mardi 10 septembre 2019

Les blessures personnelles sont souvent dues à des blessures collectives.



La guerre, une blessure collective.



Cet article est inspiré du livre « Savoir aimer en destemps difficiles, les trois combats » de Charles Rojzman et Nicole Rothenbühler. 
Il est la suite de celui-ci. 

Nos blessures personnelles sont consécutives à la violence qui nous a été infligée et qui a endommagé plus ou moins gravement notre puissance, notre autonomie, notre confiance en nous-mêmes et dans les autres. 

Ces blessures personnelles ont des répercussions dans la vie collective. En fonction de ce que nous avons vécu, nous avons développé des comportements destructifs qui nuisent à la fois à notre équilibre et à la vie de relation. C'est dans notre vie de couple, dans nos amitiés et nos inimitiés, dans la vie professionnelle, que notre violence va s'exprimer sous forme de maladies sociales — sociales parce qu'elles s'expriment en société, parce qu'elles sont collectives.

Entre l'individu et la société, il existe une interaction permanente. Ce sont nos blessures et nos stratégies de survie qui justifient notre violence, et cette violence contribue à créer un climat d'inimitié et de méfiance qui nous sépare trop souvent les uns des autres. Mais nous sommes également soumis aux grandes évolutions de la société telles qu'elles se manifestent dans notre vie quotidienne. 

Le monde change, et nous devons en permanence nous adapter à son évolution. Parfois, c'est facile, et nous y parvenons. Mais à d'autres moments, le changement que nous ne parvenons pas à maîtriser génère de nouvelles peurs et de nouvelles angoisses. « La crise » n'est pas toujours positive, même si elle recèle comme tout bouleversement ou toute situation difficile des possibilités d'évolution. On parle souvent de crise économique, mais on néglige de considérer d'autres fractures plus profondes, qui sont d'ailleurs à l'origine de la crise économique.

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.