mercredi 17 février 2016

Conférence de Vassika sur la mort selon le bouddhisme à la fête du Parinirvâna (deuxième partie)




   Sangharakshita, le fondateur de la Communauté bouddhiste  Triratna, est un des écrivains bouddhistes qui a su le mieux aborder le thème de la mort.


    Deuxième partie de la conférence de Vasssika au Centre bouddhiste Triratna de Paris pour la fête du Parinirvâna du 14 02 2016




   B) Autres moyens pour ne pas avoir peur de la mort

1)      Réfléchir à notre propre mort.
2)      Se regarder vieillir, ne pas être affecté par le fait de vieillir (être attentif à ses cheveux blancs, ses rides). En fait, dans la vie, ce que nous redoutons le plus, c’est l’inconnu. Si nous avons une pleine conscience que nous vieillissons, cela nous fait moins peur.
3)      Après la méditation de Metta-bhavana sur soi-même, se demander où se trouve physiquement son moi : dans la tête, dans le cœur, ailleurs. Où est mon moi d’aujourd’hui, est-il à un endroit différent que mon moi d’hier ? Mon moi d’aujourd’hui est-il différent de mon moi d’autrefois ? Paradoxalement, explique Vassika, je n’arrive pas à trouver mon moi, mais il faut le chercher quand même.
4)      Faire la liste de ce que je voudrais vivre avant de mourir.
5)      Pouvoir se dire, au moment de la mort, qu’il n’y a pas d’expériences que je ne regretterai pas de ne pas avoir faites. Avoir réalisé ce que je voulais vraiment réaliser (avoir dans mon existence joué la musique que je désirais jouer, ma propre musique). Se dire que ce que j’ai vécu me satisfait.

C)      Dernières paroles du Bouddha. 

A l’âge de quatre-vingts ans, le Bouddha tombe gravement malade. Au groupe des disciples venus le rejoindre il délivre un dernier enseignement et, sur le point de mourir, s’adresse à eux en ces termes : « Toute chose arrive à sa fin même si elle dure une éternité. J’ai fait ce que je devais faire pour moi et pour les autres. J’ai éduqué, dans le ciel et sur la terre, tous ceux que je pouvais éduquer, et je les ai installés dans le courant. Désormais, moines, mon Dharma demeurera pendant des générations et des générations parmi les êtres vivants. Aussi reconnaissez la véritable nature du monde vivant et ne soyez pas anxieux car la séparation ne peut être évitée. Reconnaissez que toute vie est sujette à cette loi ; quand la lumière de la connaissance a dissipé les ténèbres de l’ignorance, quand toute existence a été vue comme sans substance, la paix en découle au moment où la vie arrive à sa fin ; il semble qu’une longue maladie soit près d’être soignée. Toute chose, stable ou mouvante, est destinée à finir. Aussi, soyez attentifs et vigilants ! Le temps pour moi d’entrer  dans le nirvana est arrivé. Ce sont mes dernières paroles !
Pierre Crépon, Les fleurs du Bouddha : Anthologie du bouddhisme

Voilà. C’est tout pour aujourd’hui.
La suite au prochain numéro comme dans les romans-feuilletons du dix-neuvième siècle ou dans les séries télévisées américaines actuelles.
Amitiés à tous.