La surgénéralisation
Je vais traiter aujourd’hui de l’erreur n° 6 de nos pensées : « Surgénéralisation :
éviter la confusion tout/partie » décrite dans le livre Les thérapies comportementales et cognitives pour les Nuls ». Les erreurs dans nos pensées, selon les auteurs, Rob
Willson et Rhena Branch, sont au nombre de douze. J’ai traité la cinquième erreur
sur le problème du raisonnement émotionnel dans cet article.
La surgénéralisation est une erreur consistant à
tirer des conclusions d’ordre général d’un ou plusieurs évènements. Si vous
vous surprenez à penser « toujours », « jamais », « les
autres sont… » ou « Le monde est », vous faites peut-être de la
surgénéralsiation. Vous voyez un mouton noir dans un troupeau et vous
considérez tout de suite que tous les moutons du troupeau sont noirs. Mais
votre surgénéralisation est inexacte car en fait tous les autres moutons du
troupeau sont blancs.
Vous reconnaîtrez peut-être la surgénéralisation
dans les exemples suivants :
1) Vous avez le cafard. Vous montez dans votre
voiture pour aller travailler et elle refuse de démarrer. Vous vous dites « c’est
toujours à moi qu’arrive ce genre de choses. Tout va toujours de travers »,
ce qui accroît votre morosité.
2) Vous avez une tendance à vous culpabiliser
facilement. Vous criez après votre enfant qui ne comprend pas le devoir qu’il
doit faire puis vous pensez que vous êtes vraiment indigne.
Les situations sont rarement tranchées ou extrêmes
au point qu’il faille utiliser les termes « toujours » et « jamais ».
Au lieu de surgénéraliser :
1) Replacez les choses dans leur contexte.
A quel point tout va toujours de travers pour vous ? Combien de personnes dans le monde ont
un problème de voiture à cet instant précis ?
2) Arrêtez de juger.
Lorsque vous qualifiez tout le monde de stupide, y compris le
pauvre bougre qui fait la queue pour acheter son billet de train, votre colère
s’intensifie et vous êtes moins à même de gérer un contretemps somme toute peu
important.
3) Soyez précis.
Êtes-vous un parent complètement
indigne parce que vous perdez patience avec votre enfant ? Pouvez-vous
légitimement conclure que votre emportement d’un jour efface toutes les choses
louables que vous faites pour votre chère tête blonde ? Peut-être que
votre impatience n’est simplement qu’un point à améliorer chez vous. Crier sur
votre enfant en période de stress ne fait pas de vous un parent indigne tout
comme vous ne méritez pas le titre de parent idéal parce que vous lui chantez
une belle berceuse. Ce n’est pas en condamnant votre conduite suite à une
erreur que vous allez résoudre le problème. Alors soyez précis et évitez les conclusions
générales.
Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Je développerai
la septième erreur commune de nos pensées dans un prochain article.