samedi 18 mars 2017

7 conseils bouddhistes pour faire face à la colère, Traduction du site bouddhiste tibétain en langue espagnole « Rincon del Tibet ».





Sans commentaire.


Nous vivons dans une époque où exprimer notre colère est recommandé, mais le Bouddha ne serait pas d'accord avec cela. On vit sa colère d’une manière facile, de sorte qu’il sera plus simple de le faire à l'avenir, ce qui conduit à un cycle sans fin. Le Bouddha nous a conseillé de ne pas réprimer nos émotions mais aussi de ne pas permettre qu’elles nous submergent, et il est pour lui nécessaire que nous analysions et comprenions la pensée incorrecte qui est derrière la colère.

Les bouddhistes parlent beaucoup de l'amour, de la compassion et de la tolérance, mais même de grands maîtres comme le Dalaï Lama admettent qu'ils se mettent parfois en colère. Est-ce qu’il y a encore un espoir pour nous ? La science peut dire que c'est normal de se sentir en colère ; les psychologues nous conseillent d'exprimer notre colère, et même certaines religions parlent de sainte colère. Le bouddhisme, cependant, dit que la colère est toujours déconseillée.

L’érudit bouddhiste du huitième siècle, Shantideva, décrit la colère comme la force négative la plus puissante, ayant la capacité de détruire presque tout le bien que l’on a travaillé si durement à créer. Pensez-y. Un moment de colère combinée avec un accès libre à une arme à feu peut changer complètement l'avenir de quelqu'un : une vie de liberté pour une vie derrière les barreaux. Un exemple plus quotidien serait de voir comment la colère peut détruire l'amitié et la confiance qu’il a peut-être fallu des décennies pour développer. En fin de compte, la colère est plus dangereuse que toutes les bombes, les fusils et les couteaux réunis.

Nous savons que la colère n’est pas un état d'esprit heureux, mais que pouvons-nous faire? Le bouddhisme offre une gamme de méthodes simples pour nous aider à transformer notre esprit. Une mise en garde cependant : il n'y a pas de pilule magique ! Voici nos sept conseils pour faire face à la colère.

1. C'est la vie : accepter le Samsara, le cycle sans fin et douloureux des existences.

Le premier enseignement du Bouddha il y a 2500 ans va droit au but: la vie est insatisfaisante. Mais surtout devinez quoi? Notre vie ne sera jamais satisfaisante !

Nous sommes nés, nous mourrons. Pendant ce temps, nous avons de bons et de mauvais moments, et des moments où probablement nous ne ressentons rien : ce cycle sans fin est ce que le bouddhisme appelle «samsara». Quand nous sommes arrivés dans ce monde, personne ne nous a dit que la vie serait facile, toujours drôle, et que les choses adviendraient toujours comme nous les désirons. Lorsque nous comprenons notre propre situation dans le samsara, nous pouvons également comprendre la situation de tous les autres qui s’y trouvent aussi.

Nous sommes ensemble dans le même samsara. Nous mettre en colère contre les autres, contre les situations difficiles et contre nous-mêmes, ne va pas améliorer quoi que ce soit. D'autres personnes disent et font des choses que nous n’aimons pas parce que, en effet, leurs vies sont elles aussi un désastre.

Cette façon de penser peut transformer radicalement notre point de vue. Même si chacun de nous pense être le centre de son propre univers, cela ne signifie pas que tout doit aller (ou sera jamais) exactement comme il le veut.

2. Être un héros: la patience.

Nous surmontons mieux nos émotions perturbatrices si nous utilisons leur opposé ; combattre le feu avec le feu ne fonctionne tout simplement pas. Pourquoi? Il est impossible à nos esprits de vivre deux émotions opposées simultanément. Crier sur une personne et être patient avec elle en même temps ne fonctionne tout simplement pas. La patience est considérée par beaucoup comme un signe de faiblesse, par lequel nous permettons aux autres de prendre l’avantage sur nous et d'obtenir ce qu'ils veulent. Cependant, la réalité est totalement différente. Quand nous sommes frustrés, ce qui est facile est juste de crier et faire toute une histoire? Et combien il est difficile de rester calme et de contrôler nos émotions ! Suivre nos émotions partout où elles nous emmènent ne fait pas de nous des héros, cela nous rend faible. Alors, la prochaine fois que vous êtes sur le point de perdre la tête, le mieux est de dégainer votre épée de patience et de couper la tête à votre propre colère.

Comment? Nous pourrions essayer de respirer profondément (un antidote direct pour les respirations courtes et intenses que nous vivons lorsque nous sommes en colère) au moment où nous notons que nous sommes tendus. Nous pouvons lentement compter jusqu’à cent pour éviter de dire des choses que nous regretterons plus tard. Ou, si nous sommes dans une confrontation directe, nous pouvons choisir de nous retirer avant que la situation ne devienne hors de contrôle. Chaque cas est différent, donc il faut utiliser notre cerveau (et pas nos émotions) pour voir quelle est la meilleure option.

Les cinq conseils suivants seront évoqués dans de prochains articles. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.

Compte rendu de « Profession : pickpocket, manuel du vol à la tire pour les artistes » de Ricki Dunn, chapitre 1 : « Un certain nombre de choses à savoir ».







 Un autre ouvrage sur l'art du pickpocket.


J'ai montré dans de précédents articles la passion du mentaliste Derren Brown pour l'art du pickpocket mais aussi le fait que c'est un art ancien. Un très bon livre vient d'être traduit en français,  Profession : pickpocket, manuel du vol à la tire pour les artistes de Ricki Dunn. Profitons-en.

L'ouvrage commence par des généralités indispensables sur le détournement d'attention.

Pourquoi est-il possible de faire les poches à quelqu’un !

On sait que l’esprit humain ne peut s’occuper que d’une seule chose à la fois. On peut parfois avoir l’impression de penser à deux choses en même temps, mais ce n’est pas vrai. Le cerveau est construit de telle manière que lorsque nous pensons à une chose, nous ne pouvons en même temps penser à autre chose ; ainsi, quand nous écoutons la radio, nous ne pouvons pas nous concentrer sur ce que nous lisons et, si nous nous concentrons sur notre lecture, nous n’entendons plus ce que dit la radio. L’esprit humain ne peut donc pas se concentrer sur deux choses à la fois.

C’est cette simple constatation qui permet au pickpocket d’opérer. Aussi longtemps que vous pouvez occuper une personne pour qu’elle pense à autre chose qu’à la poche que vous êtes en train de lui vider, et à condition que vous ayez le savoir-faire requis, cette personne sera une victime assez facile.

Outre ce principe de base, il y en a un autre qui permet au pickpocket d’opérer : le fait qu’une sensation forte en masque une faible. Ainsi, un pickpocket de rue qui veut voler un portefeuille bouscule souvent sa victime. L’intensité du choc ne sert pas seulement à détourner l’attention de celle-ci mais aussi à couvrir l’extraction du portefeuille de sa poche. Un pickpocket de scène utilisera aussi cette technique, pas sous cette forme brutale mais dans une variante plus subtile.

Le détournement d’attention : le véritable secret !

Pour que vous puissiez vider les poches d’une personne à son insu, il faut trois choses : une raison de vous approcher de la victime ; une raison de la toucher et une raison logique pour détourner son attention de la poche que vous voulez vider.

Un pickpocket a trois moyens à sa disposition pour détourner l’attention de sa victime :

1) Le premier consiste à capter son regard ! C’est en maintenant le contact avec les yeux de votre victime que vous conserverez son attention ou que vous l’obligerez à regarder ailleurs.

2) Le deuxième moyen est le mouvement. Il est plus facile de faire les poches à sa victime si elle bouge. Le mouvement n’a pas besoin d’être très marqué et il est inutile de la bousculer ; il suffit parfois de lui demander de se tourner un peu vers la gauche ou la droite, ou de la faire reculer ou avancer d’un pas.

3) Le troisième biais est ce qu’on appelle le détournement d’attention verbal, qui consiste à maintenir ou à diriger l’attention d’une personne en lui parlant. D’après Ricki Dunn, cette technique est très employée par les pickpockets européens.

On peut noter que ces techniques sont aussi utilisées en prestidigitation.

Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Amitiés à tous.