lundi 11 juin 2018

Compte rendu du livre « Ma Gestalt-thérapie, une poubelle-vue-du-dehors-et-du-dedans » de Fritz Perls (quatrième partie).





Fritz Perls.



Je viens de lire un livre que j’ai trouvé à la fois formidablement bien écrit, original et passionnant. Je voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit de « Ma Gestalt-thérapie, une poubelle-vue-du-dehors-et-du-dedans »  de Fritz Perls.

 Cet article est la suite de celui-ci. 

 Voici le résumé de l’ouvrage.

Je crois plus au reconditionnement qu'au conditionnement, plus à l'apprentissage par la découverte que par l'entraînement et la répétition.

Toute ma vie j'ai détesté les exercices, l'excès de discipline, le bachotage. J'ai toujours fait confiance à l'expérience du « ah ! », au choc de la découverte.

Même maintenant, en prose, le fleuve ne coule pas. Je suis de nouveau coincé, je ne sais à qui m'adresser ; j'ai perdu le contact ; trop d'idées, les pièces du jeu de construction, se pressent en foule, toutes nécessaires à l'achèvement de ma construction, de mon approche du problème.

Je possède une quantité de manuscrits inachevés. Chaque fois que je me suis trouvé coincé par une contradiction, une faille dans ma théorie, j'ai abandonné le livre ébauché.

Mais, aujourd'hui, je crois que ma théorie est aussi au point qu'elle peut l'être. Je crois qu'elle est viable et adaptée à notre époque.

Je vois Freud comme l'Edison de la psychiatrie, transformant l'approche descriptive en approche dynamique et causale, ou encore comme Prométhée et Lucifer, voleur de feu et porteur de lumière.

A l'époque de Freud, les dieux en tant que manipulateurs du monde ont cédé leur pouvoir magique aux forces de la nature : chaleur, gravitation, électricité. Freud lui-même a été fasciné par cette transition : Eros, pouvoir d'amour, et Thanatos, pouvoir inverti de destruction. L'intérêt pour l'aspect physique du monde a commencé à l'emporter sur le spirituel, tout comme en philosophie la dialectique matérialiste de Marx a remplacé la dialectique idéaliste de Hegel.

A notre époque, il s'est produit quelque chose d'aussi fantastique que l'unification des dieux par Moïse, c'est l'apparition de l'électronique. L'atome, pierre angulaire de la chimie, devient le refuge de toute énergie. Le concept de causalité, le « pourquoi ? » s'effondre et fait place à la recherche sur le processus et la structure, au « comment ? ».

L'intérêt scientifique passe de l'Histoire au comportement de la matière ou, dans le cas qui nous occupe, au « processus et à la structure du comportement humain ». Les découvertes de Freud demeurent, mais sa philosophie et sa technique tombent en désuétude, et doivent être déboulonnés comme étant sur la mauvaise piste, celle de la penses orientée  vers  l'Histoire. Même si des milliers d'analystes se mettaient à braire de plus en plus fort, cela ne nous placerait pas sur la bonne voie.

En comprenant que l'organisme est par nature un processus, et soumis aux lois de la Gestalt, j'ai accompli, dans l'histoire de la psychiatrie après Freud, un pas qui est celui de l'efficacité.

On ne peut dire à quoi ressemblera le pas suivant, mais je me suis livré à ce sujet à quelques vagues spéculations. J'ai ma petite idée là-dessus que je voudrais partager avec vous. Toutes les théories et toutes les hypothèses sont des modèles de la façon dont on imagine que fonctionne le monde. Une fois vérifiées et applicables à la réalité physique, elles prennent elles-mêmes figure de réalité. Ainsi « inconscient » et « libido » sont des réalités pour les freudiens, autant que l'arc réflexe et les réponses aux stimuli aux yeux des béhavioristes. Ces termes deviennent des articles de foi. Douter de leur réalité prend l'allure d'un blasphème. La même chose s'applique à mon attitude à l'égard du terme « Gestalt ».

Ma petite idée, donc, en ce qui concerne le pas suivant va dans le sens du lavage de cerveau et de la réduction de tête. Tout à fait choquant, n'est-ce pas ? Nous sommes habitués à l'équation : lavage de cerveau égale propagande, endoctrinement, de sorte que cela semble se heurter terriblement avec mes idées au sujet de l'authenticité et de la spontanéité. Mais attendez une minute, et ne perdez pas votre salive. Laver, c'est nettoyer. Laver le cerveau de tout le fumier mental que nous transportons  avec nous. Pour le propagandiste, cela veut dire simplement nettoyer une ardoise pour y inscrire d'autres convictions, chasser le diable pour mettre Belzébuth à sa place. Mais ce n'est pas là ce que nous entendons, Freud et moi.

Encore une fois Freud a fait le premier pas. Comprenant que le patient avait perdu le contact avec la réalité, incapable d'une relation immédiate et sans parti pris avec le monde, comprenant que quelque chose d'intermédiaire a perturbé la relation avec le monde, il appela « complexe » l'agent perturbateur. Par exemple, un homme ne peut coucher avec sa femme parce qu'il y a interférence du fantasme inconscient de sa mère.

Freud a rêvé de lavage de cerveau en rendant conscient le problème de l'Œdipe et en « l'analysant », ce qui, pour lui, voulait dire principalement rendre conscients les souvenirs « oubliés » relatifs à la fixation du malade.

Pour incroyable que cela puisse paraître, Freud le méfiant a fait confiance à nos inconstants souvenirs. Mon expérience m'a montré que ces « traumatismes producteurs de névrose » ne sont que des inventions ad hoc des malades pour justifier leur situation existentielle. Là où Freud dit « complexe », moi je dis forte Gestalt pathologique. Là où quelqu'un est hors de contact avec le monde, il y a une sorte de « no man's land », de zone « démilitarisée », occupée par des forces puissantes pour séparer le « soi » des « autres ». Les deux parties, le soi aussi bien que les autres, ne sont en contact que par l'intermédiaire, et non pas directement l'une avec l'autre.

Il ne peut y avoir de rencontre créatrice. Si vous portez un masque, vous êtes en contact avec l'intérieur du masque. Toute personne qui essaie de prendre contact avec vous par les yeux ou par les mains ne prend contact qu'avec le masque. La, communication, base des relations humaines, est impossible.

Cette zone intermédiaire est peuplée d'une foule de préjugés, de complexes, de perspectives catastrophiques, de calculs, de toutes sortes d'idées perfectionnistes, de compulsions, et ça pense, bavarde, bavarde, pense, pense : des mots et des mots et des mots, vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

Êtes-vous encore contre le lavage de cerveau ?

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.


Compte rendu du livre « La thérapie adaptative » de Michel Lamy (neuvième partie) (L’importance de la pause et de la circulation de l’énergie).




Un autre ouvrage de développement personnel.



Je viens de lire un livre que j’ai trouvé à la fois formidablement bien écrit, original et passionnant. Je voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit de « La thérapie adaptative »  de Michel Lamy. L’auteur y décrit une méthode pour progresser dans différents domaines de la vie, non pas en imitant les autres mais en devenant la meilleure version de soi-même.

Cet article est la suite de celui-ci. 

Voici le résumé de ce livre.

L’importance de la pause et de la circulation de l’énergie

A un moment, votre projet va vous paraître énorme. Vous allez être dépassé par la masse de mots que vous avez écrits. Il sera nécessaire à ce moment-là de savoir lâcher prise, d'abandonner votre ordinateur quelque temps. A cet instant, il ne faudra jamais, au grand jamais, vous baser sur ce que font les autres ou sur ce qu’ils prétendent faire. Si je suis Michel Lamy, il me faudra écrire comme écrit Michel Lamy, me reposer comme se repose Michel Lamy. Je ne dois pas être Flaubert ou Stendhal. Je dois être moi. Le fait de vouloir être quelqu’un d’autre vous exposera à des buts impossibles et vous épuisera. Vous ne pouvez pas être Flaubert, vous êtes vous-même. Vous pouvez vous inspirer de certains éléments de la vie de Balzac mais il est certain que vous ne serez sans doute pas capable de boire dix-sept cafés dans la journée comme il le pratiquait, de même vous ne pourrez mettre cinq ans pour écrire un roman ainsi que Flaubert.

Un des moyens de se reposer est de faire des exercices d’énergétique, de circulation. Dans l’univers, tout circule, nous-mêmes retournerons à la terre. L’eau circule, l’air circule, il y a une circulation dans notre corps, d’abord celle du sang, ensuite celle de l’air, puis celle du bol alimentaire. Et enfin celle des idées. Constamment, des idées nous arrivent qui ne ressortent pas à moins que nous tenions un journal intime ou alors que nous possédions une excellente communication avec l’extérieur.

C’est pourquoi en vertu du principe selon lequel ce qui est à l’intérieur est comme ce qui est à l’extérieur, nous conseillons tous les exercices qui favorisent l’élimination, la circulation. L’acupuncture est une bonne thérapeutique pour pousser à circuler les énergies qui sont à l’intérieur de notre corps et je l’ai pratiqué. Il en est de même du yoga. Il est nécessaire de beaucoup respirer, éliminer les déchets à l’intérieur de soi-même comme à l’extérieur. Il faut parler et écouter pour éliminer les déchets intérieurs, se laver pour éliminer les déchets extérieurs. Beaucoup jeter est également obligatoire. Jeter des livres qui nous encombrent peut être un acte salutaire. De toute façon, jeter nous permettra de trouver.

Pour trouver, il y a deux solutions, supprimer ou ranger. Combien de choses avons-nous chez nous qui ne nous servent à rien et ne nous serviront jamais à rien ? Combien de choses avons-nous dans la tête qui ne nous servent à rien ou ne nous serviront à rien. Faites cet exercice : jetez des livres, des CD,  des vêtements, des chaussures, de la vaisselle. Vous ne vous en trouverez que mieux. De même pour vos idées, jetez-les sur le papier et après rangez-les. Si le fait de jeter vous choque, vendez ou donnez. Et une fois que vous avez jeté, n’hésitez pas à vous racheter un objet nouveau. L’énergie aura circulé. D’une façon générale, de même que vous jetez, n’hésitez pas à dépenser. Nous revenons ici au principe de Napoléon Hill déjà évoqué dans ce blog de la nécessité de dépenser pour obtenir un changement.


Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.


Compte rendu du livre « La thérapie adaptative » de Michel Lamy (huitième partie) (Utiliser tous les moyens, supposer l’existence du spirituel).




Un autre livre de développement spirituel.

Je viens de lire un livre que j’ai trouvé à la fois formidablement bien écrit, original et passionnant. Je voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit de « La thérapie adaptative »  de Michel Lamy. L’auteur y décrit une méthode pour progresser dans différents domaines de la vie, non pas en imitant les autres mais en devenant la meilleure version de soi-même.

Cet article est la suite de celui-ci.


Utiliser tous les moyens (supposer l’existence du spirituel).

Réussir, cela vaut toujours la peine. Écrire un livre est chaque fois profitable. C’est pourquoi il faut se débattre pour y arriver. C’est un peu comme ne pas mourir, on accomplirait tout pour y parvenir. Vous pouvez utiliser des moyens qui vous semblent aberrants, irrationnels. Ce qui importe seulement, c’est le résultat.

Il est possible, même si l’on est complètement athée, de supposer l’existence de Dieu. Ce peut être une consolation de penser qu’il y a une personne toute-puissante qui est bienveillante à l’égard de nos projets. De plus, si c’est Dieu qui écrit pour moi, ce que j’écris est parfait. Cette pensée est elle aussi consolante. Il peut donc être salutaire d'accepter d’être un canal de Dieu, comme si l’inspiration venait d’une zone mystérieuse et mal définie de nous-même.

La pensée ésotérique est capable également de donner des réponses même si vous n’y croyez pas. Une des leçons de cette philosophie magique est la nécessité de perdre un objet précieux, un organe indispensable, pour en gagner un autre. Selon celle-ci, un objet  remplace un autre objet  dans l'univers. Vous devrez donc pour réussir votre livre abandonner un peu de vous ou de vos biens. Milton Erickson a perdu très jeune le plein usage de ses membres, l’a retrouvé ensuite pour le reperdre après. Odin, dans la mythologie nordique, a donné un de ses yeux pour acquérir la sagesse. Homère était aveugle, ce qui lui a permis de créer ses magnifiques épopées (dans la légende bien sûr). Il vous faudra donc perdre de l'argent, perdre du temps, perdre quelque chose d’autre, peut-être perdre votre minceur, votre jeunesse ou alors perdre en acuité visuelle.

J’ai aussi découvert un nouveau concept dans un livre de James Redfield La Prophétie des Andes, celui des synchronicités. Il est nécessaire d’essayer de discerner dans la vie quotidienne ce qui correspond à notre recherche, ce qui survient au moment voulu. Vous êtes bloqué par un problème et quelque chose arrive, quelqu’un, n’importe quoi. Si vous êtes attentif aux synchronicités, vous résoudrez votre énigme. Si vous ne l’êtes pas, vous passerez à côté d’une occasion de vous épanouir. D’une façon générale, la logique n’est pas toujours la meilleure conseillère. Il faut parfois se mettre en pilotage automatique, ne pas réfléchir.

Il existe aussi une constatation que j’ai développée il y a peu de temps : les plus grands hommes sont des ésotéristes. Loin de se laisser guider par la raison, ils croyaient en une irrationalité totale. Victor Hugo faisait tourner les tables, Sir Arthur Conan Doyle était passionné par les médiums. Chacun possède sa petite pensée ésotérique, de Balzac à Edgar Poe (qui prétend ne pas croire à l’irrationnel). Grosso modo, il est possible de  dire que l’important est de croire à quelque chose qui ordonne le monde.

  
Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.