dimanche 27 mai 2018

Tentative de bibliographie des ouvrages de mentalisme de spectacle en langue française ou recension de ce que je possède dans ma bibliothèque ! (quarante huitième partie) (lettre V, VIP Sylvain et SCHUCHT Maxime, VOLPE Luca).



Un des livres en question.


J’ai pensé que, comme il paraît beaucoup de livres dans le secteur du mentalisme de spectacle, il serait intéressant de composer une bibliographie sur le sujet, mais seulement des ouvrages en langue française. Je me baserai pour cela sur ma bibliothèque et sur le catalogue des différents éditeurs et magasins de prestidigitation. Cependant, je ne traiterai pas de différents domaines plus pointus que j’ai déjà abordés sur des sites ou sur mon blog : la mnémotechnie les book tests   (article 1 : 11 book tests en langue française et article 2 : Encore 10 autres book tests)  sur lesquels j’ai déjà fait des recensions dans le site  Virtual Magie, et  l’hypnose   dont j’ai déjà donné une bibliographie dans ce blog.

Cet article est la continuation de  celui-ci. 

Je reviens en arrière. J’avais traité la lettre W de Michel Weber et son Encyclopédie du mentalisme, à présent je vais évoquer la lettre V avec les ouvrages de  Sylvain VIP (et Maxime SCHUCHT) et ensuite les publications de Luca Volpe.

Tout d’abord les livres de Sylvain VIP et de Maxime SCHUCHT font partie pour moi du répertoire des mentalistes professionnels. C’est pourquoi je n’évoquerai pas ici leur contenu. Vous pouvez aller voir leurs descriptifs dans la boutique Internet des auteurs.

Luca VOLPE est un mentaliste italien. C.C. Éditions a traduit deux de ses livres en français.

1) Romance (Une très bonne routine de pseudo-psychométrie). 


Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.


Vingt notions de base en Gestalt-thérapie (onzième partie) (L’approche holistique de l’homme, Les polarités complémentaires).




Un autre ouvrage de Gestalt-thérapie.

Des amis m’ont dit que certains concepts de la Gestalt-thérapie étaient pour eux difficiles à comprendre. C’est pourquoi j’ai décidé d’entamer une suite d’articles définissant 20 notions de base de la Gestalt-thérapie selon la classification adoptée par Serge Ginger dans son livre « La Gestalt, l’art du contact ».

Cet article est la suite de celui-ci.

  
Concept 15 : L’approche holistique de l’homme.

Ce dialogue permanent client-thérapeute-client utilise tous les langages disponibles : la parole, mais aussi la posture, tous les gestes et micro-gestes semi-conscients, les émotions explicites ou sous-jacentes.

La « règle fondamentale » psychanalytique du « tout dire » a été élargie non pas à un « tout faire » sauvage et incontrôlé, mais à un « tout exprimer » par des canaux variés : le mouvement du corps, voire le contact corporel éventuel (assez exceptionnel en thérapie individuelle, mais courant dans les thérapies en groupe), l'expression émotionnelle (larmes, cris, colère), le langage artistique (dessin, modelage, etc.), l'utilisation du cadre (exploitation métaphorique d'objets variés)…

Les associations opèrent en liberté, selon le mode préférentiel de chacun à chaque moment donné : du corps vers l'émotion, de l'émotion vers le langage verbal, du langage verbal à l'interaction sociale, ou bien en sens inverse : des phénomènes sociaux à leur verbalisation, du verbe à l'émotion, de l'émotion vécue à sa traduction corporelle.

L'homme est appréhendé dans sa globalité, dans l'interaction systémique de ses cinq dimensions principales : physique, affective, rationnelle, sociale et spirituelle, englobant la totalité de l'être dans la totalité de son environnement local et cosmique, à la recherche d'une signifiance fondamentale.


Concept 16 : Les polarités complémentaires.

Cette appréhension globale de l'homme dans son champ implique un regard multidirectionnel, vers l'intérieur et vers l'extérieur, selon chacun des axes dégagés et vers chacune de ses extrémités.

La nécessaire recherche d'équilibre ne peut se satisfaire d'un perpétuel réajustement homéostatique — donc conservateurqui ne peut tendre que vers « l'injuste milieu », espace mythique, gris et étriqué, castrateur d'initiative et de nouveauté. L'équilibre de tout être vivant est une combinaison mouvante de mécanismes de vie et de survie, assurant « le changement dans la continuité ». Tel le funambule, qui trouve son équilibre dans le mouvement, aidé par l'élargissement de son balancier, le Gestaltiste préconise l'expérience nouvelle de la marche en avant assortie de l'exploration des extrêmes, opposés mais complémentaires : introjection/projection, adaptation/création, soumission/révolution, introversion/extraversion, amour/ haine, tendresse/agressivité, frustration/gratification... La liste serait interminable des attitudes et expériences contraires et complémentaires qu'un client peut parcourir, expérimenter et « expériencier », au long de sa thérapie individuelle ou en groupe.

Il ne s'agit pas d'approfondir chaque choix dans l'illusoire objectif de choisir « le meilleur » et de se cantonner ainsi dans un « menu » idéal, mais bien au contraire de savourer l'inépuisable richesse des repas « à la carte », adaptés à l'appétit et aux compagnons de table de l'instant.
Perls affectionnait le travail sur les polarités, notamment à travers la technique du « monodrame », avec inversion des rôles, variante du psychodrame, empruntée à Moreno, où le client joue lui-même alternativement différents personnages.

En fait, le monde n'est pas bipolaire, mais multipolaire et la réalité psychologique est « non-euclidienne » : il existe une infinité de « contraires » à chaque situation !

Ainsi, vous êtes assis en silence sur une chaise... — Faites « le contraire » !
Vous avez une multiplicité de choix : vous lever, vous coucher, danser, vous rouler par terre, parler, crier, chanter, etc.


Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.

Vingt notions de base en Gestalt-thérapie (dixième partie) (L’attitude de « sympathie »).






Joseph Zinker, auteur de « La Gestalt-thérapie, un processus créatif ».

Des amis m’ont dit que certains concepts de la Gestalt-thérapie étaient pour eux difficiles à comprendre. C’est pourquoi j’ai décidé d’entamer une suite d’articles définissant 20 notions de base de la Gestalt-thérapie selon la classification adoptée par Serge Ginger dans son livre « La Gestalt, l’art du contact ». 

Cet article est la suite de celui-ci.

Concept 14 : L’attitude de sympathie.

Le thérapeute gestaltiste est un accompagnateur attentif qui partage avec son client les incertitudes et les joies des découvertes successives d'une expédition à l'aventure, sur le « territoire » original et encore inconnu de chaque nouveau client. Ce n'est pas un expert connaissant à l'avance toutes les cartes des régions psychiques de chacun.

Il ne se réfugie pas dans une attitude de retrait neutre, même bienveillant (Freud), et n'est pas davantage tenu d'accompagner son client partout, dans une « acceptation inconditionnelle » (Rogers) de ses comportements excessifs, ou à l'inverse, de ses évitements répétitifs. Il est un compagnon de voyage expérimenté, participant activement au cheminement intérieur du client.

Il évoque le cas échéant ses propres sensations et impressions, ses surprises, ses impatiences, ses satisfactions, attentif à l'effet produit par ce partage chez son compagnon de route d'un moment. C'est l'attitude dite de « sym-pathie », que Perls oppose — de manière un peu caricaturale — à « l'a-pathie » psychanalytique et à « l'em-pathie » rogérienne.

Le thérapeute est là, en face de moi : il n'est ni ailleurs, dans un monde de savoir théorique, ni à ma place, usurpant mes propres émotions ; il reste lui-même en relation avec moi, dans un échange de personne à personne, dans un dialogue authentique à deux, dans le « je/tu » (Buber, 1923). C'est l'analyse constante de ce qui se déroule maintenant dans l'entre-deux, à la frontière-contact entre le client et le thérapeute, qui constitue le cœur même de la thérapie.

Le partage fréquent du ressenti personnel du praticien en Gestalt, l'exploitation délibérée de son vécu contre-transférentiel, en résonance au dire ou au faire du client, est un outil majeur assez spécifique à la psychothérapie Gestalt. Perls l'utilisait volontiers d'une manière un peu « sauvage », dans une provocation mobilisatrice très directe. La plupart des thérapeutes contemporains, conscients des risques évidents de tout excès de spontanéité, tant agressive qu'affective, ont mis beaucoup d'eau dans le vin acide de Perls, et filtrent attentivement l'expression de leur contre-transfert (largement analysé durant leurs séances de supervision ou de contrôle). Ainsi, le thérapeute ne dit pas et ne montre pas tout ce qu'il ressent, mais néanmoins, il l'exploite au maximum et il partage ce qui lui paraît utile à l'avancement de la thérapie.


Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.