Léonard de Vinci
J’ai extrait ma biographie de
Marcel Proust d’un livre de l’écrivain Robert Greene Atteindre l’excellence que je trouve très bien pensé (et réaliste).
Je vais vous détailler certains passages
de cet ouvrage. « Atteindre l’excellence » ne signifie pas, de
manière compulsive, être premier de la classe ou être le plus remarqué à son
boulot mais seulement développer le meilleur de ce qu’il y a en vous.
« Chacun tient sa fortune entre ses propres
mains, comme le sculpteur la matière brute qu’il cisèlera. Mais il en est
de ce type d’activité artistique comme de toutes les autres : nous
possédons de façon innée la capacité à les exécuter. La manière de modeler un
matériau pour en faire ce que nous voulons doit être apprise et attentivement
entretenue. »
Johann Wolfgang Von Goethe
Il existe une forme de pouvoir et
d’intelligence qui représente la fine pointe du potentiel de l’homme. C’est la
source des plus hautes réalisations et des plus grandes découvertes de l’histoire.
C’est une forme d’intelligence qui n’est ni enseignée dans les écoles ni
analysée par les professeurs, mais que l’on a tous, à des degrés divers
entrevue personnellement. Cette révélation nous apparaît pendant une période de
tension : l’arrivée d’une échéance, le besoin urgent de résoudre un problème, une crise quelconque. Mais elle
peut aussi résulter d’un travail opiniâtre sur un projet. De toute façon, la
nécessité est mère de l’invention : ce sont les circonstances qui nous
donnent une énergie et une capacité de concentration exceptionnelles. Notre
esprit est alors totalement investi dans la tâche qui nous attend. Cette
intense concentration fait jaillir toutes sortes d’idées, qui nous parviennent
de notre inconscient comme sorties de nulle part. Dans ces moments-là, on
dirait que les autres résistent moins à notre influence ; peut-être
sommes-nous alors plus attentifs à eux ou dégageons-nous une aura particulière
qui force le destin. En général, on vit sa vie de façon passive, en réagissant
au coup par coup à chaque incident ; pendant ces jours et ces semaines
particuliers, en revanche, nous avons l’impression de pouvoir déterminer les
évènements et faire arriver les choses.
Ce pouvoir peut s’exprimer de la
façon suivante : la plupart du temps, notre cinéma intérieur est fait de
rêves, de désirs et de pensées obsessionnelles. Mais dans les périodes de
créativité exceptionnelle, la nécessité nous oblige à des résultats. Nous
sommes alors contraints de sortir du carcan de nos pensées habituelles et de
nous brancher sur le monde, sur les autres et sur la réalité. Au lieu de
papillonner dans un état de distraction perpétuelle, notre esprit se focalise
et pénètre au cœur d’une certaine réalité. A ces moments-là, on dirait que
notre esprit tourné entièrement vers l’extérieur, est envahi par la lumière du
monde qui nous entoure et détecte brusquement de nouveaux détails et de
nouvelles idées ; nous avons l’inspiration, nous devenons créatifs. Cette
créativité peut s’apprendre, affirme Robert Greene. Des génies comme Léonard de
Vinci, Napoléon Bonaparte, Thomas Edison ou Charles Darwin ont tous suivi une
certaine forme de méthode identique qui peut être modélisée et que chacun de
nous peut suivre et appliquer.
Voilà. C’est tout pour le moment.
La suite au prochain numéro. Amitiés à tous.