Simon Aronson.
L’ouvrage The Very Best of Simon Aronson consacre son chapitre 2 aux tours utilisant un chapelet mémorisé.
Voici un de ses meilleurs tours : « Everybody’s lazy » (p.95).
Aronson parvient à y combiner
trois découvertes de carte impossibles avec une présentation pleine d'humour et
à la fin, c'est le spectateur lui-même qui devient magicien ! Ce tour peut être
adapté à tous les chapelets. Je vais faire la démonstration avec celui que j’utilise,
le mnemonica de Juan Tamariz.
Effet.
Deux spectateurs choisissent
chacun une carte, librement, en prennent connaissance, et les remettent dans le
jeu. Le magicien fait également choisir une carte pour lui, mais pour ne pas
toucher au jeu, il demande à un spectateur de le faire à sa place, de la lui
montrer, puis de la remettre à l’intérieur du jeu. Le magicien annonce tout de
suite la position de la première carte choisie ; le premier spectateur compte
jusqu'à la position indiquée et y trouve effectivement sa carte. Le magicien
recommence aussitôt avec la carte du deuxième spectateur. Puis il dit que,
étant donné qu'il a pu déterminer les positions des cartes des spectateurs,
l'un d'eux devrait pouvoir faire de même, c'est-à-dire déterminer la position
de la carte du magicien. L'un de ceux-ci nomme donc un nombre, en toute liberté,
le magicien annonce la carte qu’il a vue. Un spectateur compte jusqu'à la carte
qui, dans le jeu, occupe la position correspondante : il s'agit effectivement
de celle du magicien.
Toutes les cartes restent faces
en bas pendant tout le déroulement du tour, et le magicien ne touche pas une
seule fois au jeu.
Déroulement de la routine.
Il s'agit d’une variante du «Tour
de cartes du paresseux », tel qu'il a été popularisé par Harry Lorayne, (The Very Best ofHarry Lorayne, par Richard Vollmer, Magix Unlimited,1997, p.
164), mais poussé à ses limites extrêmes grâce à l'emploi d'un chapelet mémorisé.
1. Le jeu étant
secrètement classé selon votre chapelet, étalez-le en un long ruban faces en
haut sur la table afin que les spectateurs puissent constater, sans que vous
ayez à le dire, que les cartes sont toutes différentes et ne se trouvent dans
aucun ordre particulier. Laissez les cartes étalées pendant que vous vous
adressez aux spectateurs ainsi : « Quand je fais de la magie, deux questions
reviennent invariablement dans la bouche des spectateurs. La première est :
« Pourriez-vous le refaire ? ». La deuxième : « Pourriez-vous
m'apprendre à le faire ». Ce soir, je vais essayer de répondre à ces deux
questions. Tout d'abord, je vais faire un tour, puis je le referai et vous
donnerai ainsi l'occasion de trouver le truc, et enfin je vous apprendrai à le
faire à votre tour.
À ce moment-là, rassemblez et
égalisez les cartes, et posez le jeu faces en bas sur la table. Demandez à
votre premier spectateur, Adam, de prélever un petit paquet du dessus du jeu, «
à peu près un quart du jeu », puis, ajoutez comme en passant, « et, si vous
voulez, mélangez-le ». Lorsqu'il s'est exécuté, demandez-lui de poser son
paquet mélangé sur la table et de prendre la carte qui se trouve sur le reste
du jeu, de la mémoriser, de la poser sur son paquet mélangé, et finalement de
la perdre en posant le reste du jeu sur elle. Pour la clarté de l'explication,
nous appellerons la carte du premier spectateur la carte «A ». Mettons, avec le chapelet Mnemonica, que le spectateur
prenne un petit paquet de 3 cartes. Il aura comme carte sur le reste du jeu la
quatrième dans l’ordre du chapelet, qui est le 3 de trèfle.
2. Recommencez
exactement les mêmes opérations avec un deuxième spectateur, que nous
appellerons Bernard, et sa carte «B ».
Il est préférable d'essayer de guider ses actions de telle sorte qu'il prélève un paquet assez mince. Vous pouvez dire
quelque chose comme « Prélevez un petit paquet pour qu'il nous reste assez de
cartes pour la suite ». Il doit donc prendre la carte qui se trouve sur le
reste du jeu, la mémoriser, la poser sur son paquet mélangé et finalement de la
perdre en posant le reste du jeu sur elle. A nouveau, supposons que dans le
mnemonica, il prenne un paquet de 3 cartes. Il lira la carte qui est sur le
reste du jeu qui est forcément la huitième carte du chapelet Mnemonica, la 5 de
cœur.
3. Lorsque Bernard a remis sa carte B sur le paquet, et posé
le reste du jeu sur celui-ci, Aronson dit : « Pour me permettre de vous
apprendre le tour plus facilement dans quelques instants, j'aimerais moi aussi choisir une carte, mais comme
je ne veux pas toucher au jeu, j'aimerais que vous le fassiez pour moi. Prélevez simplement un autre paquet, le
tiers environ du jeu, et mettez-le là. »
Dès que le paquet a été prélevé,
indiquez du doigt la carte supérieure du reste du jeu en disant : « Voici donc
ma carte. Je vais la regarder et m'en souvenir. » Demandez à Bernard de vous montrer
la carte sur laquelle il a coupé pour vous. Prenez connaissance de l'identité
de la carte en veillant à ce que personne d'autre ne puisse la voir, puis
posez-la sur le paquet prélevé (Mettons pour la commodité de l’explication que
le spectateur suivant prenne encore 3 cartes, vous verrez donc dans le chapelet
Mnemonica le 3 de carreau qui est à la douzième position dans le chapelet).
Nous appellerons cette carte « C ».
Poursuivez : «Comme avant, complétez la
coupe pour perdre ma carte dans le jeu », en indiquant du doigt le reste du jeu
pour qu'il le prenne et le pose sur votre carte, qui est ainsi perdue quelque
part au milieu du jeu.
4. Vous avez déjà en votre possession toutes les informations dont vous
avez besoin, informations qui vous sont données par la carte que le spectateur
a librement choisie pour vous, la carte C !
Pour l’explication du tour, il faudra attendre un prochain article.
Amitiés à tous.
Bonjour,
RépondreSupprimerSauriez vous où se procurer le livre en question? (VBO)
Vous pouvez vous le procurer ici : https://www.magicdream.fr/livre-the-very-best-simon-aronson.html
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