vendredi 20 février 2015

Encore quatre livres, développement personnel et ésotérisme


Bonjour,
 Je voudrais vous parler aujourd’hui de livres sur le développement personnel et l’ésotérisme que j’ai lus ou relus ces mois-ci, qui, d’une part, me paraissent particulièrement importants dans l’évolution de ces disciplines et d’autre part m’ont beaucoup aidé dans ma prise de conscience de la complexité du monde, des lois générales de la vie, du regard que je peux avoir sur les autres et sur moi. Il s’agit de La Prophétie des Andes de James Redfield, de Réfléchissez et devenez riche de Napoleon Hill, d’Etre au cœur de la PNL d’Isabelle David, du Dictionnaire de l’impossible de Didier van Cauwelaert. Pour moi, ces quatre ouvrages sont excellents quoique très différents et ils apportent tous une petite pierre à l’édifice immense du développement personnel.

Commençons par La Prophétie des Andes de James Redfield parue en 1993. Elle peut être intégrée au mouvement New Age qui à l’époque faisait fureur et qui n’était en fait qu’une reprise modernisée de vieux principes de l’ésotérisme. Ce livre est très facile à lire car il est présenté sous la forme d’un roman initiatique, ce qui lui a valu d’être un best-seller du développement personnel dans le monde entier. Le héros de l’histoire s’envole pour le Pérou à la recherche d’un manuscrit mystérieux qui date de six cents ans avant Jésus-Christ. Dans ce manuscrit seraient consignées neuf prophéties. Chacune de ces prophéties annoncerait une élévation spirituelle et philosophique de l'humanité dans les années à venir. Au fil du récit,  le lecteur apprend quelle est la teneur des neuf révélations. Nous allons les lister :

1)      S'éveiller aux coïncidences qui se présentent dans nos vies.
Les coïncidences sont ce que le psychiatre et psychanalyste suisse Carl Gustav Jung, dissident de Freud, appelaient les synchronicités. Un jour, par hasard, vous rencontrez une personne ou une chose qui vous fournit la réponse à une question que vous vous posiez depuis longtemps. L’anecdote la plus célèbre sur le sujet est celle du scarabée de Jung. Alors qu’il se trouvait un jour en consultation avec une patiente, celle-ci lui racontait un rêve où on lui offrait un bijou en forme de scarabée. A ce moment-là, une cétoine dorée s’est mise à taper contre la vitre du bureau, voulant s’introduire dans la pièce. Jung ouvrit la fenêtre, saisit l’insecte et s’adressant à la patiente, médusée, dit : « Le voilà, votre scarabée ! ». La patiente, très rationnelle, reçut un choc qui lui permit d’avancer dans son travail d’analyse.
J’ai personnellement vécu de nombreuses fois des coïncidences dans ma vie, la plus énorme ayant été de retrouver en 2005 mon professeur de philosophie de mon année de baccalauréat 1978 à Angoulême comme proviseur du lycée où j’étais nommé à Paris. Cependant, mon expérience est qu’il faut savoir les reconnaître ; on peut toute sa vie passer à côté de coïncidences formidables et positives si l’on ne veut pas les voir. « Cherchez et vous trouverez » dit la sagesse des Evangiles. Si vous n’êtes pas aux aguets et ouvert, vous n’aurez rien.

2) Connaître l'histoire profonde du monde et de l'évolution de l'être humain.

 3) Devenir conscient que toutes les choses vivantes ont des champs                       d'énergie.

4) Devenir conscient que les gens essaient de voler l'énergie  d'autrui et créent ainsi des conflits.

5)  Réaliser que contrôler autrui n'aide personne.

 6) Être conscient que l’on a un rêve et une destinée à accomplir.

C’est la même idée que celle de  « la légende personnelle » de Paulo Coelho dans L’Alchimiste. En fait, nous vivons une triste vie parce que dans notre métier essentiellement, nous ne faisons pas ce que nous désirons faire. Il faut que chacun choisisse sa vie, l’activité qui lui plaît, pour laquelle il a une vocation véritable. Tant que nous ne prendrons pas cette décision : changer de travail, changer de vie, faire ce pour quoi nous sommes faits, nous mènerons une existence malheureuse.

7) Etre  conscient que la plupart des pensées et actions sont guidées

8) Réaliser que quelquefois, la réponse que tu cherches est fournie par les personnes que tu rencontres.
C’est vrai. Il m’est arrivé parfois de chercher très loin une réponse, dans un stage, dans une lecture, dans la psychanalyse. Et simplement, en discutant avec ma femme ou avec un collègue, avec des amis, en cherchant sur Internet ou en regardant la télévision, la réponse m’est apparue radieuse.

9) Comprendre que l'humanité est en train d'effectuer un voyage vers une vie en parfaite harmonie avec autrui, la nature, ce qui fera évoluer notre monde vers un paradis terrestre dans le millénaire à venir.


Le deuxième livre est Réfléchissez et devenez riche de Napoléon Hill. La phrase principale de cet essai est sans doute : «  L'homme peut accomplir tout ce que son esprit peut concevoir et croire » . Publié en 1937, il est devenu un classique du développement personnel et il reste toujours étonnamment d’actualité. La raison cachée en est que Napoléon Hill a écrit un livre avec Clément Stone qui a été le maître à penser de Jack Canfield. Lui-même, Jack Canfield, a publié la série de best-sellers de développement personnel Bouillon de poulet pour l'âme. Récemment, il a été un des piliers, une des influences fondamentales du livre Le Secret de Rhonda Byrne sorti en 2008. On voit donc le long cheminement des idées.

Napoléon Hill a appris les secrets du succès grâce à Andrew Carnegie, un milliardaire américain qui a été son mentor. Quand il a découvert celui-ci, il a décidé de consacrer sa vie à les développer et à les partager avec les autres. Il a donc passé 20 ans à analyser et interviewer les hommes les plus riches et ayant le plus de succès de la planète pour y trouver une philosophie commune.Le fait que Napoleon Hill ait dévoué sa vie à obtenir ces informations est ce qui rend ce livre si puissant et si spécial. A mon avis si un seul livre sur les principes du succès devait être lu, ce serait celui-là.
En voilà les treize principaux thèmes :

1) Le désir intense
Le thème du livre est la focalisation sur vos désirs. Napoleon Hill suggère que l’énergie concentrée de vos désirs et émotions, quand elle est appliquée à un désir spécifique, transforme votre désir en réalité. Il s’agit du principe-même de la loi d’attraction, se focaliser sur ce qu’on veut, en concentrant nos émotions comme si nous avions déjà ce que nous voulons.Un concept qui m’est apparu beaucoup plus clair à la seconde lecture, c’est l’obsession pour notre désir.Napoleon Hill suggère d’écrire le montant spécifique que vous voulez gagner et quand précisément vous voulez l’obtenir. J’aime l’idée de focaliser toute son énergie et son mental dans un seul but bien précis.

2) L’auto-suggestion
Napoléon Hill suggère de commencer par convaincre son subconscient, pour arriver au point où vous n’avez plus aucun doute que vous allez obtenir ce que vous voulez. Selon lui, la meilleure méthode pour y arriver est de répéter votre but deux fois par jour jusqu’à ce que votre esprit l’accepte comme une réalité. Et si Napoléon Hill et les auteurs du Secret avaient raison, si le secret du succès était aussi simple que répéter encore et encore quelques mots jusqu’à ce que vous soyez capable de croire que c’est vrai ? Cela ne vaudrait-il  pas le coup d’essayer ?
Pensez simplement aux nombres de personnes qui n’ont pas eu la discipline de continuer cet exercice simple 10 minutes par jour et qui ont loupé  leurs chances de succès.

3) La persévérance
La partie du livre que j’ai préféré est le chapitre sur la persévérance. J’ai toujours cru que la persévérance est plus importante que le talent naturel et ce livre me l’a confirmé une fois de plus. L’échec temporaire est nécessaire pour atteindre le succès. Ceux qui ne peuvent pas gérer l’échec abandonnent toujours. Et ceux qui abandonnent ne réussiront jamais car elles échouent par elles-mêmes. Si vous suivez les principes de ce livre, vous ne vous arrêterez jamais avant d’avoir atteint votre but.

4) Le mastermind
Napoléon Hill met aussi en avant que le succès s’atteint plus vite en joignant vos forces aux autres. Il dit que le pouvoir de chacun est multiplié quand il est combiné avec d’autres personnes pour avancer vers un but commun.

5) L’imagination : l’atelier de l’esprit
L’imagination est littéralement l’atelier où tous les plans créés par l’homme sont façonnés. Le désir prend vie et se forme grâce à l’imagination. Il existe deux formes d’imaginations :
L’imagination synthétique, à travers laquelle il est possible de réarranger de nouveaux concepts ou idées en nouvelles combinaisons.
L’imagination créative, à travers laquelle les nouvelles idées prennent forme.
A travers l’imagination créative, il possible d’atteindre la communication directe avec l’intelligence infinie. Cette imagination peut également être stimulée par un désir très fort. Plus elle est sollicitée, plus elle grandit. Un peu à la façon d’un muscle.
L’imagination synthétique est celle que vous utiliserez pour convertir vos désirs immatériels en argent tangible.

6) Le planning organisé : la cristallisation du désir en action
Personne n’est en mesure de devenir riche sans un plan organisé, pratique et fonctionnel.
Pour être sûr d’atteindre votre objectif, vos plans doivent être les plus parfaits possibles, et vous devez avoir accès à l’expérience, la capacité, l’éducation et l’imagination d’autres esprits.
Pour cela, vous pourriez trouver utile de :
  • Vous allier avec un groupe d’autant de personnes qu’il vous est nécessaire pour créer et suivre votre plan.
  • Décider de ce que vous allez offrir en retour à ce groupe de personnes en échange de leur collaboration.
  • Vous arranger pour rencontrer ce groupe de personnes autant de fois que possible jusqu’à ce que vous ayez perfectionné votre plan.
  • Maintenir une harmonie parfaite entre vous et chaque membre du groupe.
Si votre plan échoue, gardez à l’esprit qu’il s’agit d’une défaite temporaire et non d’une défaite ultime. L’échec signifie simplement que votre plan avait quelques points faibles. Vous devez établir de nouveaux plans et poursuivre en gardant à l’esprit que vous devez trouver un plan fonctionnel et solide.

7) La décision : la maitrise de la procrastination
Une étude menée sur plus de 25000 personnes qui ont été en situation d’échec a montré que le manque de décision en est l’une des principales causes. La procrastination est l’ennemi que chacun doit combattre pour éviter cela. Une autre étude menée en parallèle a quant à elle démontré que la capacité de prendre des décisions rapidement et de ne pas modifier ces décisions a permis aux gens qui ont accumulé des fortunes d’atteindre le succès. Ne vous laissez pas influencer par les opinions d’autrui. Si vous êtes trop influençable, vous ne parviendrez pas à maintenir votre désir du succès à un niveau suffisant. Soyez sélectif dans les gens qui vous entourent.Les personnes qui savent prendre des décisions rapides et s’y tenir sont des leaders qui savent exactement ce qu’ils veulent dans la vie. Et ils l’obtiendront.

8) La ténacité : l’effort de long terme pour entretenir la foi
La ténacité est un ingrédient nécessaire à la transformation du désir dans son équivalent monétaire. La base de la ténacité est la puissance de la volonté. La plupart des gens abandonnent dès lors qu’ils rencontrent de l’opposition ou un manque de réussite. Le manque de ténacité est une faiblesse commune à la majorité des gens mais elle peut être corrigée par l’effort.
Le développement de la ténacité requiert :
  1. Un objectif défini et entretenu par un désir ardent
  2. Un plan défini qui se traduit par de l’action permanente
  3. Un esprit fermé aux idées négatives et aux mauvaises influences
  4. Une alliance avec des gens ouverts et prêts à aider si besoin
Ne perdez jamais de vue qu’au bout du chemin de la ténacité, le succès sera invariablement au rendez-vous. Ne vous arrêtez pas en route !

9) La puissance du contrôle de l’esprit : la force directrice
Dans ce cas, la puissance est organisée et dirige la connaissance intelligemment. Elle est requise à la fois pour l’accumulation d’argent et le fait d’être en mesure de conserver cette accumulation. Le contrôle de l’esprit peut se définir comme une coordination de connaissance et d’effort, dans un esprit d’harmonie, entre deux personnes ou plus, pour atteindre un objectif défini. L’union fait la force. Sur le long terme, vous êtes plus fort si vous vous associez.

10) Le mystère de la transmutation du sexe
La transmutation est un nom savant pour signifier le transfert d’un élément, d’une forme ou d’une énergie en une autre. Le désir sexuel est le désir le plus puissant de l’être humain. Lorsqu’ils sont dirigés par ce désir, les hommes sont capables de se sublimer et de réaliser des choses extraordinaires. C’est en cela que réside le secret de la créativité.
Il va sans dire que cette énergie est directement liée à l’exercice de la volonté. Le désir d’expression sexuelle est un désir naturel qui ne doit être ni submergé ni réprimé. Ce désir doit trouver sa place pour s’exprimer librement pour enrichir le corps et l’esprit. La sublimation est à ce prix. La recherche scientifique a démontré que les hommes qui ont le mieux réussi étaient des hommes qui avaient appris cet art et étaient influencés par une femme. Tous sans exception avaient appris à transformer leur énergie sexuelle en objectifs créatifs.

11) Le subconscient et le lien de connexion
Le subconscient enregistre toute sorte d’impressions sensorielles et de pensées, indépendamment de leur nature.Vous avez la possibilité de suggérer volontairement les idées que vous souhaitez à votre subconscient. L’autosuggestion est le lien qui vous permet d’entretenir votre subconscient avec des pensées positives. La combinaison de vos pensées positives avec les émotions qui les accompagnent est votre meilleure alliée pour vous sentir inspiré et atteindre le succès.

12)  Le cerveau : une radio de pensées à diffuser et à recevoir
N’importe quel cerveau humain est capable de ressentir les vibrations d’une pensée émise par un autre cerveau. Lorsqu’il est stimulé à un haut niveau de vibration, l’esprit devient plus réceptif aux pensées qui le traversent. Ce processus s’effectue aussi bien avec des émotions négatives que des émotions positives. L’émotion liée au sexe est la plus intense et la plus influente des émotions. Pour rendre votre esprit le plus créatif possible, vous ne devez pas perdre de vue que les interactions entre le subconscient, l’imagination créative et l’autosuggestion sont primordiales.

13) Le sixième sens : la porte du temple de la sagesse
Le sixième sens est cette partie du subconscient que nous avons appelé précédemment l’imagination créative. Il s’agit de la partie de l’esprit qui planifie, fait naître les idées, et les flashs de pensées dans l’esprit tout entier. La maîtrise de cette partie de l’esprit requiert patience et méditation. Le sixième sens est sans doute le lien qui relie l’homme avec l’intelligence suprême. Pour cette raison, il est à la fois de nature spirituelle et mentale. Il représente le point de contact entre l’homme et l’Esprit Universel. C’est en quelque sorte la porte qui mène au temple de la sagesse

Il est étonnant de voir que plusieurs écrivains ont suivi la méthode de Napoléon Hill, observer les génies ou les gens qui ont réussi, noter leurs qualités et leurs défauts, les modéliser et en tirer des principes de vie. Cela a été la démarche des fondateurs de la programmation neuro-linguistique, John Grinder et Richard Bandler en 1976. Leur idée de départ a été d’observer, de filmer les psychothérapies et les comportements de trois psychiatres de génie, Milton Erickson, grand spécialiste d’hypnose, Fritz Perls, créateur de la gestalt-thérapie, Virginia Satir, une spécialiste de la thérapie familiale. En s’inspirant de ces exemples, ils ont créé leur modèle influencé encore par d’autres spécialistes comme Alfred Korzybski en sémantique générale ou Noam Chomsky en grammaire générative et transformationnelle.
Pour avoir une bonne idée de l’ensemble de la théorie de la programmation neuro-linguistique, il est possible de lire l’article de Wikipédia qui est particulièrement  complet à l’adresse suivante : http://fr.wikipedia.org/wiki/Programmation_neuro-linguistique#D.C3.A9finition.
Un écrivain de science-fiction particulièrement remarquable Roger Zelazny a lui aussi suivi une méthode un peu semblable inspirée des principes d’apprentissage de Jacques Barzun, un pédagogue et historien américain. Pour n’être jamais dépassé comme auteur, il s’est imposé un programme de lecture mensuel et annuel qui l’obligeait à lire régulièrement dix livres d’histoire, dix livres sur l’astronomie, dix livres sur la physique, etc., mais surtout dix biographie de génies pour s’inspirer de leur comportement dans la vie. Son livre Un pont de cendres est une métaphore de ce programme : un enfant autiste n’a aucune communication avec l’extérieur, ne parle, pas car il est en train de revivre mentalement les vies de génies de l’histoire de l’humanité : Léonard de Vinci, Voltaire, etc. Lui-même après avoir fait ce travail de souvenir et d’assimilation deviendra un génie qui sauvera la terre.


Puisque nous avons parlé de programmation-neurolinguistique, je vous suggère un livre que je trouve absolument remarquable sur le sujet Etre au cœur de la PNL d’Isabelle David : 60 pages sont consacrées à l’histoire passionnante de la création  de la PNL, que nous avons vue en bref au sujet de notre troisième livre. Au moins soixante auteurs y sont cités comme des influences directes ou indirectes. C’est la première fois qu’un écrivain de langue française traite ce sujet de façon aussi détaillée.

Cependant, curieusement, elle ne donne pas les onze présupposés de base de la PNL sur la vie de l’esprit qui sont déterminants. Les voici :




1) La carte n’est pas le territoire.
Cette notion, due à Korzybski, correspond au fait que nous percevons le monde (le territoire) à travers nos sens (vue, toucher, ouïe, odorat, goût). Nous nous en faisons une représentation interne (la carte), mais cette représentation n’est pas exactement la réalité.
En fait, il existe autant de cartes que d’êtres humains. Chacun d’entre nous voit donc les choses différemment.
2) Tout comportement est issu d’une intention positive.
Les praticiens en PNL pensent que tout comportement est généré par une intention positive. Prenons un exemple pour être plus clair : si une mère se comporte de façon stricte avec ses gamins, ce n’est pas forcément par méchanceté, mais pour leur donner la force de résister à la dureté de la vie (dureté de la vie qui est une croyance de la mère). Dans son esprit, elle le fait pour le bien de ses enfants.
Autre exemple extrême, celui d’un serial killer qui tuerait des femmes de petite vertu. Un spécialiste de la PNL pourrait découvrir que l’intention cachée derrière ces meurtres en série est de débarrasser le monde de ces femmes pécheresses.
Vous pouvez trouver cela dur et inutile. Un assassin doit être puni. Cependant, en PNL, on va se servir de cette intention cachée pour provoquer un changement chez l’individu. On va trouver avec lui un moyen plus éthique d’atteindre l’objectif lié à l’intention.
3) On ne peut pas ne pas communiquer
Même si l’on ne parle pas, on communique, que ce soit par son attitude, ses gestes ou même sa physiologie (rougissement, couleur de la peau, respiration, …).
Les praticiens en PNL sont passés maîtres dans l’art de détecter les infimes variations de physiologie. Leurs sens sont en éveil car ces changements représentent une grande partie de la communication (le verbe ne représentant que 7%).
4) Nous ne sommes pas nos comportements
Une mère fait une erreur en disant à son enfant « tu es méchant » ou « tu es capricieux » car il n’est pas méchanceté ou caprice. Les individus, en PNL, ne sont pas leurs comportements. Leurs comportements sont leurs réponses à des stimuli en fonction des ressources internes dont ils disposent à ce moment-là.
Les comportements sont à distinguer de la nature même de la personne, son identité.
Il est possible de changer les comportements.
5) Corps et esprit agissent l’un sur l’autre
Comme le dit si bien Depak Chopra dans Santé parfaite, corps et esprit sont liés. Les émotions, les sentiments, sont stockés dans le corps (on dit du ventre qu’il est le deuxième cerveau).Si ces émotions ne sont pas correctement traitées, elles restent stockées et se transforment en maladies, notamment des cancers.
6) Il est possible de reproduire les performances des autres
Grinder et Bandler,  les créateurs de la PNL, ont à l’origine étudié des thérapeutes d’excellence pour découvrir leurs techniques. Ils en ont déduit des techniques pour reproduire leurs performances et les ont généralisées. En programmation neuro-linguistique, on estime donc qu’il est possible de reproduire les comportements efficaces des individus.
7) Le sens de ce que nous communiquons est dans la réponse que nous obtenons
La communication est à deux sens. Il y a un émetteur et un récepteur. La Programmation neuro-linguistique dit que seules les réponses que nous recevons quand nous communiquons ont un sens. C’est peut-être à cause des différentes cartes du monde de chacun, les messages émis sont déformés par des filtres à l’émission et dans le sens inverse.
Vous est-il déjà arrivé de marcher dans la rue et de croiser le regard de quelqu’un sans lui vouloir du mal, pourtant cette personne va vous rendre un regard aussi noir ou même vous invectiver ? C’est que vos signaux physiologiques (votre communication non verbale) auront exprimé quelque chose qui vous échappe (de la haine, du dégoût ou autre chose).
Même si vous n’avez pas conscience de ce que vous communiquez, c’est ce que vous obtenez en réponse qui compte.
8) Plus on a de choix, mieux c’est.
Souvent les gens sont enfermés dans des cercles vicieux, dans des comportements qu’ils ne désirent pas garder, et n’arrivent pas à changer. Ils n’ont pas d’options, pas d’autres choix que d’avoir ces comportements.Un des objectifs de la PNL est de donner aux individus plus d’options, plus de choix et les rendre plus flexibles.Par exemple, si vous êtes stressé lorsque vous traversez un pont, c’est que quelque chose en vous est câblé pour être stressé dans ces circonstances-là. La programmation neuro-linguistique va vous programmer pour avoir une autre réponse dans le même contexte. Désormais, lorsque vous traverserez un pont, vous aurez le choix entre être stressé ou excité (par exemple).
9) Chaque personne a en elle toutes les ressources pour obtenir ce qu’elle veut.
Pour la PNL, chaque individu possède en lui les ressources pour obtenir ce qu’il désire. Il faut simplement lui apprendre à les utiliser ou à les découvrir.
10) L’échec n’existe pas, il n’y a que du feedback.
Tel le barreur ou Christophe Colomb suivant son compas, nos erreurs ne sont pas une fin en soi, mais juste une indication que ce que l’on fait ne marche pas. Thomas Edison a, paraît-il, réalisé un millier de tentatives pour inventer l’ampoule électrique. Il ne considérait pas cela comme 1000 échecs, mais comme 1000 façons de ne pas fabriquer une ampoule.
11) Si quelque chose ne marche pas pour vous, changez votre façon de le faire.
Quand vous essayez d’atteindre un objectif et que cela ne fonctionne pas, essayez autre chose. Une des bases de la PNL est la flexibilité, la flexibilité de changer son mode d’attaque pour arriver à ses fins. Le manque de flexibilité a détruit Napoléon Bonaparte. Il s’est entêté à vouloir continuer sa campagne de Russie contre un ennemi insaisissable pratiquant la stratégie de la terre brûlée. Cela a conduit son armée à connaître une vraie Bérézina.


Le quatrième livre que nous voudrions aborder est Le dictionnaire de l’impossible de Didier van Cauwelaert. Nous aimons beaucoup Didier van Cauwelaert comme romancier, La Maison des lumières, Les amis de la mariée, L’Evangile de Jimmy, etc. Mais là il nous livre un formidable essai, une formidable anthologie d’articles sur les sciences secrètes, l’occultisme, la parapsychologie, les miracles, etc. Un ami auquel nous avons prêté le livre nous a dit : « Ce qui est très fort, c’est qu’il ne prend pas parti, il est objectif. » Il y a dans le livre une cinquantaine d’articles classés par ordre alphabétique sur beaucoup de sujets que nous pourrons pas bien sûr citer in extenso mais qui ont tous trait en fait aux mystères, aux choses inexpliquées de notre vie. Nous voudrions vous parler seulement de deux ou trois articles qui nous ont particulièrement interpellés. Il s’agit d’abord de « Direct sur France 2 (lévitation en) ». Didier van Cauwelaert prétend que le 7 novembre 1999, durant la messe transmise sur France 2 dans le cadre de l’émission « Le Jour du Seigneur », une des hosties consacrées s’est soulevée en oscillant puis est demeurée en lévitation durant cinq minutes. De nombreuses possibilités d’explication sont proposées par l’auteur. Que croire, qui croire ? Etre complètement sceptique ou accepter un peu d’impossible, d’irrationnel dans la vie. Je me souviens de ce passage des Essais de Montaigne où il écrit que, lorsqu’il était jeune, il était très sceptique, surtout face à ce que nous appelons les superstitions, l’inexpliqué. Arrivé à l’âge adulte qui correspond au livre III de ses Essais, il avoue qu’avec l’expérience, il est beaucoup plus ouvert à des choses qui paraissent mystérieuses et qui lui paraissaient autrefois aberrantes par rapport à la réalité. C’est aussi la phrase de Shakespeare, auteur du même siècle que Montaigne, dans sa pièce Hamlet : « Il y a plus de choses sur la terre et dans le ciel, Horatio, qu’il n’en est rêvé dans votre philosophie. » En fait, j’ai eu la même évolution que Montaigne (toute proportion gardée) : quand j’étais jeune, j’étais très sceptique, je ne croyais à aucune religion, à aucune superstition. Mais à l’âge de 23 ans, je me suis mis à hypnotiser des gens et j’ai découvert que ces gens-là pouvaient avoir d’incroyables pouvoirs sous hypnose : découvrir le nom du petit ami d’une copine, découvrir les maladies de différents personnes dans l’assistance, révéler le futur (et en plus mon futur). Ces personnes n’avaient également aucune douleur sous hypnose. Ils oubliaient leur nom ou un chiffre ou alors ne voyaient pas une personne dans la pièce en se réveillant après la séance, si je leur faisais sur cela une induction hypnotique. Un de mes meilleurs sujets s’est même installé comme voyant après ses étranges expériences. Rappelons-nous aussi que le grand médium américain Edgar Cayce ne faisait ses diagnostics psychiques et ses prévisions que sous hypnose. Il est donc évident que le deuxième article qui nous a beaucoup intéressé est celui qui s’intitule « Hypnose (les contrevérités de l’). Didier van Cauwelaert y raconte une anecdote extraordinaire à laquelle j’aurais tendance à croire. Mais laissons le parler : « Michel Talbot a vécu une expérience assez marquante, lors d’une fête de famille. Son père, pour égayer la soirée, avait engagé un hypnotiseur professionnel trouvé dans l’annuaire. Celui-ci choisit au hasard un nommé Tom, ami de M. Talbot père. Il le plongea en transe, puis lui déclara que sa fille Laura, ici présente, lui serait désormais totalement invisible.
Après l’avoir réveillé, il lui demanda où était Laura. Tom chercha des yeux sa fille qui se trouvait devant lui et répondit qu’elle était sans doute rentrée chez elle. L’hypnotiseur se plaça alors derrière Laura qui pouffait de rire (Tom ne l’entendait pas non plus), et il sortit de sa poche un objet qu’il plaça contre les reins de la jeune femme, de sorte que Tom ne pouvait absolument pas l’identifier. Il lui demanda ce qu’il voyait. Tom se pencha comme s’il examinait le nombril de sa fille, et dit qu’il s’agissait d’une montre. Quand on lui demanda s’il pouvait lire les caractères gravés dans le métal, il plissa les yeux et « déchiffra », à travers le corps de Laura, le nom du propriétaire (que personne ne connaissait dans la pièce) et l’inscription en dessous.
Après coup, Tom confirma à l’auteur la totale invisibilité de sa fille à ses yeux, avant que l’hypnotiseur ne la lui reprogramme dans son champ de conscience. « N’étaient les explications par celui-ci à la fin de la séance, conclut Talbot, Tom continuerait d’ignorer qu’il avait perçu une réalité différente de celle qui faisait consensus » (Michael Talbot, L’Univers est un hologramme).
Cette expérience époustouflante n’a que le défaut d’avoir été effectuée hors laboratoire, et ne repose que sur le crédit qu’on accorde à la trentaine de témoins, dont l’auteur. Les esprits chagrins pourront toujours dire que Tom était de mèche avec l’hypnotiseur, feignant de ne pas le connaître, et qu’ils avaient tous deux manigancé ce petit numéro de salon. »
J’ai voulu que soit exposée cette expérience in extenso parce qu’elle me paraît véritablement exemplaire. Je pense que sous hypnose les gens trouvent des ressources hors normes et montrent des capacités que l’on peut appeler « parapsychologiques » J’avais déjà fait après hypnose l’expérience de l’invisibilité qui marche à merveille (je l’ai même expérimenté à l’armée alors que nous étions enfermés dans un poste de garde. Vous pouvez imaginer la tête de l’hypnotisé qui ne trouvait plus personne dans la pièce.). Ma prochaine étape dans une future séance d’hypnose sera de tester cette procédure pour, comme Saint-Thomas, toucher la réalité de quelque chose d’hors normes.
Le troisième article dont nous voudrions vous parler nous a beaucoup fait rire. Il s’agit de « Zola (double miracle pour Emile) ». Didier van Cauwelaert y raconte que Zola s’est rendu à Lourdes en vue de faire un roman, un brûlot anticlérical pour dénoncer l’exploitation de la douleur humaine et des superstitions par les calotins.
Mais les deux malades qu’il rencontre à Lourdes, Marie Lebranchu, tuberculeuse et incapable d’ingurgiter la moindre nourriture, et Marie Lemarchand, elle aussi tuberculeuse en fin de vie, affligée d’un lupus qui lui envahit le visage, guérissent toutes les deux par une sorte de miracle. Zola ne l’admettra jamais. Dans son roman Lourdes, il fera mourir Marie Lebranchu d’une rechute et prétendra que les médecins lourdais avaient appliqué des lotions sur le lupus de Marie Lemarchand. Cet article est très divertissant quoiqu’on se demande d’où Didier van Cauwelaert tient ses informations au sujet de cet épisode de la vie de Zola.
Je dois le dire, ce livre m’a fait une très grande impression par sa tenue et son sérieux sur des phénomènes qui sont parfois mal traités, que ce soit en bien ou en mal. Il m’a rappelé le choc culturel que j’avais eu en lisant Le Matin des magiciens de Louis Pauwels et Jacques Bergier (qui avait été publié en 1960). Pour ceux qui ont aimé l’un, je vous invite à lire l’autre (et réciproquement !)
Voilà. J’ai encore été très long dans cet article et je m’en excuse. Ce sera plus court la prochaine fois, je vous promets. A bientôt !