jeudi 17 mai 2018

Compte rendu du livre « S’affirmer et oser dire non » de Christel Petitcollin (chapitre 3, « Comprendre la structure de votre personnalité ») (troisième partie).





Un autre livre de développement personnel


Je viens de lire un livre que j’ai trouvé à la fois formidablement bien écrit, original et passionnant. Je voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit de «  S’affirmer et oser dire non »  de Christel Petitcollin. L’auteur y décrit comment arriver à dire non aux autres lorsque l’on est timide et à affirmer sa personnalité.

Cet article est la suite de celui-ci. 

Le troisième chapitre s’intitule « Comprendre la structure de notre personnalité ».

En voici le résumé.

La personnalité d’un adulte est constituée de six facettes. C'est pourquoi, alors que nous croyons communiquer d'une personne unique à une autre personne unique, nous avons éventuellement jusqu'à douze facettes en communications parallèles simultanées. Ces facettes apparaissent les unes après des autres et se développent naturellement au cours des premières années de l'enfance. La structure de certaines de ces facettes est définitive à six ans, les autres continuent à évoluer toute la vie.


Construction de la structure

La naissance de la facette adulte

Entre trois et douze ans se forme la facette suivante. Cette nouvelle facette est appelée l'Adulte et aussi « l'ordinateur » car elle capte, trie, analyse et classe toutes les données qu'elle peut trouver dans la réalité. Si elle a été convenablement stimulée dans l'enfance, cette partie restera curieuse et en constante évolution toute notre vie. Elle commence par la période des « pourquoi ? » incessants puis devient peu à peu objective, logique et rationnelle. C'est une facette neutre, sans affectif, donc forcément froide et souvent très énervante quand elle s'exprime. Par exemple, on la connaît bien, la froideur de cette facette chez l'autre quand on lui dit « Je n'ai plus rien à me mettre ! »  et qu'il répond « Tu as exactement douze pulls, six pantalons, cinq jupes et sept robes dans l’armoire. »
En fait, il y a deux types de réponses Adultes : les réponses exaspérantes lorsqu’on oppose des faits à notre  besoin de réconfort et de sympathie, et les réponses insolentes lorsqu'on nous expose des faits alors que nous n’attendions qu'une approbation soumise de notre propos. Froide, mais ô combien précieuse, est cette partie Adulte puisque c'est elle qui est en prise directe avec  la réalité et qu'elle représente tout notre potentiel d'objectivité.

Les facettes parentales

Vers 5 ans, apparaît la partie « Parent » qui comporte les deux dernières facettes de la personnalité. Elle se forme entre 5 et 12 ans et pourra ensuite continuer à se développer et se modifier au fil des années. Cette partie Parent est, au départ, directement copiée sur les personnages parentaux qui entourent l'enfant. C'est pourquoi vous allez retrouver chez l'enfant, quand il fait fonctionner sa partie Parent, les mimiques, la gestuelle et les intonations de ses parents. Même chez une personne adulte, lorsqu'elle active sa partie Parent et pour peu qu'on ait connu ses vrais parents, on les retrouve dans sa façon d'être.

La première de ces deux dernières facettes qui constituent la partie Parent s'appelle le Parent Nourricier. Celle-ci développe la capacité à « prendre soin de » au sens large du terme. C'est-à-dire, tout ce qui concerne le nursing, le maternage de base. Elle aime nourrir, rassurer, protéger, encourager, et quelquefois même étouffer et surprotéger. Elle découvre les sentiments de pitié, d'attendrissement, la compassion, la tolérance, la patience aussi.

Enfin apparaît la dernière facette, qu'on appelle Parent Normatif ou Parent Critique.
Cette facette est celle qui intègre les lois, les règles, les jugements de valeur, la morale et qui, à l'âge adulte, en fera une éthique personnalisée. Cette facette fonctionne en termes de « Cela se fait » ou « Cela ne se fait pas », « C'est bien » ou « C'est mal », « C'est bon » ou « C'est mauvais ». Elle découvre le mépris, le rejet, l'intolérance, les interdits et la critique (au nom d'une morale). Elle découvre aussi la discipline qui deviendra de l'autodiscipline dans quelques années. Cette facette peut devenir une bonne structure mentale sur laquelle s'appuyer, mais elle peut aussi devenir un tyran intérieur à l'autocritique permanente, cinglante et inadéquate qui fera vivre un enfer à la personnalité tout entière.


Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.


Compte rendu du livre « S’affirmer et oser dire non » de Christel Petitcollin (chapitre 3, « Comprendre la structure de votre personnalité ») (deuxième partie).


  
Un autre livre de développement personnel.


Je viens de lire un livre que j’ai trouvé à la fois formidablement bien écrit, original et passionnant. Je voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit de «  S’affirmer et oser dire non » . L’auteur y décrit comment arriver à dire non aux autres lorsque l’on est timide et à affirmer sa personnalité.

Cet article est la suite de celui-ci. 

Le troisième chapitre s’intitule « Comprendre la structure de notre personnalité ».

En voici le résumé.

La personnalité d’un adulte est constituée de six facettes. C'est pourquoi, alors que nous croyons communiquer d'une personne unique à une autre personne unique, nous avons éventuellement jusqu'à douze facettes en communications parallèles simultanées. Ces facettes apparaissent les unes après des autres et se développent naturellement au cours des premières années de l'enfance. La structure de certaines de ces facettes est définitive à six ans, les autres continuent à évoluer toute la vie. 

Construction de la structure

1) L'Enfant spontané

2) L'Enfant Adapté soumis

3) Normalement, tout s'équilibre à l'âge du non : L'Enfant Adapté Rebelle.

Entre deux et trois ans apparaît cette troisième facette de la personnalité. Celle-ci s'appelle l'Enfant Adapté Rebelle. Le besoin de l'Enfant Adapté Rebelle est un besoin d'affirmation de soi pour être traité en personnalité distincte. Jusque-là, l'enfant croyait être « un morceau » de sa mère. Grâce à cette nouvelle facette, il va pouvoir s'individualiser, avoir une identité séparée de celle de sa génitrice. Un deuxième cordon ombilical se coupe à ce moment-là. L'Enfant Adapté Rebelle n'est pas facile à vivre au quotidien. Il s'oppose, critique, boude, se révolte, crie à l'injustice.

Si les parents ne restent pas focalisés sur l'opposition affichée, l'enfant dira « non » sur l'instant mais fera « oui » quelques minutes plus tard. Le « non », le « na » et le « oui, mais... » veulent simplement dire « j'existe par moi-même ». Mais tous les parents n'ont pas le recul et la maturité suffisante pour gérer ce passage avec sérénité. Ils prennent les « non » du tout-petit pour de vrais « non », lui prêtent une capacité d'opposition bien au-delà de ce qui est possible à un bébé de deux ou trois ans et exercent une répression disproportionnée à l’âge de l’enfant. C’est pourquoi c'est très tôt dans la vie d'un être humain que se joue le potentiel d'affirmation de soi. La réaction de l'entourage parental et éducatif à ces premières tentatives d'affirmation de soi a un impact direct sur la future capacité à dire « non » de l'enfant. Cette capacité sera acquise, endommagée ou perdue et quelquefois dès la première tentative. Si l'Enfant Adapté Rebelle ne peut se développer normalement, c'est l'Enfant Adapté Soumis qui sera hypertrophié.

Avec ces trois premières facettes, la partie « enfant » de la personnalité est complète. Elle se forme avant la naissance et jusqu'à l'âge de cinq à six ans. Elle évoluera peu par la suite. C'est ce qui amène certains spécialistes de l'enfance à dire que tout se joue avant six ans. Toute notre vie, vivra en nous cette partie tendre et fragile, vulnérable et créative. Même chez l'adulte le plus sérieux, nous pourrons deviner l'ex-enfant à travers le pétillement d'un regard, dans la fossette d'un sourire comme dans sa lippe boudeuse si on le frustre. Lorsque l’enfant intérieur d'un adulte va bien, toute la personnalité va bien. Quand l'enfant intérieur est malheureux, craintif et carencé, l'adulte sera inadapté dans sa vie affective et aussi peut-être dans sa vie professionnelle, notamment par son incapacité à s'affirmer et à dire non...

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.


Compte rendu du livre « S’affirmer et oser dire non » de Christel Petitcollin (chapitre 3, « Comprendre la structure de votre personnalité ») (première partie).




Un autre livre de développement personnel


Je viens de lire un livre que j’ai trouvé à la fois formidablement bien écrit, original et passionnant. Je voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit de «  S’affirmer et oser dire non »  de Christel Petitcollin. L’auteur y décrit comment arriver à dire non aux autres lorsque l’on est timide et à affirmer sa personnalité.

Cet article est la suite de celui-ci.

Le troisième chapitre s’intitule « Comprendre la structure de notre personnalité ».

En voici le résumé.

Grâce aux travaux du psychiatre Éric Berne, le père fondateur de l'Analyse transactionnelle, nous pouvons aujourd'hui mieux comprendre la structure d'une personnalité et son fonctionnement interne. Parti essentiellement de l'observation de ses patients et aussi d'une intuition extraordinaire, Éric Berne a découvert que chaque personnalité a naturellement plusieurs facettes qui  s'expriment chacune à son tour en fonction des circonstances.

La personnalité d’un adulte est constituée de six facettes. C'est pourquoi, alors que nous croyons communiquer d'une personne unique à une autre personne unique, nous avons éventuellement jusqu'à douze facettes en communications parallèles simultanées. Ces facettes apparaissent les unes après des autres et se développent naturellement au cours des premières années de l'enfance. La structure de certaines de ces facettes est définitive à six ans, les autres continuent à évoluer toute la vie. Pour comprendre comment tout cela se met en place petit à petit, je vous propose de commencer par le commencement, c'est-à-dire par la naissance de l'enfant.

Construction de la structure

1) L'Enfant Spontané.

Au moment de sa naissance, le bébé est essentiellement axé sur ses besoins physiologiques : boire, manger, dormir, faire des câlins et jouer. Et oui, faire des câlins et jouer sont des besoins physiologiques et le resteront toute notre vie ! Il dispose de quatre émotions de base : la joie, la colère, la tristesse et la peur. Cette première facette est la partie la plus riche de notre personnalité, « Le prince en nous », dit Éric Berne. On l'appelle l'Enfant Spontané. C'est la partie qui nous permet de nous sentir libres, créatifs et intuitifs. Elle restera en nous pour la vie entière. Bien sûr, si nous n'étions qu' « Enfant Spontané », nous resterions de véritables sauvages et nous ne serions pas adaptés à la vie en société.

2) Puis apparaît la seconde facette, l'Enfant Adapté Soumis.

L'actrice Anémone disait dans une émission de télévision : « Si les enfants sont mignons, c'est par réflexe de survie. C'est pour qu'on ne les balance pas par la fenêtre. » Au-delà du trait d'humour, c'est rigoureusement exact.

Très tôt, dès la maternité, l'enfant comprend que toute sa survie dépend de la bonne volonté de sa mère et c'est à ce moment-là qu'apparaît la seconde facette qui s'appelle l'Enfant Adapté Soumis. Si vous êtes allé dans une maternité, vous avez sans doute remarqué que les pleurs des bébés sont déjà différenciés. Certains bébés semblent hurler une colère impérieuse, d'autres semblent au contraire être les bébés les plus malheureux et les plus désespérés de la terre. Eh bien, il se trouve que, rien qu'à l'intonation de la mère, au moelleux ou à la crispation de ses bras, à des signes infimes que capte l'enfant, il sent l’approbation ou la désapprobation de sa mère et il s'y adapte.

C'est bien d'une question de survie dont il s'agit. C'est pourquoi l'enfant va ressentir très fortement la peur de l'abandon et ce besoin d'approbation comme un besoin vital de sécurité. Plus tard, pour l'aider à rester dans l’approbation de ses parents, il expérimentera la honte et la culpabilité, deux nouvelles émotions qui sont les émotions fondamentales de la socialisation.

Cette facette de notre personnalité restera très vulnérable. Pour elle, la peur d'être rejetée et le besoin d'être approuvée resteront longtemps des  enjeux vitaux. C'est aussi cette partie de nous qui nous rend craintifs, plaintifs, obéissants, en quête d’encouragements et d’approbation.


Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.