samedi 3 octobre 2015

Compte rendu de Puja (cérémonie) au Centre Bouddhiste Triratna de Paris (troisième partie)


Tableau avec huit des grands bodhisattvas. Vous retrouverez dans l'article : Avalokitésvara, Manjusri et Vajrapani.



Compte rendu de la Puja qui a eu lieu le mercredi 30 septembre 2015 au Centre Bouddhiste Triratna de Paris (troisième partie)


A la fin de la puja (cérémonie), les participants chantent différents mantras. Sangharakshita, le fondateur de l’Ordre Bouddhiste Triratna, en a sélectionné neuf qui lui paraissaient donner une image synthétique du bouddhisme et permettent de réaliser un  exercice spirituel déterminant (voir texte de la puja).

1) J’ai déjà parlé du premier mantra. C’est celui d’Avalokitésvara et il est d’abord chanté dans la première partie de la puja après l’Adoration.
« Om Mani Padme Hum »

Le bodhisattva Avalokitésvara est, étymologiquement, celui qui observe. C’est l’incarnation de la compassion et il est souvent représenté avec de nombreux bras (il possède en théorie mille mains et mille yeux afin de pouvoir agir sur le monde  entier !)
Le sens de ce mantra comporte de nombreuses dimensions, mais signifie grosso modo « hommage au joyau du lotus » et plus précisément « le joyau dans le lotus », ces deux termes étant eux-mêmes des symboles que le méditant visualise en esprit. 


2) Manjusri
« Om A Ra Pa Ca Na Dhih »

Manjusri est un bodhisattva connu pour sa sagesse. Il est important dans les bouddhismes mahayana et vajrayana. Son nom signifie : Gloire paisible.


3) Vajrapani
« Om Vajrapani hum »
Vajrapani apparaît dès le II ème siècle dans l’iconographie mahayana comme doué d’une grande force et comme protecteur du Bouddha. Dans l’art gréco-bouddhique, il ressemble à Héraclès, tenant en main une courte massue. On l'identifie donc au protecteur, « puissant comme un éléphant », qui aurait veillé sur le bouddha Sakyamuni à sa naissance. Il est souvent représenté accompagné de deux Bodhisattvas, Amitabha et Avalokitésvara. Dans le bouddhisme vajrayana, il est considéré comme une émanation d’Akshobhya, l’un des cinq bouddhas de méditation.

4) Tara
« Om Tare Tuttare Ture Svaha »

Dans le bouddhisme tibétain, c’est un mantra ancien qui est en relation avec Tara, une bodhisattva, et surtout avec sa manifestation comme Tara verte.
Tara est généralement considérée comme une bodhisattva de la compassion, qui vient à notre secours pour nous soulager de la souffrance physique, émotionnelle et spirituelle.
Tara a 21 formes principales, dont chacune a une couleur différente et un attribut spirituel.
Sangharakshita, qui a d’abord été moine hinayana (petit véhicule), a reçu en 1975 l’initiation de la Tara verte par un des plus influents lamas tibétains, Chetul Sangye Dorje (voir le livre de Bernard Stevens, La communauté bouddhiste Triratna).


5) Amithabha
« Om Amideva Hrih »

Amithabha est un bodhisattva qui règne sur la « Terre pure Occidentale de la Béatitude », monde merveilleux, parfait, dépourvu de souffrance. Ce lieu de refuge, hors du cycle des transmigrations – l’équivalent du nirvana selon certaines conceptions - est au centre des croyances et pratiques des écoles dites de la Terre Pure.
Dans la plupart de ces traditions, chanter le nom du bouddha Amitābha, l’esprit apaisé, est considéré comme un moyen d’atteindre cette contrée enchanteresse au moment de la mort.
Cette tradition repose essentiellement sur le Pratyutpanna Samadhi Sutra


6) Bouddha Sakyamuni
 « Om Muni Muni Mahamuni Sakyamuni Svaha »

Le bouddha Sakyamuni est le bouddha historique, le dernier bouddha apparu dans notre monde.


7) Padmasambhava
« Om Ah Hum Vajra Guru Padma Siddhi Hum »

Padmasambhava est un maître bouddhiste du 8ème siècle, fondateur du Vajrayana, le bouddhisme tibétain. Au Tibet, il est considéré comme le second Bouddha.
Padmasambhava est en théorie en communion avec le Bouddha Sakyamuni, mais il représente un principe plus élevé encore, celui du maître qui révèle à son élève tous les enseignements à caractère initiatique du tantrisme (bouddhisme tibétain). En d'autres termes, ils partagent la même vision du monde ; cependant, le Bouddha Sakyamuni évoque le côté exotérique du bouddhisme alors que Padmasambhava en montre l'aspect ésotérique.


8) Perfection de la sagesse (Sutra du cœur)
 « Gate Gate Paragate Parasamgate Buddhi Svaha »

Comme pendant la dernière étape de la puja en sept parties, les participants psalmodient ce mantra qui est situé à la fin du Sutra du cœur.


9) Récitation finale
« Om Santi Santi Santi»

Shanti (ou Santi) signifie la paix en sanskrit. Ce mantra est telle une bénédiction pour l’assistance.


Je parlerai, dans un prochain article, du commentaire très éclairant de Vassika sur la puja en sept parties.

C’est tout pour aujourd’hui. La suite au prochain numéro comme dans les romans-feuilletons du dix-neuvième siècle ou dans les séries télévisées américaines actuelles.

Amitiés à tous.