mercredi 5 octobre 2016

Compte rendu de « Derrière la Magie, la Programmation Neuro Linguistique » d’Alain Cayrol et Josiane de Saint Paul. Les informations manquantes : la suppression du comparatif et les verbes non spécifiques.



Un livre qui parle de ces deux thématiques


 Derrière la Magie, la Programmation Neuro Linguistique d’Alain Cayrol et Josiane de Saint Paul

Pour guérir leurs patients et leur donner une vision différente, plus riche, de la réalité, Richard Bandler et John Grinder ont inventé ce qu’ils ont appelé le « méta-modèle », (modèle à côté). Ils ont répertorié les croyances appauvrissantes sur le monde de leurs patients, que ceux-ci exprimaient à travers leur langage, pour leur proposer un autre modèle plus efficace et plus heureux. 

Les appauvrissements de la conception du monde d’un individu, qui viennent en troisième, après les généralisations, sont les limites dues aux informations manquantes. J’étudierai aujourd’hui cette troisième catégorie.

Il s’agit d’obtenir une description précise du contenu du discours tenu par l’interlocuteur en lui posant des questions spécifiques. En faisant cela, on lui permet de retrouver la partie de son expérience qu’il n’exprimait pas.

Dans cette catégorie, on distingue quatre types différents de violations : la suppression simple, la suppression de l’index de référence, la suppression du comparatif et les verbes non spécifiques. Je vais traiter aujourd’hui des violations 3 et 4.

3) La suppression du comparatif.

Généralement, un comparatif se compose de deux termes : Pierre est plus grand que Paul. Il arrive qu’une personne n’en utilise qu’un, laissant dans l’ombre ce à quoi elle compare le premier terme. Si on lui demande, on obtient le complément d’information.
a) Client : Je me sens mieux.
Thérapeute : Mieux que « quand » / ou mieux que « qui » / ou mieux que « quoi » ?
Client : Je me sens mieux que la semaine dernière (quand).
b) Client : Il est plus intelligent.
Thérapeute : Plus intelligent que qui ?
Client : (Silence)… : Eh bien, je crois qu’il est plus intelligent que moi !

4) Les verbes non spécifiques.

Le client emploie un verbe vague qui laisse planer le doute sur le sens de sa phrase.
Des verbes comme rejeter, blesser, ignorer, punir, gâter, remédier, etc., sont non spécifiques dans la mesure où il existe de nombreuses façons de blesser, d’ignorer, de punir, etc. La personne a-t-elle été blessée par une parole désagréable, un coup d’œil méprisant ou… un couteau (3 moyens différents) ? Le meilleur moyen d’obtenir le renseignement est de poser la question : « Comment t’a-t-il rejeté, blessé, etc. ? »

a) Client : La vie n’est plus possible. Ma compagne me blesse tout le temps.
Thérapeute : Comment te blesse-t-elle ?
Client : Elle me fait des réflexions désagréables, elle se montre ironique et méprisante, ce n’est plus supportable !

b) Client : Je deviens beaucoup plus indépendant vis-à-vis d’elle mais elle se débrouille pour me punir.
Thérapeute : Comment est-ce qu’elle te punit ?
Client : Oh, elle fait la tête, elle boude, elle ne répond pas…


 Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Je parlerai des caractéristiques du langage en programmation  neuro linguistique, notamment du thème « Le mot n’est pas la chose nommée. », dans un prochain article. Amitiés à tous.