Résumé des quatre accords
toltèques.
Ce livre est le meilleur ouvrage
de spiritualité que j’ai lu depuis 10 ans.
Le premier accord toltèque est le
plus important et aussi le plus difficile à honorer. Il est si important qu'à
lui seul il vous permettra de transcender votre vie actuelle pour parvenir à ce
que j’appelle le paradis sur terre.
Le premier accord est : que votre
parole soit impeccable.
Cet article est la suite de
celui-ci.
La notion d’impeccabilité
Voyons maintenant ce que l'on
entend par impeccabilité. Le mot impeccable vient du latin pecatus, qui signifie péché et du radical im- qui signifie sans ; impeccable signifie donc sans péché. Les
religions parlent de péchés et de pécheurs, mais voyons de plus près ce que
signifie vraiment pécher.
Un péché est quelque chose que
vous commettez contre vous-même. Toute chose que vous sentez, croyez ou faites
à l'encontre de vous-même est un péché. Vous agissez contre vous-même lorsque
vous vous jugez ou critiquez pour n'importe quoi. Être sans péché, c'est donc
faire exactement l'inverse. Être impeccable, c'est ne rien faire contre
soi-même. Lorsque vous êtes impeccable, vous assumez la responsabilité de vos
actions, mais vous ne vous jugez pas, vous ne vous critiquez pas.
Vu sous cet angle, tout le
concept du péché est transformé : ce n'est plus quelque chose de moral ou de religieux,
c'est une affaire de bon sens. Le péché commence avec le rejet de soi. Se
rejeter soi-même est le plus grand péché que vous puissiez commettre. En termes
religieux, le rejet de soi est un péché mortel, puisqu'il conduit à la mort. Être
impeccable, en revanche, mène à la vie.
Pour que notre parole soit
impeccable, il ne faut donc pas l'utiliser contre soi. Si je vous aperçois dans
la rue et que je vous traite d'imbécile, il semble que je me serve de la parole
contre vous. Mais en réalité je l'utilise contre moi, car vous allez me
détester et votre haine ne me fera aucun bien. Donc, si je me mets en colère et
que je vous envoie mon poison émotionnel par la parole, je l'utilise contre
moi-même.
Si je m'aime, j'exprimerai cet
amour dans mes interactions avec vous et ma parole sera impeccable, car cette
manière d'agir produira une réaction similaire. Si je vous aime, vous
m'aimerez. Si je vous insulte, vous m'insulterez. Si j'ai de la gratitude
envers vous, vous en aurez envers moi. Si je suis égoïste avec vous, vous le
serez avec moi. Si j'utilise ma parole pour vous jeter un sort, vous m'en
jetterez aussi un.
Avoir une parole impeccable,
c'est faire bon usage de votre énergie ; cela signifie que vous l'utilisez dans
le sens de la vérité et de l'amour de vous-même. Si vous concluez cet accord
avec vous-même, que votre parole soit impeccable, cette seule intention
manifestera la vérité en vous et nettoiera tout le poison émotionnel qui subsiste
en vous. Mais il est difficile de conclure cet accord parce que nous avons
appris exactement l'inverse. Nous avons appris le mensonge comme mode de communication
avec les autres et surtout avec nous-mêmes. Notre parole n'est pas impeccable.
Le mauvais usage de la puissance
de la parole crée l'enfer. On l'utilise pour médire, pour critiquer, pour
culpabiliser, pour détruire. Bien sûr, on s'en sert aussi de la bonne manière,
mais pas très souvent. On l'utilise surtout pour répandre du poison personnel,
pour exprimer la colère, la jalousie, l'envie et la haine. La parole est pure
magie — c'est le plus puissant cadeau donné aux humains — et on l'utilise
contre soi-même. On planifie sa revanche. On crée le chaos par la parole. On se
sert des mots pour attiser la haine entre races, personnes, familles, nations
différentes. Nous faisons un mauvais usage de la parole si fréquent que nous
créons et perpétuons un cauchemar d'enfer. L'utilisation négative de la parole
nous maintient les uns les autres au fond du gouffre, dans un état de peur et
de doute. La parole étant de la magie et son mauvais usage de la magie noire,
nous pratiquons la magie noire en permanence, sans réaliser le moins du monde
que notre parole est magique.
Prenons l'exemple de cette femme
intelligente et dotée d'un bon cœur. Elle avait une fille qu'elle adorait. Un
soir, elle est rentrée chez elle après une très mauvaise journée de travail,
fatiguée, remplie de tensions émotionnelles, avec un mal de tête abominable.
Elle souhaitait un peu de paix et de calme, mais sa fille chantait et sautait
joyeusement. Celle-ci ne se rendait pas compte de l'état dans lequel était sa
mère ; elle jouait dans son propre monde, son propre rêve. Elle se sentait
bien, elle sautait et chantait de plus en plus fort, exprimant toute sa joie et
tout son amour. Elle chantait si fort qu'elle aggrava le mal de tête de sa mère
qui, au bout d'un moment, perdit contrôle. En colère, elle regarda son adorable
fille et lui dit : Tais-toi ! Tu as une voix horrible. Peux-tu simplement te
taire ?
En réalité, c'est la tolérance de
cette femme envers le moindre bruit qui était réduite à néant et non la voix de
sa petite fille qui était horrible. Mais cette dernière a cru ce que sa mère
lui avait dit, et, à cet instant, elle a conclu un accord avec elle-même. Après
cet incident, elle n'a plus jamais chanté, car elle croyait que sa voix était horrible
et qu'elle dérangerait quiconque l'entendrait. Elle devint timide à l'école et,
si on lui demandait de chanter, elle refusait. Même parler aux autres devint
difficile pour elle. Tout changea dans la vie de cette petite fille à cause de
ce nouvel accord : elle crut qu'elle devait réprimer ses émotions afin d'être
acceptée et aimée.
Chaque fois que l'on écoute une
opinion et qu'on la croit, on conclut un accord qui s'intègre à notre système
de croyances. Cette petite fille grandit et, bien qu'elle eût une belle voix,
elle ne chanta plus. Elle développa tout un complexe à cause d'un seul sort qui
lui avait été jeté par celle qui l'aimait le plus : sa propre mère.
Voilà. C’est tout pour
aujourd’hui. Amitiés à tous.