Le livre en question.
Pour moi, le livre qui décrit le mieux
les possibilités des chapelets, du lecteur débutant jusqu’au praticien
confirmé, est le dernier que j’ai eu entre les mains, Isis d’Isidore
Buc. Son analyse des premiers principes du chapelet pour ceux qui débutent est
excellente, de même que celle des possibilités des chapelets les plus
complexes. Mais surtout Isidore Buc nous présente le résultat ultime de ses
recherches, son chapelet « Isis ». Cet article est la suite de celui-ci.
La genèse du chapelet « Isis ».
« Isis » est né de la volonté
de rassembler le maximum de propriétés dans un seul arrangement pour permettre,
avec un seul outil, d'avoir sous la main ce que proposent les principaux chapelets,
ou ceux qui sont les plus usités.
Au départ, l'objectif a été de
rassembler un stay-stack (jeu miroir) et
une séquence Rusduck (séquence composée des quatre as et des neuf cœurs
les plus forts répartis toutes les quatre cartes) permettant des démonstrations
de tricherie, puis, à la suite d'une connaissance plus importante des
possibilités permises par l'outil qu'est le chapelet et de quelques claques
reçues en regardant certaines routines, « Isis » a été complètement
refondu pour incorporer des épellations multiples et un retour possible sur un
jeu classé par des opérations simples. La construction à partir de mélanges pharaons
ou faros s'est donc imposée,
La volonté de revenir sur un jeu classé
par la routine « Ni aveugle ni stupide » de Juan Tamariz avec une carte rouge
parmi les noires et une noire parmi les rouges, d'obtenir ce résultat par des
opérations simples (deux anti-faros ou une distribution en quatre paquets), de
baser la progression des épellations sur la famille des cartes (pique et cœur 5
lettres, trèfle 6 lettres et carreau 7 lettres) a conditionné la disposition
des familles avant la réalisation des faros permettant de passer d'un jeu
classé au stay-stack d'Isis.
Quelques essais à base de deux faros ont
mené à une disposition dans laquelle la répartition des as est compatible avec
la mise en place rapide de la séquence Rusduck (un as toutes les quatre
cartes), et où se trouvent deux séries d'au moins quatre cartes épelables consécutivement
et identiquement en partant du même point de départ.
Ce type d'ordonnancement ayant
l'inconvénient d'une répétition de la séquence des familles et d'une croissance
des valeurs des cartes au sein de la famille, des ajustements rapides ont été
réalisés pour parfaire les épellations, compléter la séquence Rusduck et casser
la régularité du chapelet.
Si certains ajustements augmentent les
propriétés du chapelet et sont donc
incontournables, d'autres peuvent être abandonnés si la gestion du jeu et le
type de routines utilisées éloignent la pensée du spectateur d'un possible
arrangement.
En aucune manière la propriété « système
», qui permet de calculer le rang d'une carte, n'a été une priorité, car elle
ne présente aucun intérêt et elle se fait généralement au détriment de
propriétés bien plus intéressantes.
Isis fait donc partie des jeux mémorisés
et non des systèmes, même si son stay-stack dispose de propriétés que l'on
retrouve dans ces arrangements. L'apprentissage de la correspondance
carte-stack number sera donc brut, sans mnémotechnique ni artifice.
Le chapelet dont il se rapproche le plus
est certainement le Mnémonica de Juan Tamariz par son côté évolutif permettant
la mise en place de différents états.
Des mélanges pharaons, deux couleurs
noires et deux couleurs rouges régulièrement réparties, un quasi-jeu miroir,
siège d'un grand nombre de propriétés, le choix du nom et du mot « Isis » m'a
semblé judicieux pour ce chapelet.
Voilà. C’est
tout pour le moment. Amitiés à tous.