mercredi 8 mars 2017

Les biais cognitifs, le cœur du cold reading et de l’hypnose (troisième partie)






Sans commentaire.


Pour apprendre le cold reading et l’hypnose, il est utile de comprendre ce qu'on entend par biais cognitif. C'est un terme utilisé en psychologie pour décrire des défauts communs dans la perception humaine, la mémoire et la prise de décision. Il existe des dizaines de types bien documentés de biais cognitifs, et la plupart des gens sont sensibles à la plupart de ces types (bien qu'ils puissent le nier, ce qui est en soi-même une forme de biais cognitif). En utilisant ces biais cognitifs, les mentalistes ou les médiums peuvent effectuer du cold reading afin que le sujet perçoive des événements inexacts, c'est-à-dire de la manière que le mentaliste ou le médium leur dicte.

Ces biais nous aident à résoudre 4 types de problèmes :

1) Quand nous avons trop d’informations qui nous arrivent en même temps.

2) Quand l’information que nous percevons n’a pas assez de sens pour nous.

3) Quand nous avons besoin d’agir vite.

4) Quand nous ne savons pas de quoi nous devons nous rappeler.

Type de biais 2 (quand l’information n’a pas assez de sens).

Le monde est très déconcertant et nous ne sommes capables que d’en percevoir une petite partie alors qu’il nous est nécessaire d’en tirer du sens afin de survivre.

a) Nous voyons des histoires et des motifs même dans des données éparses. Puisque nous ne sommes capables de percevoir qu’une petite facette des informations que recèle le monde, et donc filtrons la quasi-totalité du reste, nous n’avons jamais le luxe de connaître entièrement quelque chose. C’est pourquoi notre cerveau reconstruit le monde afin de se sentir à l’aise.

b) Nous remplissons les cases à partir de stéréotypes, de généralités et d’histoires que nous connaissons déjà chaque fois que nous tombons sur un nouvel élément ou qu’il existe des trous dans les informations. Lorsque nous n’avons que des informations partielles à propos d’une chose précise appartenant à un groupe de choses avec lequel nous sommes relativement familier, notre cerveau ne voit aucun inconvénient à remplir les blancs au pifomètre ou à l’aide de sources à qui nous faisons confiance. Plus tard, nous oublions quelles parties étaient réelles et lesquelles étaient du remplissage.

c) Nous imaginons que les choses et les gens que nous aimons ou avec lesquels nous sommes familiers sont meilleurs que les choses et gens que nous n’aimons pas ou avec lesquels nous ne sommes pas familiers. 

Effet de halo : Il se produit quand la perception d'une personne ou d'un groupe est influencée par l'opinion que l'on a préalablement pour l'une de ses caractéristiques. Par exemple, une personne de belle apparence physique sera perçue comme intelligente et digne de confiance.

d) Nous pensons que nous savons ce que les autres savent. Dans certains cas, cela signifie que nous supposons qu’ils savent ce que nous savons, dans d’autres, nous imaginons qu’ils pensent à nous aussi souvent que nous pensons à nous-même.

e) Nous projetons nos états d’esprit et postulats actuels sur le passé et le futur. Ce qui est encore amplifié par le fait que nous sommes mauvais pour évaluer la rapidité ou la lenteur avec les choses vont arriver ou changer

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.