dimanche 18 décembre 2016

L’escamoteur, « Déployer son attention pour accroître sa conscience » dans le chapitre « Prendre conscience, une attitude mentale » de « Méditer jour après jour » de Christophe André (deuxième partie).




Sans commentaire


Un ami m’a invité à aller à la passionnante exposition sur le tableau L’escamoteur de Jérôme Bosch à Saint-Germain-en-Laye à l’espace Paul et André Véra et en même temps je travaille sur L’escamoteur dans Méditer jour après jour de Christophe André.

L’attention a des répercussions sur la conscience : nous pouvons difficilement agir de manière directe sur notre conscience, nous devrons, en général, apprendre pour cela à moduler notre attention. Ce travail peut s’effectuer dans deux directions.

1) La première concerne l’ouverture attentionnelle : l’attention peut ainsi être focalisée (étroite) ou ouverte (large). Dans l’attention focalisée, on dirige un faisceau attentionnel étroit, par exemple sur une action (être concentré sur ce qu’on fait), un spectacle (être absorbé par ce qu’on voit et ce qu’on entend) ou des pensées (« partir » dans ses réflexions ou ses ruminations). 

L’attention ouverte, à l’inverse, tend à s’élargir, à se détacher de ses objets initiaux, à se libérer doucement de l’identification aux pensées ou aux ressentis. Et à inclure d’autres objets. C’est ce qui se passe lorsque, tout en observant ce qu’on ressent dans son corps, on inclut aussi, par strates successives, les sons, les pensées, les émotions dans notre expérience de l’instant présent. Cette attention plus largement ouverte tend naturellement vers ce qu’on pourrait appeler une « conscience attentive ».

C’est tout pour le moment. Je parlerai de la deuxième direction que peut prendre l’attention dans un prochain article. Amitiés à tous.

L’escamoteur, « Déployer son attention pour accroître sa conscience » dans le chapitre « Prendre conscience, une attitude mentale » de « Méditer jour après jour » de Christophe André




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Un ami m’a invité à aller à la passionnante exposition sur le tableau L’escamoteur de Jérôme Bosch à Saint-Germain-en-Laye à l’espace Paul et André Véra et en même temps je travaille sur L’escamoteur dans Méditer jour après jour de Christophe André.

« L’attention est la prise de possession par l’esprit, sous une forme claire et vive, d’un objet ou d’une suite de pensées parmi plusieurs qui semblent possibles. Elle implique le retrait de certains objets afin de traiter plus efficacement les autres », explique William James, l’un des fondateurs de la psychologie moderne qui étudia très tôt la conscience et l’attention.

L’attention est l’outil de base de la conscience : pas d’attention, pas de conscience. Mais il faut savoir distinguer les deux entités. Dans l’attention, on écarte (ce qui ne nous intéresse pas) alors que, dans la conscience, on accueille. L’attention procède par exclusion, la conscience par inclusion. 

C’est par exemple le problème avec l’anxiété ou la dépression qui sont, d’une certaine manière, des troubles de l’attention : on ne fait attention qu’à nos sources de soucis et on écarte le reste. Ce sera  une solution possible que de faire appel à la méditation pour soigner cette attention malade : élargir le champ de notre attention dans les moments où nous sommes tristes ou inquiets.

Nous pouvons difficilement agir de manière directe sur notre conscience. Nous devons, en général, apprendre pour cela à moduler notre attention.

C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.