dimanche 13 décembre 2020

Compte rendu du livre « La thérapie adaptative » de Michel Lamy (seizième partie) (Tout conflit extérieur reflète une difficulté qui s’exprime au-dedans de nous).

 



  La projection en psychologie.

 

Cet article est inspiré du livre « La thérapie adaptative » de Michel Lamy. Il est la suite de celui-ci.

De toutes les connaissances, celle que nous craignons le plus c'est celle de nous-mêmes. L'enfer, ce ne sont pas les autres. Tout conflit extérieur reflète une difficulté qui s’exprime au-dedans de nous. C'est un rendez-vous d'amour avec nous-mêmes qui nous est proposé, l'occasion d'ajuster un désordre intérieur. Les ressources de l'être se trouvent dans ce qu'il souhaite cacher de lui-même et non pas dans ce qu'il cherche à faire paraître. Refuser d'intégrer notre totalité pourrait bien nous faire basculer dans le totalitaire et exclure l'ombre, le refoulé qui nous laisse piétiner dans le marasme de nos opacités (voir à ce sujet le très beau livre de Debbie Ford « La part d’ombre du chercheur de lumière » dont j’ai rendu compte à plusieurs reprises dans ce blog .

Si vous ne voulez pas rentrer dans votre peau, vous en voudrez à la peau de l'autre. À l'extrême on pourrait aller jusqu'à « vouloir la peau de l'autre ». Tout ce que vous ne voulez pas voir de vous-même vous le projetez sur l'autre, toute l'énergie réprimée contre vous se trouve dans le visage qui vous fait face (J’ai étudié le concept de « projection » dans un article de ce blog ).  Ce n'est pas l'autre que vous n'aimez pas, c'est l'image qu'il vous renvoie de vous-même. En refusant l'invitation à « voir », vous augmentez votre angoisse et renforcez la négation de votre être profond.

Dans le Talmud, il est dit que nous avons deux yeux, un pour discerner, l'autre pour aimer. Si l'on acceptait d'ouvrir l'œil du discernement, alors peut être la lanterne magique de l'amour pourrait commencer d'opérer ses miracles. Si l'on tentait de voir chez l'autre un autre soi-même, alors seulement nous pourrions nous rencontrer vraiment. En hébreu le mot « réparer » au sens de « repriser » et le mot « frère » ont la même racine.

Autrement dit, à chaque fois que vous réparez une partie blessée de votre histoire, vous vous rapprochez de vos frères.  De même que chaque projectile lancé au visage de l'autre a un impact sur la planète entière, chaque acte de guérison a une incidence sur le reste du monde.

 

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.



Compte rendu du livre « La thérapie adaptative » de Michel Lamy (quinzième partie) (Les passerelles pour dénouer les blocages psychologiques).

 


 

Le roman « Un pont de cendres » de l’écrivain américain Roger Zelazny.

 

Cet article est inspiré du livre « La thérapie adaptative » de Michel Lamy. Il est la suite de celui-ci

Qui ne s'est un jour senti accablé par la terrible sensation de tourner en rond, de recommencer encore et encore la même histoire. « Plus ça change, plus c'est la même chose» : comment donner tort à ce vieil adage qui n'en finit pas de se vérifier

Souviens-toi alors d'où tu viens ! Reviens sur tes pas.

Le retour sur soi met la conscience au travail. Impossible de nier qu'en observant le chemin parcouru, on repère mieux la manière de fonctionner qui en a conduit le dessin.

Mêmes causes, mêmes effets ! L'analyse sous toutes ses formes, de Freud aux thérapeutiques transgénérationnelles, est l'occasion de se réapproprier ses mouvements répétitifs, d'en prendre la responsabilité au lieu d'accuser le monde entier pour mieux éviter la culpabilité ou le changement.

Responsable et non coupable est la substance de la conscience, l'esprit de la thérapie comme de la techouva, mot hébreu qui signifie retour et repentir. Double sens qui souligne que l'acte de revenir sur ses pas tient lieu de repentir. Inutile de se fustiger de surcroît : c'est la bonne nouvelle. La mauvaise est que ce travail de conscience n'est que la moitié du remède, l'étape de clarification qui permet de donner du sens à ses façons de faire en vue de poser de nouvelles intentions. Mais ne sait-on pas assez que l'enfer est pavé de bonnes intentions ? L'enfer, c'est la répétition. Vous l'avez sûrement constaté comme moi. Il ne suffit pas de se souvenir d'où l'on vient pour se renouveler. Encore faut-il créer un nouveau commencement si l'on veut ne pas repartir dans la même direction.

Poser un acte, imprimer un nouveau mouvement au corps. Faire... Initier un changement de comportement dans le sens de son désir... pas seulement comprendre ! C'est alors que notre marche arrière nous permet de repartir de l'avant sur une nouvelle route.

D’une manière générale, l’idée essentielle est de créer des passerelles, tout d’abord vers le passé : il faut retrouver des situations où nous avons réussi : remise d’un prix, félicitation par quelqu’un de connu ou d’inconnu, découverte personnelle, etc. Si l’on creuse en soi véritablement, on s’apercevra rapidement que l’on peut retrouver beaucoup de souvenirs même très lointains dans son enfance. Cette attitude correspond au concept nouveau du psychiatre et hypnothérapeute américain, Milton Erickson, au sujet de l’inconscient, qui, selon lui, est un immense réservoir contenant toutes nos expériences, les mauvaises comme l’ a mis en évidence Freud, mais aussi les très valorisantes (voir dans ce blog l’ histoire motivante racontée par Erickson « J’avais tant appris »). Il paraît évident que, si nous avons réussi dans le passé, nous pouvons, selon la loi des probabilités, réussir aussi dans le présent. Dans le roman de l’écrivain américain  Roger Zelazny « Un pont de cendres », le héros, un jeune autiste, parvient même à créer des passerelles, des ponts, avec des vies antérieures dont le contact le rend génial (à vous de voir si vous croyez à ce concept !).

Des passerelles peuvent évidemment aussi être créées dans le présent. Si nous avons un domaine d’élection où nous réussissons à merveille, nous pouvons transporter les comportements que nous développons dans ce domaine dans une autre sphère où nous avons l’impression de ne pas réussir.

La dernière passerelle est évidemment celle de la réussite des autres. Il faut que vous essayez de transposer dans votre vie ce qui est réussi dans la vie de gens que vous connaissez ou que vous admirez (voir à ce sujet le livre de l’écrivain Napoleon Hill, « Réfléchissez et devenez riche », que je détaille dans ce blog, qui a passé plus de 20 ans seulement à observer et interviewer des gens ayant réussi selon ses critères).

  

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.