Le livre d'Adrien Bullas.
Je viens de lire un livre que j’ai
trouvé à la fois passionnant, précis et instructif sur la nécessité impérieuse
d’avoir une bonne respiration, de développer cette respiration et finalement
d’arriver à une respiration totale. Je voudrais vous en faire part à travers
quelques articles de ce blog. Il s’agit de « La respiration totale pour tous » de Roger Fiammetti.
Déjà plusieurs
livres à la fois sur la mémoire et la culture physique m’avaient fait prendre
conscience de la nécessité d’avoir une respiration complète (ou totale). Voici
un extrait d’un de ces ouvrages, Une
mémoire prodigieuse d’Adrien Bullas, qui évoque la nécessité de cette respiration.
Je traiterai du livre Toute la culture
physique de Marcel Rouet sur la même problématique dans un prochain article.
Dans Une mémoire prodigieuse, Adrien
Bullas nous livre quatre secrets physiologiques pour améliorer sa
mémoire : la mastication lente, la respiration, la détente, l’autosuggestion.
Voici ce que
dit l’auteur de la respiration :
« Suivez-moi
bien : Je vous ai dit que sans trêve nos poumons aspirent, pompent prana qui
entoure l'univers; or en général l'homme respire mal, il n'utilise qu'une
partie de ses poumons, il en résulte qu'il ne prend dans le milieu ambiant
qu'une faible partie de prana.
La méthode
dite de respiration complète ou profonde permet d'en contrôler une quantité
plus grande.
On distingue
quatre sortes de respirations :
1 °
Respiration haute
2° Respiration
moyenne
3° Respiration
basse
4° Respiration
complète.
Chacune de ces
respirations : haute, moyenne, basse ne fait intervenir qu'une partie des
muscles qui commandent l'acte respiratoire et la cage thoracique ne se développe
pas au maximum, d'où remplissage incomplet des poumons.
La respiration
idéale est la respiration complète, synthèse des autres ; elle utilise la
capacité maximum des poumons et permet d'emmagasiner plus d'énergie.
Le simple
exercice suivant vous donnera une idée de ce qu'est la respiration complète :
Premier temps.
Tenez-vous
droit, debout ou assis. Aspirez par les narines posément, d'une façon continue,
remplissant d'abord la partie inférieure des poumons, ce qui se fera par
l'action du diaphragme qui en s'abaissant exercera une légère pression sur les
organes abdominaux, poussant en avant la paroi inférieure de l'abdomen.
Puis
remplissez la partie supérieure des poumons, faisant saillir en dehors les
côtes inférieures, le sternum et la poitrine.
Enfin
remplissez la partie supérieure en bombant le haut de la poitrine et en élevant
les six ou sept paires de côtes supérieures.
Au premier
abord il peut sembler que cet exercice se décompose en trois mouvements
distincts, mais il n'en est rien; l'aspiration doit être ininterrompue, la cage
thoracique tout entière étant dilatée dans un mouvement continu uniforme.
Évitez de
respirer par saccades et essayez de le faire posément, d'une façon continue.
Deuxième temps.
Retenez l'air
un moment.
Troisième temps.
Expirez
lentement, maintenant la poitrine droite, videz à fond les poumons, le
diaphragme se relève.
Ensuite, après
un temps d'arrêt, prenez une nouvelle inspiration en tâchant d'éviter toute
saccade, toute discontinuité dans le mouvement; puis retenez l'air et expirez
lentement comme précédemment et ainsi de suite de telle façon que vos poumons
soient comme une pompe qui rythmiquement prend l'air et le rejette.
Vous pouvez
faire des respirations complètes plusieurs fois par jour, mais pour certaines
raisons je vous recommande de ne pas dépasser une demi-heure : 3 fois dix
minutes me paraît la formule idéale.
Attention !
pas d'exagération, vous auriez des troubles.
Il faut que
cette respiration soit rythmique, c'est-à-dire sans heurts.
L'inspiration
et l'expiration doivent avoir la même durée; par exemple au début de
l'entraînement : inspiration : 8 secondes; rétention de l'air dans les poumons
: 2 secondes, expiration : 8 secondes. Par la suite, vous pourrez allonger
cette durée.
Les effets de
la respiration profonde sont prodigieux : ils développent la capacité
d'attention, ils donnent de l'intuition, ils augmentent la mémoire, ils sont
l'antidote de la timidité, de l'impressionnabilité, ils affermissent la volonté
et fortifient étonnamment l'organisme.
Voilà qui vous
étonne ? Laissez-moi vous rappeler que prana commande toute notre activité
psycho-physiologique; en respirant d'une manière complète, vous augmentez votre
provision de prana, d'où progression sur toute la ligne. »
Voilà. C’est tout pour le moment comme
dans les séries télé américaines ou les romans-feuilletons du dix-neuvième
siècle. Amitiés à tous.