vendredi 29 juin 2018

Et parfois il ne nous reste plus qu'à nous dire : la vie continue (Traduction d'un article du site "Rincon del Tibet").





Une image du site "Rincon del Tibet"


Cet article est une traduction d'un texte du site Rincon del Tibet.  

Et parfois il ne nous reste plus qu'à nous dire : la vie continue.

Une phrase aussi simple que puissante a la capacité de nous faire comprendre qu'une étape a pris fin et que nous pouvons toujours nous approprier ce qu'il nous reste à vivre. Nous faire prendre conscience que la vie continue nous donne de l'espoir, nous donne la force de nous lever, de laisser cicatriser les égratignures et de continuer le voyage.

Beaucoup de choses qui nous arrivent, même lorsqu'elles correspondent normalement à ce que nous nous créons nous-mêmes, n'ont pas grand-chose à voir avec ce que nous voulons vivre et il est impossible de les changer. Soyons clairs : toute expérience est là parce que nous en avons besoin, parce qu'elle est importante pour notre croissance psychique, mais cela ne veut pas dire que c’est une chose désirable.

Mais tout dans cette marche de la vie a un début et une fin... et cette fin coïncide avec le moment où nous acceptons et lâchons prise, quand nous cessons de résister ou de lutter contre ce que nous ne pouvons pas changer. Il se peut que la situation perdure, mais quand nous nous débarrasserons de l’influence que cela a sur nous, tout changera et ce moment pourra être vu comme la vraie fin.

Parfois le contraire se produit, nous éprouvons une expérience désagréable et celle-ci se termine, mais nous restons coincés là, dans l'inconfort, dans la douleur, dans la déception, dans la rage... Nous ne lâchons pas prise et à cause de cela, la mauvaise expérience perdure dans le temps.

Cela ne se finit dans notre esprit que lorsque nous comprenons ce qu’il nous fallait apprendre et que nous lâchons prise. C'est alors que nous pouvons aller de l'avant sans traîner ce lourd fardeau. Quand nous lâchons prise, nous réalisons que la vie continue, que nous avons beaucoup à donner, qu'il y a beaucoup de gens à connaître, que nous pourrons démontrer notre talent dans un autre endroit, que nous pourrons vivre sans ce quelqu'un que nous pensions essentiel.

« En deux mots, je peux résumer ce que j'ai appris sur la vie : Continuez. L’essentiel est de tenir dans la durée. »  Robert Frost

Quand nous voyons l'avenir avec espoir, en évitant une attitude d'inertie, nous laissons normalement le passé où il doit se trouver et nous rompons la dépendance, car assez curieusement, parfois nous nous accrochons à ce qui nous fait mal, nous craignons le changement et nous ne trouvons pas de sens à la vie elle-même sans cette chose qui nous fait sentir en vie du fait qu’elle est douloureuse.

La vie est perpétuel changement : nous ouvrir un chemin vers une nouvelle existence est la façon la plus sage d'utiliser cette expérience. Il ne faut pas hésiter, il faut visualiser ce que vous voulez vivre et être prêt à avancer d'une manière nouvelle, dans des conditions différentes de celles que vous avez vécu par le passé... Et c’est seulement une croissance psychique : saisir toutes les occasions que la vie nous donne et en tirer le meilleur parti... Finalement, les fois où nous nous sommes tombés importeront moins que celles où nous avons réussi à nous relever.

La vie continue et si vous l'assumez avec l’attitude la plus positive qui soit, je vous assure que les prochaines étapes de votre existence se passeront mieux que les précédentes.

Voilà. C'est tout pour le moment. Amitiés à tous.

Tentative de bibliographie des ouvrages de mentalisme de spectacle en langue française ou recension de ce que je possède dans ma bibliothèque ! (cinquantième partie) (lettre W, WEBSTER Richard , WERLEN Gabriel, « The Green Neck System »).





  
Le livre en question.


J’ai pensé que, comme il paraît beaucoup de livres dans le secteur du mentalisme de spectacle, il serait intéressant de composer une bibliographie sur le sujet, mais seulement des ouvrages en langue française. Je me baserai pour cela sur ma bibliothèque et sur le catalogue des différents éditeurs et magasins de prestidigitation. Cependant, je ne traiterai pas de différents domaines plus pointus que j’ai déjà abordés sur des sites ou sur mon blog : la mnémotechnie les book tests   (article 1 : 11 book tests en langue française et article 2 : Encore 10 autres book tests)  sur lesquels j’ai déjà fait des recensions dans le site  Virtual Magie, et  l’hypnose   dont j’ai déjà donné une bibliographie dans ce blog.

Cet article est la continuation de celui-ci.

Pour la suite de de la lettre W, il y a évidemment le spécialiste du cold reading, Richard WEBSTER, et l’auteur de « The Green Neck System », Gabriel WERLEN.

J’ai déjà évoqué dans un précédent article du blog les deux livres de Richard Webster traduits en français. 

Je consacrerai donc ce compte rendu à « The Green Neck System »  de Gabriel WERLEN.

Je trouve que l’essentiel sur cet ouvrage est formulé dans l’avant-propos des trois coéditeurs, Maxime Schucht, Sylvain Vip et Ludovic Mignon dont je vais vous livrer quelques extraits.

« Quelle ne fut pas notre surprise et notre plaisir quand notre ami Gabriel Werlen, au cours d’un agréable dîner, après nous avoir demandé de cacher une boule de papier sous une tasse parmi trois et de mélanger les tasses, retrouva où se cachait la boulette sans jamais rien regarder !

Notre ami n'avait jamais rien regardé du début jusqu'à la fin de la routine, il n'y avait rien d'électronique en jeu et aucune procédure mathématique ne semblait avoir été utilisée.

Après plusieurs minutes composées d'insultes et de menaces physiques, Gabriel se décida finalement à nous révéler le secret. Nous fûmes totalement          stupéfaits par la simplicité de la méthode et même en la connaissant, nous ne comprenions pas totalement comment cela pouvait fonctionner ! » 

Comme d’habitude, pour que vous puissiez vous rendre compte par vous-même du contenu du livre, je vous propose la table des matières :

Avant-propos             9
Préface                       11
Introduction               13
Introduction interactive                     15
L'origine du Green Neck System                  17
Méthode                     21
Le cœur du système               23
La méthode en résumé                       31
Le Système en Action                       33
À Table                       35
À la Carte                   45
Télé-Sensation                        51
Psy-Artiste                 59
Bistrot             73
Poison             103
Éthylo-Test                 111
Jumanji                       123
Mr Malchance            137
La Charge Émotionnelle                    155
Fantaisie en Fa Mineur                      169
Basic Instinct             177
Braquage                    195
L'amour est aveugle               209
Au-delà du Système              217
Conclusion                 219
Crédits                        221
Remerciements                       223


Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.




Compte rendu du livre « Ma Gestalt-thérapie, une poubelle-vue-du-dehors-et-du-dedans » de Fritz Perls (vingt-sixième partie).






Voyage en bateau.


Je viens de lire un livre que j’ai trouvé à la fois passionnant, précis et instructif sur la création de la Gestalt-thérapie. Je voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit de « Ma Gestalt-thérapie, une poubelle-vue-du-dehors-et-du-dedans »  de Fritz Perls.

Cet article est la suite de celui-ci.


Voici le résumé de ce livre.

Comment la cible d'Esalen a-t-elle atteint ma flèche, pointée vers elle des années avant que je connaisse l'existence même de la cible ?

Aux environs de 1960, j'exerçais à Los Angeles. Je souffrais encore violemment des suites de deux interventions chirurgicales à Miami, du gâchis qu'avait entraîné ma séparation d'avec Marty et de mes trop fréquents « voyages » au L.S.D. Rien qui en valût vraiment la peine ne se produisit. Malgré le soutien moral de Jim Simkin, je n'arrivais pas à communiquer avec mes confrères et ne pouvais me débarrasser d'un sentiment d'être condamné à vivre. Je n'étais même pas déprimé. Simplement j'en avais ras le bol de toute la filouterie psychiatrique. Je ne savais pas ce que je voulais. La retraite ? Des vacances ? Un changement de profession ?

Je décidai de faire un voyage de Los Angeles à New York, mais dans l'autre sens, un tour du monde en bateau.

J'ai toujours aimé voyager en bateau autant que je déteste les avions de transport surpeuplés. Sauf la fois où, au plus fort de notre amour, Marty et moi partîmes en avion pour l'Europe. C'était si bon, alors, d'être assis tout près l'un de l'autre.

En général, je suis coincé entre des gens que je ne connais pas et qui m'empoisonnent de leurs questions et de leur besoin d'attention. Je suis là qui attends dans ma cage aérienne et bénis les moments où je m'assoupis.

Autant j'aime piloter un avion, autant je déteste être piloté.

Pour la voiture, c'est l'inverse : autant j'aime être conduit, autant je déteste conduire moi-même.

Ce voyage en bateau de Los Angeles à New York prit quinze mois. Première escale, Honolulu à Hawaii : du déjà vu à Miami Beach.

Avant d'arriver au port, j'eus peut-être la plus grande expérience visuelle de ma vie.

Quand on arrive de nuit à Los Angeles par avion, on voit des arbres de Noël énormes et tout aplatis qui vous attendent. Le miroitement, le scintillement, vous fait oublier que c'est du néon, vous fait oublier l'affreux nuage de smog qui salue votre entrée dans une cité aux cent villes.
Maintenant, multipliez ce scintillement multicolore par mille et prenez-y une douche. C'est ce qui m'est arrivé avant Hawaii.

Comme tout le monde, j'aime voir étinceler d'argent le firmament. Là, le phénomène était intensifié par l'air limpide de l'océan et j'étais curieux de voir si je pouvais en tirer un plus bel effet encore. Je pris un peu de L.S.D., et c'est alors que la chose arriva.

Indescriptible est un mot plat. Il n'y avait pas de distance, ni deux dimensions. Chaque étoile était plus proche ou plus lointaine, chacune dansait une danse de couleurs, comme la planète Vénus avant de plonger dans l'océan. L'Univers, le vide entre tous, était pour une fois empli.

Puis le Japon, Tokyo et Kyoto. Impossible de décrire le contraste entre ces deux villes, seulement distantes d'une nuit en chemin de fer, par train rapide à grand rendement. A Tokyo, les gens insensibles, inconscients les uns des autres, dans une cohue telle qu'en comparaison les sardines en boîte ont plus de Lebensraum, du moins elles ne se meurtrissent pas l'une l'autre. J'y ai connu pourtant une expérience suprême : les yeux pleins d'amour d'une vieille femme, accroupie dans le caniveau, en train de nettoyer mes chaussures. Je jetai un mégot de cigarette et elle le ramassa avec avidité. Je lui donnai alors le demi-paquet qui me restait. Elle tourna la tête vers moi. Ses yeux noirs fondirent, ils brillèrent d'un amour qui me fit trembler les genoux. Je vois encore ces yeux, de temps en temps. L'impossible amour devenu possible.

Une seule fois dans ma vie, auparavant, j'avais vu un tel amour dans les yeux de quelqu'un. Lotte Cielinsky, mon premier amour.


Voilà. C’est tout pour le moment comme dans les séries télé américaines ou les romans-feuilletons du dix-neuvième siècle. Amitiés à tous.