dimanche 23 octobre 2016

Compte rendu de « La 50e Loi : La peur est votre pire ennemie » de Robert Greene et 50 cent, chapitre 3, Transformer le vil métal en or : avoir le sens de l’opportunité (première partie)



 Napoléon Hill, dans Réfléchissez et devenez riche est pour moi le premier écrivain de développement personnel a aborder la peur d'une façon assez exhaustive.


Robert Greene, un auteur très connu de développement personnel, a coécrit cet ouvrage La 50 e loi : la peur est votre pire ennemie avec un rappeur mondialement renommé qui se fait appeler 50 cent (son vrai nom est Curtis James Jackson III) et qui est un ancien dealeur de drogue.

Tout évènement négatif contient en germe la possibilité de quelque chose de positif, une opportunité. L’important, c’est le point duquel on l’observe. Robert Greene cite James Baldwin, l’auteur noir américain : « Si l’on survit obstinément à ce que la vie peut apporter de pire, on finit par dominer la peur de ce que la vie peut apporter. » et aussi 50 cent : « Tout négatif est positif. Les mauvaises choses qui m’arrivent, je me débrouille pour les rendre bonnes. Rien de ce que l’on peut me faire ne risque de m’atteindre. »

Dans la vie, il n’y a pas d’événements négatifs ou positifs. Tous sont neutres. L’univers ne se soucie pas de notre sort ; il est indifférent à la violence que l’on subit, et même à notre mort. Il y a des choses qui nous arrivent, un point c’est tout. C’est notre esprit qui choisit de les interpréter comme négatives ou positives. Et comme chacun possède dans ses couches profondes des niveaux de peur, notre tendance est de voir dans des obstacles provisoires quelque chose de plus grave : des revers, des crises ou même, si nous considérons les phénomènes de la réalité comme magiques, des punitions de Dieu, parce que nous ne nous sommes pas comportés de la façon que nous pensons qu’il désirait (ou que notre religion désirait) ! Dans un tel état d’esprit, on exagère les dangers. Si quelqu’un vous attaque et vous fait un tort quelconque, on se focalise sur l’argent ou la position que l’on a perdus, sur la publicité négative et sur les émotions terribles que cela a soulevées. Nous n’en devenons que trop prudents et en sommes réduits à nous recroqueviller dans l’espoir de nous épargner les choses négatives. Voilà le moment, se dit-on, de faire profil bas et d’attendre que la situation se calme ; on aspire à la tranquillité et à la sécurité.

Ce que l’on ne conçoit pas alors, c’est que par mégarde on envenime la situation. Pendant que vous vous tenez tranquille, votre rival se renforce ; la publicité négative vous colle à la peau. Quand le fait d’être trop prudent devient une habitude, cela perdure dans les moments moins difficiles. Il devient de plus en plus dur de passer à l’offensive. En somme, c’est vous qui avez choisi de considérer les inévitables revers de fortune comme des malheurs en leur donnant un poids et une durée qu’ils ne méritent pas. Ce qu’il faut faire, en revanche, comme Fifty l’a découvert, c’est prendre le point de vue opposé. Au lieu de demeurer prostré à chaque coup du sort, il faut y voir un avertissement, un défi à transformer en opportunité d’affirmer votre personne. Alors votre niveau d’énergie augmente. En portant le coup suivant, vous surprenez ceux qui vous ont accablé par votre audace. Finalement, vous vous souciez moins de ce que les gens pensent de vous et, paradoxalement, cela les conduit à vous admirer davantage. Le fait de voir dans un évènement négatif une bénédiction cachée facilite votre progression vers l’avant. C’est une sorte d’alchimie mentale qui transforme le vil métal, le plomb, en or.

Nous vivons en réalité dans une société prospère mais cela s’avère à bien des égards nocif pour notre esprit. Nous finissons par nous imaginer que nous méritons naturellement des choses bonnes, des choses qui nous sont dus (je connais plusieurs personnes comme ça !). Quand des revers surviennent, nous les prenons comme un affront personnel ou un châtiment (c’est ce qu’on appelle la pensée magique très à l’œuvre dans les religions, dans les contes, mais aussi dans l’imaginaire enfantin et dans celui des adultes qui sont restés des enfants). « Pourquoi moi ? » demandons-nous. Nous en rejetons la faute soit sur les autres, soit sur nous-mêmes (mais nous ne pouvons rien à une crise économique, un incendie qui dévaste notre maison ou une tuile qui nous tombe sue la tête…). Dans les deux cas, bien sûr, en attribuant la responsabilité à quelqu’un, à une volonté, nous perdons notre temps, nous nous énervons et nous fatiguons pour rien au lieu d’employer nos forces à des actions utiles.

Voilà. C’est tout pour le moment. Je parlerai de la suite du troisième chapitre « Transformer le vil métal en or : avoir le sens de l'opportunité » de La 50e Loi, la peur est votre ennemie dans un prochain article. Amitiés à tous.