Tableau avec huit des grands bodhisattvas. Vous retrouverez dans l'article : Avalokitésvara, Manjusri et Vajrapani.
Compte rendu de la
Puja qui a eu lieu le mercredi 30 septembre 2015 au Centre Bouddhiste Triratna
de Paris (troisième partie)
A la fin de la puja (cérémonie),
les participants chantent différents mantras. Sangharakshita, le fondateur de
l’Ordre Bouddhiste Triratna, en a sélectionné neuf qui lui paraissaient donner
une image synthétique du bouddhisme et permettent de réaliser un exercice spirituel déterminant (voir texte de la puja).
1) J’ai déjà parlé du premier
mantra. C’est celui d’Avalokitésvara
et il est d’abord chanté dans la première partie de la puja après l’Adoration.
« Om Mani Padme Hum »
Le bodhisattva Avalokitésvara est, étymologiquement,
celui qui observe. C’est l’incarnation de la compassion et il est souvent
représenté avec de nombreux bras (il possède en théorie mille mains et mille
yeux afin de pouvoir agir sur le monde entier !)
Le sens de
ce mantra comporte de nombreuses dimensions, mais signifie grosso
modo « hommage au
joyau du lotus » et plus précisément « le joyau dans le lotus »,
ces deux termes étant eux-mêmes des symboles que le méditant visualise en esprit.
2) Manjusri
« Om A Ra Pa Ca Na
Dhih »
Manjusri est un bodhisattva connu pour sa sagesse. Il est important dans les bouddhismes mahayana et vajrayana. Son nom signifie : Gloire paisible.
3) Vajrapani
« Om Vajrapani hum »
Vajrapani apparaît dès le II ème siècle dans l’iconographie mahayana comme doué d’une grande force et comme protecteur du Bouddha. Dans l’art gréco-bouddhique, il ressemble à Héraclès, tenant en main une courte massue. On l'identifie donc au protecteur,
« puissant comme un éléphant », qui aurait veillé sur le bouddha Sakyamuni
à sa naissance. Il est souvent représenté accompagné de deux Bodhisattvas, Amitabha et Avalokitésvara. Dans le bouddhisme vajrayana, il est considéré comme une émanation d’Akshobhya, l’un des cinq bouddhas de méditation.
4) Tara
« Om Tare Tuttare Ture
Svaha »
Dans le
bouddhisme tibétain, c’est un
mantra ancien qui est en relation avec Tara,
une bodhisattva, et surtout avec sa manifestation comme Tara verte.
Tara est généralement considérée comme une
bodhisattva de la compassion, qui vient à notre secours pour nous soulager de
la souffrance physique, émotionnelle et spirituelle.
Tara a 21
formes principales, dont chacune a une couleur différente et un attribut
spirituel.
Sangharakshita,
qui a d’abord été moine hinayana (petit véhicule), a reçu en 1975 l’initiation
de la Tara verte par un des plus influents lamas tibétains, Chetul Sangye Dorje
(voir le livre de Bernard Stevens, La communauté bouddhiste Triratna).
5) Amithabha
« Om Amideva Hrih »
Amithabha est un bodhisattva qui règne sur la « Terre pure
Occidentale de la Béatitude », monde merveilleux, parfait, dépourvu de
souffrance. Ce lieu de refuge, hors du cycle des transmigrations –
l’équivalent du nirvana selon
certaines conceptions - est au centre des croyances et pratiques des écoles dites de la Terre Pure.
Dans la plupart de ces
traditions, chanter le nom du bouddha Amitābha, l’esprit apaisé, est considéré
comme un moyen d’atteindre cette contrée enchanteresse au moment de la mort.
Cette tradition repose
essentiellement sur le Pratyutpanna Samadhi Sutra.
6) Bouddha Sakyamuni
« Om Muni Muni Mahamuni Sakyamuni Svaha »
Le bouddha Sakyamuni est le bouddha historique, le dernier bouddha apparu dans
notre monde.
7) Padmasambhava
« Om Ah Hum Vajra Guru Padma
Siddhi Hum »
Padmasambhava est un maître bouddhiste du
8ème siècle, fondateur du Vajrayana, le bouddhisme tibétain. Au
Tibet, il est considéré comme le second Bouddha.
Padmasambhava est en
théorie en communion avec le Bouddha Sakyamuni, mais il représente un
principe plus élevé encore, celui du maître qui révèle à son élève tous les
enseignements à caractère initiatique du tantrisme (bouddhisme tibétain). En
d'autres termes, ils partagent la même vision du monde ; cependant, le Bouddha Sakyamuni évoque le côté exotérique du bouddhisme alors que Padmasambhava en montre
l'aspect ésotérique.
8)
Perfection
de la sagesse (Sutra du cœur)
« Gate Gate Paragate Parasamgate Buddhi Svaha »
Comme pendant la dernière étape
de la puja en sept parties, les participants psalmodient ce mantra qui est situé à la fin du Sutra du cœur.
9) Récitation finale
« Om Santi Santi Santi»
Shanti (ou Santi) signifie la
paix en sanskrit. Ce mantra est telle une bénédiction pour l’assistance.
Je parlerai, dans
un prochain article, du commentaire très éclairant de Vassika sur la puja en
sept parties.
C’est tout pour
aujourd’hui. La suite au prochain numéro comme dans les romans-feuilletons du
dix-neuvième siècle ou dans les séries télévisées américaines actuelles.
Amitiés à tous.