - percevrez vos points faibles comme des forces, vos
"moins", comme des "plus". Ils deviendront de merveilleux
outils, prêts à travailler pour vous, plutôt que contre vous. Tout ce que vous
avez à faire est de laisser ces aspects de votre personnalité se manifester
dans la mesure appropriée au moment présent. À vous de juger ce qu'il convient
d'exprimer de ces merveilleuses valeurs que vous possédez ; n'en donnez pas
plus qu'il ne faut. »
C'était comme si j'avais été frappé par
la foudre. Je n'avais jamais rien entendu de tel auparavant. Pourtant, je
savais instinctivement que c'était la vérité. Mon côté vantard n'était rien
d'autre que de la confiance amplifiée à l'excès. Ce que les gens qualifiaient
de comportement « insignifiant » ou « inconsidéré » dans ma jeunesse n'était
rien d'autre que de la spontanéité et une façon de penser positive, là encore,
intensifiées à l'excès. Et ma tendance à en faire trop, ce n'était que mon
aptitude à diriger, mon habileté verbale et ma bonne volonté à prendre les
devants - tout cela, trois tons trop haut.
Je me suis rendu compte que tous ces
aspects de moi-même étaient des qualités pour lesquelles j'avais aussi reçu des
éloges à un moment ou un autre. Il y avait de quoi être désorienté !
C'est alors seulement que, lorsque j'ai
regardé mon « côté sombre » et vu clairement pourquoi les autres appelaient
cela mes comportements « négatifs », j'ai vu aussi le cadeau qu'il y avait en
chacun d'eux. Tout ce que j'avais à faire, c'était d'utiliser ces comportements
différemment. Ne pas les réprimer. Ne
pas les renier. Simplement, les utiliser autrement.
J'en suis alors venu à comprendre toute
l'importance de mener une vie intégrale. C'est-à-dire, de me permettre en
premier lieu d'identifier tous les aspects de la personne que je suis — autant
ceux que les autres et moi-même appelons « positifs » que les « négatifs » —,
puis de les allier ensemble dans un plus grand Tout.
A travers cette démarche, je me suis
enfin réconcilié avec moi-même. Mais, oh ! quel temps cela a pris pour en
arriver là ! Et combien le processus aurait été raccourci, si j'avais pu
prendre connaissance des vues pénétrantes et de la merveilleuse sagesse
contenues dans cet ouvrage de Debbie Ford !
Lisez ce livre attentivement. Lisez-le
une fois, et relisez-le ensuite. Puis relisez-le une troisième fois, cela vaut
la peine. Et faites les exercices suggérés. Je vous mets au défi de les faire.
Et deux fois plutôt qu'une.
Mais ne lisez pas ce livre, et ne faites
pas les exercices, si vous n'avez pas l'intention de changer votre vie. Lâchez
le livre tout de suite. Allez le percher sur la tablette supérieure de votre
bibliothèque, là où vous n'irez jamais l'atteindre. Ou donnez-le à un ami.
Parce qu'il sera fort probablement impossible de faire l'expérience de ce livre
sans expérimenter aussi des transformations dans votre vie.
Je crois dans le fait de vivre une vie
en complète visibilité. Cela signifie une transparence absolue. Rien de caché,
rien de renié. Même pas la partie de moi-même que je ne veux pas regarder,
encore bien moins reconnaître. Si vous tombez d'accord avec moi que la visibilité
est la clé de l'authenticité, et que l'authenticité est la porte donnant accès
à votre Moi véritable, du plus profond de votre être vous remercierez Debbie
Ford pour son livre. Car il vous conduira à cette porte précise, au-delà de
laquelle vous trouverez la joie continuelle, la paix intérieure, et un lieu d'amour de soi si vaste que vous
trouverez enfin l'espace pour aimer les autres de façon inconditionnelle.
Et, une fois que le cycle s'amorce, vous changerez non seulement votre vie,
mais vous commencerez réellement à changer le monde.
La suite au prochain
numéro comme dans les romans-feuilletons. Amitiés.
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