vendredi 28 octobre 2016

Compte rendu de « La 50e Loi : La peur est votre pire ennemie » de Robert Greene et 50 cent, chapitre 5, Savoir être agressif : la pugnacité.



Dans le Lucky Luke intitulé "Le cavalier blanc", les spectateurs hurlent et jettent des objets sur la scène du théâtre.


Robert Greene, un auteur très connu de développement personnel, a coécrit cet ouvrage La 50 e loi : la peur est votre pire ennemie avec un rappeur mondialement renommé qui se fait appeler 50 cent (son vrai nom est Curtis James Jackson III) et qui est un ancien dealeur de drogue.

La vie est faite de combats et d’affrontements. Autrefois, les gens aimaient en découdre physiquement. Au théâtre, une pratique courante au XIX e siècle en Europe et en Amérique était de hurler, de siffler et de lancer des objets sur la scène quand on n’aimait pas les acteurs ou la pièce. A la suite de différences d’opinion, il arrivait souvent que l’on en vienne aux mains dans la salle ; nul ne s’en souciait, cela faisait partie du charme de la soirée. Dans le cadre des campagnes politiques, on considérait comme normal que les membres des différents partis se battent dans les rues. La démocratie était considérée comme vivante si elle laissait place à ce genre de différends publics ; c’était comme une soupape de sécurité pour l’agressivité du peuple.

Aujourd’hui, la tendance est à l’opposé. Toute confrontation nous rend en général nerveux. Nous nous offensons si quelqu’un exprime ouvertement son désaccord avec nous ou une opinion contraire à la nôtre. Nous avons aussi davantage peur de dire des choses susceptibles de chiffonner notre entourage comme si l’ego des gens était trop fragile. Les attitudes conflictuelles sont tenues pour plus ou moins condamnables ; on est encouragé à se montrer courtois et agréable. Pour surmonter cela, il faut prendre conscience du fait que notre capacité à gérer les conflits est proportionnelle à notre force intérieure, et inversement proportionnelle à notre peur ; la question qui se pose, ce n’est pas celle d’être gentil ou méchant. Quand on se sent faible et craintif, on est incapable de gérer l’affrontement quel qu’il soit. On s’effondre, on perd les pédales ou on se fait mal. Alors on préfère que tout reste lisse et sans aspérités. Notre but est de nous faire aimer, ce qui devient une sorte de bouclier. En vérité, les gens qui passent pour bons et gentils sont en général des peureux.

Ce que vous désirez, au fond, c’est vous sentir intérieurement fort et sûr de vous. Soyez disposé à déplaire quand l’occasion se présente et à affronter en toute sécurité ceux qui font obstacle à vos intérêts. Mais cette force intérieure ne vient pas naturellement. Il faut une certaine expérience.

Le problème avec les conflits, la raison pour laquelle nous cherchons souvent à les éviter, c’est qu’ils suscitent en nous quantité d’émotions désagréables. Cela nous atteint que quelqu’un tente de nous blesser ou de nous faire tort. Cela nous remet en question et nous rend incertains. Avons-nous mérité cela ? Si ces moments désagréables se renouvellent, nous n’en sommes que plus nerveux. Mais ce n’est en fait qu’un problème de perception. Dans notre émoi, nous exagérons les intentions funestes de nos adversaires. D’une façon générale, nous tendons à être trop affectés par les conflits. Certaines personnes ont des problèmes et des traumatismes qu’elles traînent avec elles depuis l’enfance. Le plus souvent, quand ces gens cherchent à nous causer du tort, ce n’est pas dû au fait qu’ils nous en veulent personnellement. Cela découle d’une profonde insécurité personnelle et de situations non résolues dans le passé. Nous croisons simplement le chemin de ces personnes au mauvais moment.

Il est donc vital de renverser notre perspective : la vie comporte forcément une part de conflits d’intérêts. Chaque personne a simplement ses plans et ses problèmes qui entrent parfois en conflit avec les nôtres. Acceptez la nature humaine telle qu’elle est et cela vous permettra de trouver la stratégie idéale pour désamorcer l’agressivité de certaines personnes.

 Voilà. C’est tout pour le moment. La suite au prochain numéro. Amitiés à tous.

Traduction d’un article du blog bouddhiste tibétain : «Rincon del Tibet» : « Ne te contente jamais de moins que ce que tu mérites ».






 Le blog bouddhiste Rincon del Tibet


J'ai trouvé ce texte tellement beau et vrai que je l'ai traduit.

"Il y a un dilemme dans ce que nous pensons ou pensons que nous méritons : souvent, consciemment ou inconsciemment, nous limitons notre mérite à des choses qui finalement sont en dessous de ce que nous devrions recevoir, je veux dire ce que nous devrions recevoir de la loi cosmique, du fait de notre condition intrinsèque d’être capable d'avoir tout, de créer tout. Nous sommes nés pour être heureux et ce bonheur n'a rien à voir avec des réalisations matérielles ou des choses spécifiques qui sont obtenues éventuellement dans nos vies ; je parle du bonheur qui va au-delà des circonstances, d'un état permanent de calme et de tranquillité que nous donne notre connexion consciente avec notre Soi supérieur. 

Quand les choses ne vont pas bien, quand nous sommes en dehors de l'alignement avec notre but dans la vie, quand nous sentons un malaise dans notre corps, quand nous nous inquiétons, quand nous désespérons, quand nous nous sentons anxieux ou craintifs, c’est que nous tenons invariablement notre esprit dans un autre temps que le présent. Nous pouvons facilement le sentir, mais souvent nous ne donnons pas l'importance qu'elle mérite à l’idée que nous nous éloignons de tout ce que nous avons, qui est notre présent, et que nous laissons notre esprit s’emparer de nous-mêmes.
 
Nous pouvons faire que notre esprit devienne notre principal outil, nous pouvons créer des choses merveilleuses dans nos vies, mais si nous cessons de l'observer, si nous cessons de surveiller comment il fonctionne, nous pouvons perdre notre présent et avec lui toutes les possibilités que nous avons. 

Lorsque nous avons la plus grande identification avec notre esprit, nous ne nous sentons plus alignés avec notre condition naturelle d’ouverture à la vie,  sans attachement, sans soucis, sans dépendance et surtout sans crainte. 

Notre esprit est plein d'ego, et nous dit constamment qu'il n'y a rien au-delà  de lui... Il est très souvent difficile d’ouvrir notre conscience au fait que nous ne sommes ni notre ego ni notre esprit. Plus nous nous libérons d’eux, plus notre vie commence à être conviviale et la perspective avec  laquelle nous observons la journée et notre situation sera empreinte de sagesse. 

Regardez vos pensées et prenez conscience que vous n'êtes pas ces pensées, prenez conscience que vous pouvez créer la réalité que vous voulez, prenez conscience que plus vous aurez de pensées libres, plus vous vous connectez avec votre essence. Vivez dans l’intemporel, il suffit d'utiliser votre passé et votre futur à des fins pratiques, mais ne laissez pas la machine du temps de votre esprit créer de la souffrance dans votre vie. 

Regardez votre vie comme elle est, ne créez pas des étiquettes, si vous traversez un mauvais moment, n’en faites pas une étiquette, juste regardez ce mauvais moment et acceptez-le : les problèmes, les circonstances négatives, les défauts, les limites, ne prennent vigueur que dans notre esprit imaginatif et catastrophique, laissant derrière eux la culpabilité, le ressentiment, la colère. De tout cela, vous devez vous libérer profondément parce que sinon votre esprit va essayer de le ressortir encore et toujours dans votre vie. Ne retenez pas quoi que ce soit, ne résistez à rien, juste contentez-vous d’observer et de laisser passer.

Il n’a que vous qui pouvez changer votre vie, vous vous ouvrez le chemin par lequel vous voyagerez. Si vous faites de l’observation de votre pensée une habitude, vous verrez un changement positif dans votre vie, vous allez voir comment les choses vous affectent différemment, comment tout coule avec une plus grande légèreté, comment vous sentez moins de souffrance et comment vous commencez à changer votre point de vue sur ce que vous méritez ... ne pas se contenter de peu."
 
Voilà c’est tout pour aujourd’hui. La suite au prochain numéro. Amitiés à tous.