vendredi 13 janvier 2017

Quelques notions de Gestalt thérapie, « La confluence et la rétroflexion» (troisième partie).





Osho nous dit : « Je peux parler indéfiniment car je n'ai pas d'enseignement. » 

Je vais aborder à présent une des méthodes les plus actuelles de psychothérapie, la Gestalt thérapie. Je traiterai aujourd’hui les notions de confluence et de rétroflexion.

Il y a, selon Fritz Perls, 5 mécanismes d’adaptation à l’environnement : la confluence, l’introjection, la projection, la rétroflexion, la déflexion.
Ce sont des processus répétitifs pour la plupart mis en place depuis l’enfance. Ils nous ont permis de nous adapter, d’éviter ou de supporter certaines situations de souffrance, d’inconfort, de manque... Ces processus sont tout à fait sains quand ils nous permettent de conserver notre intégrité et notre équilibre. Ces processus-résistances deviennent névrotiques et invalidants s’ils se chronicisent et se rigidifient.
Donc voici quelques détails sur les processus de confluence et de rétroflexion (après que j'ai traité l’introjection et la projection).

1) La confluence est saine dans certaines situations ; entre la mère et son bébé, mais aussi dans un partage d’intimité entre deux amoureux, lors de l’absorption de tout notre être dans la contemplation d’un paysage. Elle parle de notre capacité à la fusion, à l’indifférenciation, au fait de ressentir l’absence de frontière entre la figure et le fond, entre nous-même et notre environnement.
Elle est pathologique lorsqu’elle devient un système de fonctionnement habituel. L’individu vit alors sans idée ou besoin propre, il n’a pas de représentation claire de ce qui fait partie de lui et de ce qui lui est extérieur. Il se conforme aux désirs de l’autre, ne sait pas refuser et ne supporte pas de se séparer. Peut-être constaterez-vous que vous avez tendance à vous ranger complètement, sans réfléchir, à l’avis de l’autre, ce que, évidemment, il ne faut pas faire : c’est la définition même de la confluence.
2) La rétroflexion consiste à se faire à soi-même ce que l’on voudrait faire à d’autres : par exemple, je me mords les lèvres plutôt qu’agresser verbalement mon interlocuteur.
Nous parlons également de rétroflexion lorsque nous faisons nous-mêmes ce que nous ne trouvons pas dans l’environnement : je vante mes qualités alors que je voudrais que mon interlocuteur m’estime.
Il est aussi significatif d’observer deux partenaires en phase de rencontre et de séduction. Regardez leur langage corporel et tous les gestes qu’ils se font à eux-mêmes ne s’autorisant pas encore à les faire à l’autre.
Cela dit, si en pleine heure de pointe dans le métro, au bord de l’exaspération, j’ai l’envie irrépressible de donner un coup de pied à la xième personne qui m’écrase au fond du wagon, j’ai intérêt à savoir rétrofléchir. À me comporter d’une manière sociable, à tambouriner peut-être des doigts sur la barre d’appui en retenant ma pulsion agressive.

Voilà. C’est tout pour aujourd’hui en espérant que les concepts de confluence et de rétroflexion vous ont plu autant qu’à moi. Amitiés à tous.