Dans le Lucky Luke intitulé "Le cavalier blanc", les spectateurs hurlent et jettent des objets sur la scène du théâtre.
Robert Greene, un auteur très
connu de développement personnel, a coécrit cet ouvrage La 50 e loi : la peur est votre pire ennemie avec un rappeur
mondialement renommé qui se fait appeler 50 cent (son vrai nom est Curtis James
Jackson III) et qui est un ancien dealeur de drogue.
La vie est faite de combats et d’affrontements.
Autrefois, les gens aimaient en découdre physiquement. Au théâtre, une pratique
courante au XIX e siècle en Europe et en Amérique était de hurler, de siffler
et de lancer des objets sur la scène quand on n’aimait pas les acteurs ou la
pièce. A la suite de différences d’opinion, il arrivait souvent que l’on en
vienne aux mains dans la salle ; nul ne s’en souciait, cela faisait partie
du charme de la soirée. Dans le cadre des campagnes politiques, on considérait
comme normal que les membres des différents partis se battent dans les rues. La
démocratie était considérée comme vivante si elle laissait place à ce genre de
différends publics ; c’était comme une soupape de sécurité pour l’agressivité
du peuple.
Aujourd’hui, la tendance est à l’opposé.
Toute confrontation nous rend en général nerveux. Nous nous offensons si quelqu’un
exprime ouvertement son désaccord avec nous ou une opinion contraire à la
nôtre. Nous avons aussi davantage peur de dire des choses susceptibles de
chiffonner notre entourage comme si l’ego des gens était trop fragile. Les attitudes
conflictuelles sont tenues pour plus ou moins condamnables ; on est
encouragé à se montrer courtois et agréable. Pour surmonter cela, il faut
prendre conscience du fait que notre capacité à gérer les conflits est
proportionnelle à notre force intérieure, et inversement proportionnelle à notre
peur ; la question qui se pose, ce n’est pas celle d’être gentil ou
méchant. Quand on se sent faible et craintif, on est incapable de gérer l’affrontement
quel qu’il soit. On s’effondre, on perd les pédales ou on se fait mal. Alors on
préfère que tout reste lisse et sans aspérités. Notre but est de nous faire
aimer, ce qui devient une sorte de bouclier. En vérité, les gens qui passent
pour bons et gentils sont en général des peureux.
Ce que vous désirez, au fond, c’est
vous sentir intérieurement fort et sûr de vous. Soyez disposé à déplaire quand
l’occasion se présente et à affronter en toute sécurité ceux qui font obstacle
à vos intérêts. Mais cette force intérieure ne vient pas naturellement. Il faut
une certaine expérience.
Le problème avec les conflits, la
raison pour laquelle nous cherchons souvent à les éviter, c’est qu’ils
suscitent en nous quantité d’émotions désagréables. Cela nous atteint que
quelqu’un tente de nous blesser ou de nous faire tort. Cela nous remet en
question et nous rend incertains. Avons-nous mérité cela ? Si ces moments
désagréables se renouvellent, nous n’en sommes que plus nerveux. Mais ce n’est
en fait qu’un problème de perception. Dans notre émoi, nous exagérons les
intentions funestes de nos adversaires. D’une façon générale, nous tendons à
être trop affectés par les conflits. Certaines personnes ont des problèmes et
des traumatismes qu’elles traînent avec elles depuis l’enfance. Le plus
souvent, quand ces gens cherchent à nous causer du tort, ce n’est pas dû au
fait qu’ils nous en veulent personnellement. Cela découle d’une profonde
insécurité personnelle et de situations non résolues dans le passé. Nous
croisons simplement le chemin de ces personnes au mauvais moment.
Il est donc vital de renverser
notre perspective : la vie comporte forcément une part de conflits d’intérêts.
Chaque personne a simplement ses plans et ses problèmes qui entrent parfois en
conflit avec les nôtres. Acceptez la nature humaine telle qu’elle est et cela
vous permettra de trouver la stratégie idéale pour désamorcer l’agressivité de
certaines personnes.
Voilà. C’est tout pour le moment.
La suite au prochain numéro. Amitiés à tous.