lundi 14 janvier 2019

Compte rendu de « La part d'ombre du chercheur de lumière » de Debbie Ford (troisième partie).





Le livre de Neale Donald Walsh, Conversations avec Dieu



Beaucoup de chercheurs ont travaillé sur la partie de notre esprit qu’on peut appeler part d’ombre. Jean-Louis Bernard dans Les archives de l’insolite décrit l’ombre comme un moi caricatural, anarchique et brouillon, un mime, un domestique peu fidèle. Chez la majorité, l’ombre est inconsistante, mal centrée, un peu folle. C’est Debbie Ford qui a pour moi (bien que son livre La part d’ombre du chercheur de lumière soit difficile d’abord) le mieux abordé ce sujet important.

Cet article est la suite de celui-ci.  

La préface du livre par Neale Donald Walsh, l’auteur de Conversations avec Dieu est pour moi déterminante et passionnante.
  
Je n'étais pas bien dans ma peau lorsque j'étais enfant. En fait, il y avait des fois où je détestais franchement la personne que j'étais. Je pensais que j'étais le seul au monde à être aussi stupide, aussi inapte à se faire des amis, et aussi ridiculisé par la confrérie des garçons dont j'essayais désespérément - et sans succès - de faire partie.

Cela ne changea pas beaucoup lorsque je devins un jeune adulte. Oh ! Je pensais bien arriver à repartir sur un nouveau pied. J'ai même déménagé dans une autre ville, là où personne ne me connaissait ; là où personne n'était au courant de la propension que j'avais eue dans mon enfance de toujours me vanter, en compensation du manque d'estime que j'avais de moi-même. Personne n'aurait vu ce que les adultes autour de moi appelaient mon « insignifiance ». Et nul ne connaîtrait mon habitude « d'en faire trop », imposant ma présence à un point tel que personne d'autre ne se sentait assez d'espace pour se manifester. Mes inaptitudes sociales ne seraient jamais découvertes.

Eh bien, j'ai trouvé qu'un déménagement n'aidait en rien. Je m'étais emporté, moi aussi, avec mes bagages.

Puis, un jour, je me suis retrouvé dans un séminaire de développement personnel proposé par le service des ressources humaines de l'entreprise où je travaillais. L'animatrice, dans sa présentation de l'atelier, a dit quelque chose que je n'oublierais jamais :

« Tous vos prétendus défauts, tout ce que vous n'aimez pas en vous, constituent vos plus précieux actifs. Ils sont simplement amplifiés de façon excessive. Le volume a été ajusté un petit peu trop fort, c'est tout. Baissez-le juste un peu. Et bientôt, vous - ainsi que tous les autres - percevrez vos points faibles comme des forces, vos "moins", comme des "plus". Ils deviendront de merveilleux outils, prêts à travailler pour vous, plutôt que contre vous. Tout ce que vous avez à faire est de laisser ces aspects de votre personnalité se manifester dans la mesure appropriée au moment présent. À vous de juger ce qu'il convient d'exprimer de ces merveilleuses valeurs que vous possédez ; n'en donnez pas plus qu'il ne faut. »

C'était comme si j'avais été frappé par la foudre. Je n'avais jamais rien entendu de tel auparavant. Pourtant, je savais instinctivement que c'était la vérité. Mon côté vantard n'était rien d'autre que de la confiance amplifiée à l'excès. Ce que les gens qualifiaient de comportement « insignifiant » ou « inconsidéré » dans ma jeunesse n'était rien d'autre que de la spontanéité et une façon de penser positive, là encore, intensifiées à l'excès. Et ma tendance à en faire trop, ce n'était que mon aptitude à diriger, mon habileté verbale et ma bonne volonté à prendre les devants - tout cela, trois tons trop haut.

Je me suis rendu compte que tous ces aspects de moi-même étaient des qualités pour lesquelles j'avais aussi reçu des éloges à un moment ou un autre. Il y avait de quoi être désorienté !

C'est alors seulement que, lorsque j'ai regardé mon « côté sombre » et vu clairement pourquoi les autres appelaient cela mes comportements « négatifs », j'ai vu aussi le cadeau qu'il y avait en chacun d'eux. Tout ce que j'avais à faire, c'était d'utiliser ces comportements différemment. Ne pas les réprimer. Ne pas les renier. Simplement, les utiliser autrement.

J'en suis alors venu à comprendre toute l'importance de mener une vie intégrale. C'est-à-dire, de me permettre en premier lieu d'identifier tous les aspects de la personne que je suis — autant ceux que les autres et moi-même appelons « positifs » que les « négatifs » —, puis de les allier ensemble dans un plus grand Tout.

A travers cette démarche, je me suis enfin réconcilié avec moi-même. Mais, oh ! quel temps cela a pris pour en arriver là ! Et combien le processus aurait été raccourci, si j'avais pu prendre connaissance des vues pénétrantes et de la merveilleuse sagesse contenues dans cet ouvrage de Debbie Ford !

Lisez ce livre attentivement. Lisez-le une fois, et relisez-le ensuite. Puis relisez-le une troisième fois, cela vaut la peine. Et faites les exercices suggérés. Je vous mets au défi de les faire. Et deux fois plutôt qu'une.

Mais ne lisez pas ce livre, et ne faites pas les exercices, si vous n'avez pas l'intention de changer votre vie. Lâchez le livre tout de suite. Allez le percher sur la tablette supérieure de votre bibliothèque, là où vous n'irez jamais l'atteindre. Ou donnez-le à un ami. Parce qu'il sera fort probablement impossible de faire l'expérience de ce livre sans expérimenter aussi des transformations dans votre vie.

Je crois dans le fait de vivre une vie en complète visibilité. Cela signifie une transparence absolue. Rien de caché, rien de renié. Même pas la partie de moi-même que je ne veux pas regarder, encore bien moins reconnaître. Si vous tombez d'accord avec moi que la visibilité est la clé de l'authenticité, et que l'authenticité est la porte donnant accès à votre Moi véritable, du plus profond de votre être vous remercierez Debbie Ford pour son livre. Car il vous conduira à cette porte précise, au-delà de laquelle vous trouverez la joie continuelle, la paix intérieure, et un lieu d'amour de soi si vaste que vous trouverez enfin l'espace pour aimer les autres de façon inconditionnelle.

Et, une fois que le cycle s'amorce, vous changerez non seulement votre vie, mais vous commencerez réellement à changer le monde.


La suite au prochain numéro comme dans les romans-feuilletons. Amitiés.


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