L'empereur et philosophe stoïcien romain, Marc Aurèle, une des grandes inspirations d'Albert Ellis
Le psychologue Albert Ellis dans son ouvrage La thérapie émotivo-rationnelle explique
qu’il faut que nous nous construisions de nouvelles philosophies, des croyances
rationnelles qui seront valables pour nous-mêmes et qui nous rendront plus
efficaces et plus heureux (voir cet article du blog).
Elles sont au nombre de sept. Voici la quatrième,
la cinquième et la sixième :
4) L’acceptation inconditionnelle
des autres.
J’accepte les autres tels qu’ils sont, inconditionnellement, même lorsque
je ne suis pas d’accord avec leur comportement par rapport à moi-même et aux
autres. J’accepte leur imperfection humaine et je ne les condamne jamais en
tant que personnes. Comme pour moi, j’accepte les pécheurs sans accepter leurs
péchés. Je tente d’aider les autres à changer leurs comportements inadéquats et
je me permets de m’en éloigner s’ils ne changent pas. Mais je ne soutiendrai
pas qu’ils doivent absolument
changer et je ne suis ni fâché, ni vindicatif s’ils ne le font pas. Je tâche d’aider
les gens à agir avec justice mais je n’exige pas absolument d’eux qu’ils
agissent ainsi.
5) Un seuil élevé de frustration.
Je comprends que la vie humaine est pleine de problèmes, de difficultés, de
hauts et de bas et d’injustice et que souvent, elles restent présentes. Je fais
de mon mieux pour changer ce que je peux changer, je m’efforce d’accepter ce
que je ne peux pas changer et d’avoir la sagesse de distinguer la différence
(très inspiré par le stoïcien Marc Aurèle ! ).
6) Ne pas « horrifier » les choses.
Je ne qualifie pas les circonstances de ma vie comme horribles, affreuses,
innommables, terribles. Lorsque je trouve que quelque chose est affreux, je
peux penser que c’est mauvais ou même catastrophique (comme dans le cas d’un
tremblement de terre, d’un raz-de-marée ou d’une guerre). En « horrifiant »
les choses, j’ai tendance à voir tout en noir, à penser que cela devrait
absolument changer, voire ne pas exister. Ces exagérations ne m’aident pas à m’adapter
à un évènement de cet ordre. Il est préférable que j’arrête de me plaindre
continuellement pour mieux agir face à l’adversité.
De même, lorsque j’insiste pour dire que je déteste l’adversité, je
sous-entends que j’en mourrai ou que
je serai incapable d’être heureux à
cause d’elle. Mais je ne mourrai pas et je peux malgré tout trouver un peu
de bonheur. Si j’arrête de me plaindre, d’horrifier et de ne pas pouvoir ceci à
cause de cela, j’empêche que mes frustrations grandissent et j’élève mon niveau
de tolérance pour mieux supporter les évènements et l’infortune qui se
présentent dans ma vie.
Voilà. C’est tout pour
aujourd’hui. La suite au prochain numéro.