Bonjour,
Je voudrais
vous parler aujourd’hui de livres sur le développement personnel et
l’ésotérisme que j’ai lus ou relus ces mois-ci, qui, d’une part, me paraissent
particulièrement importants dans l’évolution de ces disciplines et d’autre part
m’ont beaucoup aidé dans ma prise de conscience de la complexité du monde, des
lois générales de la vie, du regard que je peux avoir sur les autres et sur
moi. Il s’agit de La Prophétie des Andes de James Redfield, de Réfléchissez et devenez riche de Napoleon Hill, d’Etre au cœur de la PNL d’Isabelle David, du
Dictionnaire de l’impossible de Didier van Cauwelaert. Pour moi, ces quatre
ouvrages sont excellents quoique très différents et ils apportent tous une
petite pierre à l’édifice immense du développement personnel.
Commençons
par La Prophétie des Andes de James Redfield parue en 1993. Elle peut être
intégrée au mouvement New Age qui à l’époque faisait fureur et qui n’était en
fait qu’une reprise modernisée de vieux principes de l’ésotérisme. Ce livre est
très facile à lire car il est présenté sous la forme d’un roman initiatique, ce
qui lui a valu d’être un best-seller du développement personnel dans le monde
entier. Le héros de l’histoire s’envole pour le Pérou à la recherche d’un manuscrit mystérieux qui date de six
cents ans avant Jésus-Christ. Dans ce manuscrit seraient consignées neuf prophéties. Chacune de ces
prophéties annoncerait une élévation spirituelle et philosophique de l'humanité
dans les années à venir. Au fil du récit,
le lecteur apprend quelle est la teneur des neuf révélations. Nous
allons les lister :
1) S'éveiller
aux coïncidences qui se présentent dans nos vies.
Les coïncidences sont ce que le psychiatre et
psychanalyste suisse Carl Gustav Jung, dissident de Freud,
appelaient les synchronicités. Un jour, par hasard, vous rencontrez une
personne ou une chose qui vous fournit la réponse à une question que vous vous
posiez depuis longtemps. L’anecdote la plus célèbre sur le sujet est celle du
scarabée de Jung. Alors
qu’il se trouvait un jour en consultation avec une patiente, celle-ci lui racontait
un rêve où on lui offrait un bijou en forme de scarabée. A ce moment-là, une
cétoine dorée s’est mise à taper contre la vitre du bureau, voulant s’introduire
dans la pièce. Jung ouvrit la fenêtre, saisit l’insecte et s’adressant à la
patiente, médusée, dit : « Le voilà, votre scarabée ! ». La
patiente, très rationnelle, reçut un choc qui lui permit d’avancer dans son
travail d’analyse.
J’ai
personnellement vécu de nombreuses fois des coïncidences dans ma vie, la plus
énorme ayant été de retrouver en 2005 mon professeur de philosophie de mon
année de baccalauréat 1978 à Angoulême comme proviseur du lycée où j’étais
nommé à Paris. Cependant, mon expérience est qu’il faut savoir les
reconnaître ; on peut toute sa vie passer à côté de coïncidences
formidables et positives si l’on ne veut pas les voir. « Cherchez et vous
trouverez » dit la sagesse des Evangiles. Si vous n’êtes pas aux aguets et
ouvert, vous n’aurez rien.
2) Connaître
l'histoire profonde du monde et de l'évolution de l'être humain.
3) Devenir conscient que toutes les choses
vivantes ont des champs d'énergie.
4) Devenir
conscient que les gens essaient de voler l'énergie d'autrui et créent ainsi des
conflits.
5) Réaliser
que contrôler autrui n'aide personne.
6) Être conscient que l’on a un rêve et
une destinée à accomplir.
C’est la même idée que celle de « la légende personnelle » de Paulo
Coelho dans L’Alchimiste. En fait, nous vivons une triste vie parce que dans
notre métier essentiellement, nous ne faisons pas ce que nous désirons faire.
Il faut que chacun choisisse sa vie, l’activité qui lui plaît, pour laquelle il
a une vocation véritable. Tant que nous ne prendrons pas cette décision :
changer de travail, changer de vie, faire ce pour quoi nous sommes faits, nous
mènerons une existence malheureuse.
7)
Etre conscient que la plupart des
pensées et actions sont guidées
8) Réaliser que quelquefois, la réponse que tu
cherches est fournie par les personnes que tu rencontres.
C’est vrai. Il m’est arrivé parfois de
chercher très loin une réponse, dans un stage, dans une lecture, dans la
psychanalyse. Et simplement, en discutant avec ma femme ou avec un collègue,
avec des amis, en cherchant sur Internet ou en regardant la télévision, la
réponse m’est apparue radieuse.
9)
Comprendre que l'humanité est en train d'effectuer un voyage vers une vie en
parfaite harmonie avec autrui, la nature, ce qui fera évoluer notre monde vers
un paradis terrestre dans le millénaire à venir.
Le deuxième livre est Réfléchissez et devenez riche de
Napoléon Hill. La phrase principale de cet essai est sans doute : « L'homme
peut accomplir tout ce que son esprit peut concevoir et croire » . Publié
en 1937, il est devenu un classique du développement personnel et il reste
toujours étonnamment d’actualité. La raison cachée en est que Napoléon Hill a
écrit un livre avec Clément Stone qui a été le maître à penser de Jack Canfield.
Lui-même, Jack Canfield, a publié la série de best-sellers de développement
personnel Bouillon
de poulet pour l'âme. Récemment, il a été un des piliers, une des influences
fondamentales du livre Le Secret de Rhonda Byrne sorti en 2008. On voit donc le
long cheminement des idées.
Napoléon Hill a appris
les secrets du succès grâce à Andrew
Carnegie, un milliardaire américain qui a été son mentor. Quand il a
découvert celui-ci, il a décidé de consacrer sa vie à les développer et à les
partager avec les autres. Il a donc passé 20 ans à analyser et interviewer les
hommes les plus riches et ayant le plus de succès de la planète pour y trouver
une philosophie commune.Le fait que Napoleon
Hill ait dévoué sa vie à obtenir ces informations est ce qui rend ce
livre si puissant et si spécial. A mon avis si un seul livre sur les principes
du succès devait être lu, ce serait celui-là.
En voilà les
treize principaux thèmes :
1) Le désir intense
Le thème du
livre est la focalisation sur vos désirs. Napoleon Hill suggère que l’énergie concentrée de vos désirs et
émotions, quand elle est appliquée à un désir spécifique, transforme votre
désir en réalité. Il s’agit du principe-même de la loi d’attraction, se focaliser sur ce qu’on veut, en
concentrant nos émotions comme si nous avions déjà ce que nous voulons.Un
concept qui m’est apparu beaucoup plus clair à la seconde lecture, c’est l’obsession pour notre désir.Napoleon
Hill suggère d’écrire le montant spécifique que vous voulez gagner et quand
précisément vous voulez l’obtenir. J’aime l’idée de focaliser toute son énergie
et son mental dans un seul but bien
précis.
2) L’auto-suggestion
Napoléon Hill suggère de
commencer par convaincre son subconscient, pour arriver au point où vous n’avez
plus aucun doute que vous allez obtenir ce que vous voulez. Selon lui, la
meilleure méthode pour y arriver est de répéter votre but deux fois par jour
jusqu’à ce que votre esprit l’accepte comme une réalité. Et si Napoléon Hill et
les auteurs du Secret avaient raison, si le secret du succès était aussi simple
que répéter encore et encore quelques mots jusqu’à ce que vous soyez capable de
croire que c’est vrai ? Cela ne vaudrait-il pas le coup d’essayer ?
Pensez
simplement aux nombres de personnes qui n’ont pas eu la discipline de continuer
cet exercice simple 10 minutes par jour et qui ont loupé leurs chances de
succès.
3) La persévérance
La partie du
livre que j’ai préféré est le chapitre sur la persévérance. J’ai toujours cru que la persévérance est plus
importante que le talent naturel et ce livre me l’a confirmé une fois de plus. L’échec
temporaire est nécessaire pour atteindre le succès. Ceux qui ne peuvent pas
gérer l’échec abandonnent toujours. Et ceux qui abandonnent ne réussiront
jamais car elles échouent par elles-mêmes. Si vous suivez les principes de ce
livre, vous ne vous arrêterez jamais
avant d’avoir atteint votre but.
4) Le mastermind
Napoléon Hill met aussi
en avant que le succès s’atteint plus vite en joignant vos forces aux autres. Il
dit que le pouvoir de chacun est multiplié quand il est combiné avec d’autres
personnes pour avancer vers un but commun.
5)
L’imagination : l’atelier de l’esprit
L’imagination
est littéralement l’atelier où tous les plans créés par l’homme sont façonnés.
Le désir prend vie et se forme grâce à l’imagination. Il existe deux formes
d’imaginations :
L’imagination synthétique, à travers laquelle il est possible de réarranger de nouveaux concepts ou
idées en nouvelles combinaisons.
L’imagination créative, à travers laquelle les nouvelles idées prennent forme.
A travers
l’imagination créative, il possible d’atteindre la communication directe avec
l’intelligence infinie. Cette imagination peut également être stimulée par un désir
très fort. Plus elle est sollicitée, plus elle grandit. Un peu à la façon d’un
muscle.
L’imagination
synthétique est celle que vous utiliserez pour convertir vos désirs immatériels
en argent tangible.
6)
Le planning organisé : la cristallisation du désir en action
Personne
n’est en mesure de devenir riche sans un plan organisé, pratique et
fonctionnel.
Pour être
sûr d’atteindre votre objectif, vos plans doivent être les plus parfaits
possibles, et vous devez avoir accès à l’expérience, la capacité, l’éducation
et l’imagination d’autres esprits.
Pour cela,
vous pourriez trouver utile de :
- Vous
allier avec un groupe d’autant de personnes qu’il vous est nécessaire
pour créer et suivre votre plan.
- Décider
de ce que vous allez offrir en retour à ce groupe de personnes en échange de
leur collaboration.
- Vous
arranger pour rencontrer ce groupe de personnes autant de fois que
possible
jusqu’à ce que vous ayez perfectionné votre plan.
- Maintenir
une harmonie parfaite entre vous et chaque membre du groupe.
Si votre
plan échoue, gardez à l’esprit qu’il s’agit d’une défaite temporaire et non
d’une défaite ultime. L’échec signifie simplement que votre plan avait quelques
points faibles. Vous devez établir de nouveaux plans et poursuivre en gardant à
l’esprit que vous devez trouver un plan fonctionnel et solide.
7) La
décision : la maitrise de la procrastination
Une étude
menée sur plus de 25000 personnes qui ont été en situation d’échec a montré que
le manque de décision en est l’une des principales causes. La procrastination
est l’ennemi que chacun doit combattre pour éviter cela. Une autre étude menée
en parallèle a quant à elle démontré que la capacité de prendre des décisions
rapidement et de ne pas modifier ces décisions a permis aux gens qui ont
accumulé des fortunes d’atteindre le succès. Ne vous laissez pas influencer par
les opinions d’autrui. Si vous êtes trop influençable, vous ne parviendrez pas
à maintenir votre désir du succès à un niveau suffisant. Soyez sélectif dans les gens qui vous
entourent.Les personnes qui savent prendre des décisions rapides et s’y
tenir sont des leaders qui savent exactement ce qu’ils veulent dans la vie. Et
ils l’obtiendront.
8)
La ténacité : l’effort de long terme pour entretenir la foi
La ténacité
est un ingrédient nécessaire à la transformation du désir dans son équivalent
monétaire. La base de la ténacité est la puissance de la volonté. La plupart
des gens abandonnent dès lors qu’ils rencontrent de l’opposition ou un manque
de réussite. Le manque de ténacité est une faiblesse commune à la majorité des
gens mais elle peut être corrigée par l’effort.
Le
développement de la ténacité requiert :
- Un objectif défini et entretenu par un désir ardent
- Un plan défini qui se traduit
par de l’action permanente
- Un esprit fermé aux idées
négatives et aux mauvaises influences
- Une alliance avec des gens ouverts et prêts à aider si besoin
Ne perdez
jamais de vue qu’au bout du chemin de la ténacité, le succès sera
invariablement au rendez-vous. Ne vous arrêtez pas en route !
9)
La puissance du contrôle de l’esprit : la force directrice
Dans ce cas,
la puissance est organisée et dirige la connaissance intelligemment. Elle est
requise à la fois pour l’accumulation d’argent et le fait d’être en mesure de conserver
cette accumulation. Le contrôle de l’esprit peut se définir comme une
coordination de connaissance et d’effort, dans un esprit d’harmonie, entre deux
personnes ou plus, pour atteindre un objectif défini. L’union fait la force.
Sur le long terme, vous êtes plus fort si vous vous associez.
10)
Le mystère de la transmutation du sexe
La
transmutation est un nom savant pour signifier le transfert d’un élément, d’une
forme ou d’une énergie en une autre. Le désir sexuel est le désir le plus
puissant de l’être humain. Lorsqu’ils sont dirigés par ce désir, les hommes
sont capables de se sublimer et de réaliser des choses extraordinaires. C’est
en cela que réside le secret de la créativité.
Il va sans
dire que cette énergie est directement liée à l’exercice de la volonté. Le
désir d’expression sexuelle est un désir naturel qui ne doit être ni submergé
ni réprimé. Ce désir doit trouver sa place pour s’exprimer librement pour
enrichir le corps et l’esprit. La sublimation est à ce prix. La recherche
scientifique a démontré que les hommes qui ont le mieux réussi étaient des
hommes qui avaient appris cet art et étaient influencés par une femme. Tous
sans exception avaient appris à transformer leur énergie sexuelle en objectifs
créatifs.
11)
Le subconscient et le lien de connexion
Le
subconscient enregistre toute sorte d’impressions sensorielles et de pensées,
indépendamment de leur nature.Vous avez la possibilité de suggérer volontairement les idées que
vous souhaitez à votre subconscient. L’autosuggestion est le lien qui vous
permet d’entretenir votre subconscient avec des pensées positives. La
combinaison de vos pensées positives avec les émotions qui les accompagnent est
votre meilleure alliée pour vous sentir inspiré et atteindre le succès.
12) Le cerveau : une radio de pensées à
diffuser et à recevoir
N’importe
quel cerveau humain est capable de ressentir les vibrations d’une pensée émise
par un autre cerveau. Lorsqu’il est stimulé à un haut niveau de vibration,
l’esprit devient plus réceptif aux pensées qui le traversent. Ce processus
s’effectue aussi bien avec des émotions négatives que des émotions positives. L’émotion
liée au sexe est la plus intense et la plus influente des émotions. Pour rendre
votre esprit le plus créatif possible, vous ne devez pas perdre de vue que les
interactions entre le subconscient, l’imagination créative et l’autosuggestion
sont primordiales.
13)
Le sixième sens : la porte du temple de la sagesse
Le sixième
sens est cette partie du subconscient que nous avons appelé précédemment
l’imagination créative. Il s’agit de la partie de l’esprit qui planifie, fait
naître les idées, et les flashs de pensées dans l’esprit tout entier. La maîtrise de cette partie de l’esprit
requiert patience et méditation. Le sixième sens est sans doute le lien
qui relie l’homme avec l’intelligence suprême. Pour cette raison, il est à la
fois de nature spirituelle et mentale. Il représente le point de contact entre
l’homme et l’Esprit Universel. C’est en quelque sorte la porte qui mène au
temple de la sagesse
Il est
étonnant de voir que plusieurs écrivains ont suivi la méthode de Napoléon Hill,
observer les génies ou les gens qui ont réussi, noter leurs qualités et leurs
défauts, les modéliser et en tirer des principes de vie. Cela a été la démarche
des fondateurs de la programmation neuro-linguistique, John Grinder et Richard Bandler
en 1976. Leur idée de départ a été d’observer, de filmer les psychothérapies et
les comportements de trois psychiatres de génie, Milton Erickson, grand
spécialiste d’hypnose, Fritz Perls, créateur de la gestalt-thérapie, Virginia
Satir, une spécialiste de la thérapie familiale. En s’inspirant de ces
exemples, ils ont créé leur modèle influencé encore par d’autres spécialistes
comme Alfred
Korzybski en
sémantique générale ou Noam Chomsky en grammaire générative et
transformationnelle.
Pour avoir
une bonne idée de l’ensemble de la théorie de la programmation
neuro-linguistique, il est possible de lire l’article de Wikipédia qui est
particulièrement complet à l’adresse
suivante : http://fr.wikipedia.org/wiki/Programmation_neuro-linguistique#D.C3.A9finition.
Un écrivain
de science-fiction particulièrement remarquable Roger Zelazny a lui aussi suivi
une méthode un peu semblable inspirée des principes d’apprentissage de Jacques
Barzun, un pédagogue et historien américain. Pour n’être jamais dépassé comme
auteur, il s’est imposé un programme de lecture mensuel et annuel qui
l’obligeait à lire régulièrement dix livres d’histoire, dix livres sur l’astronomie,
dix livres sur la physique, etc., mais surtout dix biographie de génies pour
s’inspirer de leur comportement dans la vie. Son livre Un pont de cendres est
une métaphore de ce programme : un enfant autiste n’a aucune communication
avec l’extérieur, ne parle, pas car il est en train de revivre mentalement les
vies de génies de l’histoire de l’humanité : Léonard de Vinci, Voltaire,
etc. Lui-même après avoir fait ce travail de souvenir et d’assimilation
deviendra un génie qui sauvera la terre.
Puisque nous
avons parlé de programmation-neurolinguistique, je vous suggère un livre que je
trouve absolument remarquable sur le sujet Etre au cœur de la PNL d’Isabelle
David : 60 pages sont consacrées à l’histoire passionnante de la création de la PNL, que nous avons vue en bref au
sujet de notre troisième livre. Au moins soixante auteurs y sont cités comme des
influences directes ou indirectes. C’est la première fois qu’un écrivain de langue
française traite ce sujet de façon aussi détaillée.
Cependant, curieusement, elle ne donne pas les onze présupposés de base
de la PNL sur la vie de l’esprit qui sont déterminants. Les voici :
|
|
|
|||
1) La carte n’est pas le territoire.
Cette
notion, due à Korzybski,
correspond au fait que nous percevons le monde (le territoire) à travers nos sens (vue, toucher, ouïe, odorat,
goût). Nous nous en faisons une représentation interne (la carte), mais cette représentation
n’est pas exactement la réalité.
En fait,
il existe autant de cartes que d’êtres humains. Chacun d’entre nous voit donc
les choses différemment.
2) Tout comportement est issu d’une intention positive.
Les
praticiens en PNL pensent que tout comportement est généré par une intention positive. Prenons un
exemple pour être plus clair : si une mère se comporte de façon stricte
avec ses gamins, ce n’est pas forcément par méchanceté, mais pour leur donner
la force de résister à la dureté de la vie (dureté de la vie qui est une
croyance de la mère). Dans son esprit,
elle le fait pour le bien de ses enfants.
Autre
exemple extrême, celui d’un serial
killer qui tuerait des femmes de petite vertu. Un spécialiste de la
PNL pourrait découvrir que l’intention cachée derrière ces meurtres en série
est de débarrasser le monde de ces femmes pécheresses.
Vous pouvez trouver cela dur et inutile. Un assassin doit être puni. Cependant, en PNL, on va se servir
de cette intention cachée pour
provoquer un changement chez l’individu. On va trouver avec lui un moyen plus
éthique d’atteindre l’objectif lié à l’intention.
3) On ne peut pas ne pas communiquer
Même si
l’on ne parle pas, on communique, que ce soit par son attitude, ses gestes ou
même sa physiologie (rougissement, couleur de la peau, respiration, …).
Les
praticiens en PNL sont passés maîtres dans l’art de détecter les infimes
variations de physiologie. Leurs sens sont en éveil car ces changements
représentent une grande partie de la communication (le verbe ne représentant
que 7%).
4) Nous ne sommes pas nos comportements
Une mère
fait une erreur en disant à son enfant « tu es méchant » ou « tu
es capricieux » car il n’est pas méchanceté ou caprice. Les individus, en PNL, ne sont pas leurs
comportements. Leurs comportements sont leurs réponses à des stimuli en fonction des ressources internes dont
ils disposent à ce moment-là.
Les
comportements sont à distinguer de la nature même de la personne, son
identité.
Il est
possible de changer les comportements.
5) Corps et esprit agissent l’un sur l’autre
Comme le
dit si bien Depak Chopra dans Santé
parfaite, corps et esprit sont liés. Les émotions, les sentiments, sont
stockés dans le corps (on dit du ventre qu’il est le deuxième cerveau).Si ces
émotions ne sont pas correctement traitées, elles restent stockées et se
transforment en maladies, notamment des cancers.
6) Il est possible de reproduire les performances des autres
Grinder et Bandler, les créateurs de la PNL, ont à l’origine étudié des
thérapeutes d’excellence pour découvrir leurs techniques. Ils en ont déduit
des techniques pour reproduire leurs
performances et les ont généralisées. En programmation neuro-linguistique,
on estime donc qu’il est possible de reproduire les comportements efficaces
des individus.
7) Le sens de ce que nous communiquons est dans la réponse que nous
obtenons
La communication est à deux sens. Il y a un émetteur et un récepteur. La
Programmation neuro-linguistique dit que seules les réponses que nous
recevons quand nous communiquons ont un sens. C’est peut-être à cause des
différentes cartes du monde de chacun, les messages émis sont déformés par
des filtres à l’émission et dans le sens inverse.
Vous
est-il déjà arrivé de marcher dans la rue et de croiser le regard de
quelqu’un sans lui vouloir du mal, pourtant cette personne va vous rendre un
regard aussi noir ou même vous invectiver ? C’est que vos signaux
physiologiques (votre communication
non verbale) auront exprimé quelque chose qui vous échappe (de la
haine, du dégoût ou autre chose).
Même si
vous n’avez pas conscience de ce que vous communiquez, c’est ce que vous
obtenez en réponse qui compte.
8) Plus on a de choix, mieux c’est.
Souvent
les gens sont enfermés dans
des cercles vicieux, dans des comportements qu’ils ne désirent pas garder, et
n’arrivent pas à changer. Ils
n’ont pas d’options, pas
d’autres choix que d’avoir ces comportements.Un des objectifs de la PNL est
de donner aux individus plus
d’options, plus de choix et les
rendre plus flexibles.Par exemple, si vous êtes stressé lorsque vous
traversez un pont, c’est que quelque chose en vous est câblé pour être
stressé dans ces circonstances-là. La programmation neuro-linguistique va vous programmer pour avoir une autre
réponse dans le même contexte. Désormais, lorsque vous traverserez un
pont, vous aurez le choix entre être stressé ou excité (par exemple).
9) Chaque personne a en elle toutes les ressources pour obtenir ce
qu’elle veut.
Pour la
PNL, chaque individu possède en lui
les ressources pour obtenir ce qu’il désire. Il faut simplement lui
apprendre à les utiliser ou à les découvrir.
10) L’échec n’existe pas, il n’y a que du feedback.
Tel le
barreur ou Christophe Colomb suivant son compas, nos erreurs ne sont pas une
fin en soi, mais juste une indication
que ce que l’on fait ne marche pas. Thomas Edison a, paraît-il, réalisé
un millier de tentatives pour inventer l’ampoule électrique. Il ne
considérait pas cela comme 1000 échecs, mais comme 1000 façons de ne pas fabriquer une ampoule.
11) Si quelque chose ne marche pas pour vous, changez votre façon de le
faire.
Quand vous
essayez d’atteindre un objectif et que cela ne fonctionne pas, essayez autre chose. Une des bases
de la PNL est la flexibilité, la
flexibilité de changer son mode d’attaque pour arriver à ses fins. Le
manque de flexibilité a détruit Napoléon Bonaparte. Il s’est entêté à vouloir
continuer sa campagne de Russie contre un ennemi insaisissable pratiquant la
stratégie de la terre brûlée. Cela a conduit son armée à connaître une vraie Bérézina.
Le
quatrième livre que nous voudrions aborder est Le dictionnaire de
l’impossible de Didier van Cauwelaert. Nous aimons beaucoup Didier van
Cauwelaert comme romancier, La Maison des lumières, Les amis de la mariée,
L’Evangile de Jimmy, etc. Mais là il nous livre un formidable essai, une
formidable anthologie d’articles sur les sciences secrètes, l’occultisme, la
parapsychologie, les miracles, etc. Un ami auquel nous avons prêté le livre
nous a dit : « Ce qui est très fort, c’est qu’il ne prend pas
parti, il est objectif. » Il y a dans le livre une cinquantaine
d’articles classés par ordre alphabétique sur beaucoup de sujets que nous
pourrons pas bien sûr citer in extenso mais qui ont tous trait en fait aux
mystères, aux choses inexpliquées de notre vie. Nous voudrions vous parler
seulement de deux ou trois articles qui nous ont particulièrement
interpellés. Il s’agit d’abord de « Direct sur France 2 (lévitation
en) ». Didier van Cauwelaert prétend que le 7 novembre 1999, durant la
messe transmise sur France 2 dans le cadre de l’émission « Le Jour du
Seigneur », une des hosties consacrées s’est soulevée en oscillant puis
est demeurée en lévitation durant cinq minutes. De nombreuses possibilités
d’explication sont proposées par l’auteur. Que croire, qui croire ? Etre
complètement sceptique ou accepter un peu d’impossible, d’irrationnel dans la
vie. Je me souviens de ce passage des Essais de Montaigne où il écrit que,
lorsqu’il était jeune, il était très sceptique, surtout face à ce que nous
appelons les superstitions, l’inexpliqué. Arrivé à l’âge adulte qui
correspond au livre III de ses Essais, il avoue qu’avec l’expérience, il est
beaucoup plus ouvert à des choses qui paraissent mystérieuses et qui lui
paraissaient autrefois aberrantes par rapport à la réalité. C’est aussi la
phrase de Shakespeare, auteur du même siècle que Montaigne, dans sa pièce
Hamlet : « Il y a plus de choses sur la terre et dans le ciel,
Horatio, qu’il n’en est rêvé dans votre philosophie. » En fait, j’ai eu
la même évolution que Montaigne (toute proportion gardée) : quand
j’étais jeune, j’étais très sceptique, je ne croyais à aucune religion, à
aucune superstition. Mais à l’âge de 23 ans, je me suis mis à hypnotiser des
gens et j’ai découvert que ces gens-là pouvaient avoir d’incroyables pouvoirs
sous hypnose : découvrir le nom du petit ami d’une copine, découvrir les
maladies de différents personnes dans l’assistance, révéler le futur (et en
plus mon futur). Ces personnes n’avaient également aucune douleur sous
hypnose. Ils oubliaient leur nom ou un chiffre ou alors ne voyaient pas une
personne dans la pièce en se réveillant après la séance, si je leur faisais
sur cela une induction hypnotique. Un de mes meilleurs sujets s’est même
installé comme voyant après ses étranges expériences. Rappelons-nous aussi
que le grand médium américain Edgar Cayce ne faisait ses diagnostics
psychiques et ses prévisions que sous hypnose. Il est donc évident que le
deuxième article qui nous a beaucoup intéressé est celui qui s’intitule
« Hypnose (les contrevérités de l’). Didier van Cauwelaert y raconte une
anecdote extraordinaire à laquelle j’aurais tendance à croire. Mais laissons
le parler : « Michel Talbot a vécu une expérience assez marquante,
lors d’une fête de famille. Son père, pour égayer la soirée, avait engagé un
hypnotiseur professionnel trouvé dans l’annuaire. Celui-ci choisit au hasard
un nommé Tom, ami de M. Talbot père. Il le plongea en transe, puis lui
déclara que sa fille Laura, ici présente, lui serait désormais totalement
invisible.
Après
l’avoir réveillé, il lui demanda où était Laura. Tom chercha des yeux sa
fille qui se trouvait devant lui et répondit qu’elle était sans doute rentrée
chez elle. L’hypnotiseur se plaça alors derrière Laura qui pouffait de rire
(Tom ne l’entendait pas non plus), et il sortit de sa poche un objet qu’il
plaça contre les reins de la jeune femme, de sorte que Tom ne pouvait
absolument pas l’identifier. Il lui demanda ce qu’il voyait. Tom se pencha
comme s’il examinait le nombril de sa fille, et dit qu’il s’agissait d’une
montre. Quand on lui demanda s’il pouvait lire les caractères gravés dans le
métal, il plissa les yeux et « déchiffra », à travers le corps de
Laura, le nom du propriétaire (que personne ne connaissait dans la pièce) et
l’inscription en dessous.
Après
coup, Tom confirma à l’auteur la totale invisibilité de sa fille à ses yeux,
avant que l’hypnotiseur ne la lui reprogramme dans son champ de conscience.
« N’étaient les explications par celui-ci à la fin de la séance, conclut
Talbot, Tom continuerait d’ignorer qu’il avait perçu une réalité différente
de celle qui faisait consensus » (Michael Talbot, L’Univers est un
hologramme).
Cette
expérience époustouflante n’a que le défaut d’avoir été effectuée hors
laboratoire, et ne repose que sur le crédit qu’on accorde à la trentaine de
témoins, dont l’auteur. Les esprits chagrins pourront toujours dire que Tom
était de mèche avec l’hypnotiseur, feignant de ne pas le connaître, et qu’ils
avaient tous deux manigancé ce petit numéro de salon. »
J’ai
voulu que soit exposée cette expérience in extenso parce qu’elle me paraît
véritablement exemplaire. Je pense que sous hypnose les gens trouvent des
ressources hors normes et montrent des capacités que l’on peut appeler
« parapsychologiques » J’avais déjà fait après hypnose l’expérience
de l’invisibilité qui marche à merveille (je l’ai même expérimenté à l’armée
alors que nous étions enfermés dans un poste de garde. Vous pouvez imaginer
la tête de l’hypnotisé qui ne trouvait plus personne dans la pièce.). Ma prochaine
étape dans une future séance d’hypnose sera de tester cette procédure pour,
comme Saint-Thomas, toucher la réalité de quelque chose d’hors normes.
Le
troisième article dont nous voudrions vous parler nous a beaucoup fait rire.
Il s’agit de « Zola (double miracle pour Emile) ». Didier van
Cauwelaert y raconte que Zola s’est rendu à Lourdes en vue de faire un roman,
un brûlot anticlérical pour dénoncer l’exploitation de la douleur humaine et
des superstitions par les calotins.
Mais
les deux malades qu’il rencontre à Lourdes, Marie Lebranchu, tuberculeuse et
incapable d’ingurgiter la moindre nourriture, et Marie Lemarchand, elle aussi
tuberculeuse en fin de vie, affligée d’un lupus qui lui envahit le visage,
guérissent toutes les deux par une sorte de miracle. Zola ne l’admettra
jamais. Dans son roman Lourdes, il fera mourir Marie Lebranchu d’une rechute
et prétendra que les médecins lourdais avaient appliqué des lotions sur le
lupus de Marie Lemarchand. Cet article est très divertissant quoiqu’on se demande
d’où Didier van Cauwelaert tient ses informations au sujet de cet épisode de
la vie de Zola.
Je
dois le dire, ce livre m’a fait une très grande impression par sa tenue et
son sérieux sur des phénomènes qui sont parfois mal traités, que ce soit en
bien ou en mal. Il m’a rappelé le choc culturel que j’avais eu en lisant Le
Matin des magiciens de Louis Pauwels et Jacques Bergier (qui avait été publié
en 1960). Pour ceux qui ont aimé l’un, je vous invite à lire l’autre (et
réciproquement !)
Voilà.
J’ai encore été très long dans cet article et je m’en excuse. Ce sera plus
court la prochaine fois, je vous promets. A bientôt !
|
|
|
|||