Napoléon Hill, dans Réfléchissez et devenez riche est pour moi le premier écrivain de développement personnel a aborder la peur d'une façon assez exhaustive.
Robert Greene, un auteur très
connu de développement personnel, a coécrit cet ouvrage La 50 e loi : la peur est votre pire ennemie avec un rappeur
mondialement renommé qui se fait appeler 50 cent (son vrai nom est Curtis James
Jackson III) et qui est un ancien dealeur de drogue.
Tout évènement négatif contient
en germe la possibilité de quelque chose de positif, une opportunité.
L’important, c’est le point duquel on l’observe. Robert Greene cite James
Baldwin, l’auteur noir américain : « Si l’on survit obstinément à ce
que la vie peut apporter de pire, on finit par dominer la peur de ce que la vie
peut apporter. » et aussi 50 cent : « Tout négatif est
positif. Les mauvaises choses qui m’arrivent, je me débrouille pour les rendre
bonnes. Rien de ce que l’on peut me faire ne risque de m’atteindre. »
Dans la vie, il n’y a pas d’événements
négatifs ou positifs. Tous sont neutres. L’univers ne se soucie pas de notre
sort ; il est indifférent à la violence que l’on subit, et même à notre
mort. Il y a des choses qui nous arrivent, un point c’est tout. C’est notre
esprit qui choisit de les interpréter comme négatives ou positives. Et comme
chacun possède dans ses couches profondes des niveaux de peur, notre tendance
est de voir dans des obstacles provisoires quelque chose de plus grave :
des revers, des crises ou même, si nous considérons les phénomènes de la réalité
comme magiques, des punitions de Dieu, parce que nous ne nous sommes pas
comportés de la façon que nous pensons qu’il désirait (ou que notre
religion désirait) ! Dans un tel état d’esprit, on exagère les dangers. Si
quelqu’un vous attaque et vous fait un tort quelconque, on se focalise sur l’argent
ou la position que l’on a perdus, sur la publicité négative et sur les émotions
terribles que cela a soulevées. Nous n’en devenons que trop prudents et en
sommes réduits à nous recroqueviller dans l’espoir de nous épargner les choses
négatives. Voilà le moment, se dit-on, de faire profil bas et d’attendre que la
situation se calme ; on aspire à la tranquillité et à la sécurité.
Ce que l’on ne conçoit pas alors,
c’est que par mégarde on envenime la situation. Pendant que vous vous tenez
tranquille, votre rival se renforce ; la publicité négative vous colle à
la peau. Quand le fait d’être trop prudent devient une habitude, cela perdure
dans les moments moins difficiles. Il devient de plus en plus dur de passer à l’offensive.
En somme, c’est vous qui avez choisi de
considérer les inévitables revers de fortune comme des malheurs en leur donnant
un poids et une durée qu’ils ne méritent pas. Ce qu’il faut faire, en
revanche, comme Fifty l’a découvert, c’est prendre le point de vue opposé. Au
lieu de demeurer prostré à chaque coup du sort, il faut y voir un
avertissement, un défi à transformer en opportunité d’affirmer votre personne. Alors votre niveau d’énergie augmente. En portant le coup suivant, vous
surprenez ceux qui vous ont accablé par votre audace. Finalement, vous vous
souciez moins de ce que les gens pensent de vous et, paradoxalement, cela les
conduit à vous admirer davantage. Le fait de voir dans un évènement négatif une
bénédiction cachée facilite votre progression vers l’avant. C’est une sorte d’alchimie mentale qui transforme le vil
métal, le plomb, en or.
Nous vivons en réalité dans une
société prospère mais cela s’avère à bien des égards nocif pour notre esprit.
Nous finissons par nous imaginer que nous méritons naturellement des choses
bonnes, des choses qui nous sont dus (je connais plusieurs personnes comme ça !).
Quand des revers surviennent, nous les prenons comme un affront personnel ou un
châtiment (c’est ce qu’on appelle la pensée magique très à l’œuvre dans les
religions, dans les contes, mais aussi dans l’imaginaire enfantin et dans celui
des adultes qui sont restés des enfants). « Pourquoi moi ? »
demandons-nous. Nous en rejetons la faute soit sur les autres, soit sur
nous-mêmes (mais nous ne pouvons rien à une crise économique, un incendie qui
dévaste notre maison ou une tuile qui nous tombe sue la tête…). Dans les deux cas, bien sûr, en attribuant
la responsabilité à quelqu’un, à une volonté, nous perdons notre temps, nous
nous énervons et nous fatiguons pour rien au lieu d’employer nos forces à des
actions utiles.
Voilà. C’est tout pour le moment.
Je parlerai de la suite du troisième chapitre « Transformer le vil métal en or : avoir le sens de l'opportunité » de La 50e Loi, la
peur est votre ennemie dans un prochain article. Amitiés à tous.