vendredi 26 février 2016

Le bouddhisme comme voie laïque



Le boudha Sakkyamuni a découvert ses théories spirituelles en méditant.



Le bouddhisme peut s’avérer très intéressant comme voie laïque dans un monde tel le nôtre trop dominé par les religions. Qu’est-ce qui le distingue ?

1) Il n’est pas constitué autour d’un dieu (absence de perspective théiste) et d’autre part, il n’a pas comme vocation de structurer toute notre vie sociale.

2) Il n’offre pas de solution miracle, pas de salut, pas de promesse, pas de certitude. Or, dans la perspective théiste, c’est le plus souvent l’espoir de lendemains meilleurs qui fait avancer le croyant dans son existence. Tout son rapport au monde est organisé par cet horizon. La perte du lien avec le présent vivant est souvent une des conséquences directes de cet état d’esprit.

3) Le bouddhisme montre la vérité de notre expérience dans sa plus grande nudité (voir Le discours du bouddha aux kalamas (texte original et mon blog). Les enseignements invitent à entrer dans le cœur de la réalité et à en apprécier toute la saveur. Que le goût en soit amer ou sucré ne fait aucune différence.

4) La base du bouddhisme est la pratique de la méditation. C’est en méditant que le bouddha Sakyamuni a découvert ses théories spirituelles. Cette pratique est une voie de transformation de l’être même du pratiquant, de son rapport à son existence et au monde dans lequel il vit (voir à ce sujet l'excellent et très détaillé site, L'Esprit indompté). Par la pratique, il est possible d’apprendre à habiter l’incertitude fondamentale de l’existence sans en être déprimé ou découragé.

5) Personnellement, je médite au centre bouddhiste Triratna de Paris (voir son site très détaillé pour la présentation de la pensée du bouddha Sakyamuni) qui dépend de la communauté bouddhiste Triratna. Cette communauté a été créée par un moine bouddhiste anglais, Sangharakshita, en 1967.

6) Les centres bouddhistes en France, où il est possible de pratiquer, sont nombreux. Philippe Cornu, l’auteur du magnifique Dictionnaire encyclopédique du bouddhisme (949 pages !), recense en France, pour seulement une des branches du bouddhisme, dans son Guide du bouddhisme tibétain, des dizaines de lieux (p. 18 à 98) où il est possible de s’initier.

La suite au prochain numéro comme dans les romans-feuilletons du dix-neuvième siècle ou dans les séries télévisées américaines actuelles.

Amitiés à tous.