Cette image pourrait ressembler à mon château !
Debbie Ford explique dans
La part d'ombre du chercheur de lumière que nous sommes tous façonnés
pour contenir le monde entier en nous et qu’une partie de la tâche consistant à
être pleinement humain est de trouver de l’amour et de la compassion pour
chaque aspect de nous-mêmes.
Dans son livre Pour une psychologie de l'éveil : bouddhisme, psychothérapie et chemin de transformation personnelle et spirituelle, John Welwood utilise l’image d’un château pour illustrer cette réalité du monde intérieur. Il va vous falloir imaginer que vous êtes un magnifique château avec de longs corridors et des milliers de pièces diverses. Chaque pièce du château est parfaite et recèle un cadeau spécial. Chacune d’elle représente un aspect différent de vous-même et fait partie intégrante de l’ensemble parfait que constitue le château.
Enfant, vous exploriez
chaque recoin de votre domaine sans éprouver aucune honte, ni poser aucun
jugement. Sans aucune peur, vous entrepreniez la fouille de chaque pièce à la
recherche de ses trésors et de ses mystères. Vous adoptiez affectueusement
chaque pièce, que ce fût une simple remise, une chambre, une salle de bains ou
même une cave. Chaque pièce était unique en soi et votre château était plein de
lumière, d’amour et de merveilles.
Puis, un jour, des personnes sont venues à
votre château vous dire qu’une de vos pièces n’était pas parfaite et que,
sûrement, elle ne faisait pas partie de l’ensemble. On vous a suggéré que, si
vous vouliez avoir un château parfait, il vous fallait condamner cette pièce
(cela ressemble très fortement à l’histoire de mon enfance et de mon adolescence !). Comme, avant
toute chose, vous vouliez être aimé et accepté, vous avez prestement verrouillé
l’accès à cette pièce, vous avez prestement verrouillé l’accès à cette pièce.
Puis, de plus en plus de gens se sont rendus au château. Vous avez eu droit aux
opinions de chacun sur les pièces qu’il préférait et celles qu’il n’appréciait
pas. Ainsi, progressivement, avez-vous fermé les portes l’une après l’autre.
Vos merveilleuses pièces ont été condamnées et plongées dans l’obscurité (pour
moi, cela a été le judo et la poésie). Un cycle s’est alors enclenché.
Depuis ce temps, pour
toutes sortes de raisons, vous avez continué à fermer de plus en plus de portes.
Vous en avez fermé parce que vous aviez peur, ou que vous trouviez certaines
pièces trop avant-gardistes – ou trop vieux jeu. Vous en avez fermé parce que
vous aviez constaté que d’autres châteaux ne comportaient pas de lieu semblable
ou parce que vos directeurs de conscience vous ont averti de vous tenir loin de
certaines pièces (tout à fait !). Vous avez verrouillé toute porte qui ne
correspondrait pas aux valeurs de la société ou à vos propres idéaux.
Les jours étaient révolus
où votre château semblait infini et votre avenir stimulant et lumineux. Vous ne
portiez plus à vos pièces le même amour et la même admiration. Certaines qui,
jadis, faisaient votre fierté, vous vouliez maintenant qu’elles disparaissent.
Vous essayiez de trouver des moyens de vous en débarrasser mais elles faisaient
partie de la structure du château.
Depuis que vous avez verrouillé les lieux
que vous n’aimiez pas, le temps s’est écoulé et vous avez perdu jusqu’au
souvenir de l’existence de ces pièces. Au commencement, vous ne vous rendiez
pas compte de ce que vous faisiez ; puis c’est devenu une sorte
d’habitude. Avec tous ces gens qui vous délivraient différents messages sur ce
qu’un magnifique château devait être, il est devenu beaucoup plus commode les
écouter que de vous fier à votre propre voix intérieure : celle qui aimait
le château dans tout son ensemble.
Voilà. C’est tout pour
aujourd’hui. Si vous voulez connaître la suite de la métaphore filée de l’immense
château qu’est l’être de chaque personne, achetez La part d’ombre du chercheur de lumière de Debbie Ford. Amitiés à
tous.
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