Juan Tamariz, le créateur du chapelet Mnémonica.
Il y a de nombreux très bons
articles sur Internet au sujet du chapelet mais j’ai constaté que beaucoup de
prestidigitateurs continuaient à ne pas l’utiliser, alors que certains de ses
effets peuvent être extraordinaires. La meilleure description que j’en ai lue
et que je vais vous résumer se trouvait dans le premier livre sur la magie que
j’ai eu entre les mains, Manuel pratique d’illusionnisme et de prestidigitation (tome 1, Généralités-Tours de cartes) de Rémi Ceillier (1935). Actuellement, j’utilise
personnellement le chapelet Mnémonica de
Juan Tamariz.
1) Articles sur Internet.
Virtual Magie, « Mon
apprentissage d’un jeu en chapelet » par Niels Pop’s
Blog de Vincent Hedan
Pourquoi utiliser un chapelet ?
Quel chapelet choisir ?
Comment mémoriser son chapelet ?
Un très bon article sur le site Artefake au sujet du chapelet de Simon Aronson
Forum Ace-of-spades :
« Apprentissage du chapelet apériodique ».
2) Manuel pratique
d’illusionnisme et de prestidigitation (tome 1, Généralités-Tours de cartes)
de Rémi Ceillier.
L'emploi d'un jeu dont toutes les cartes sont rangées
d'avance dans un ordre convenu, est très ancien : il en est parlé dès le XVIII
ème siècle par Carlo Antonio, puis par Guyot ; au XIX ème, Ponsin et Robert-Houdin
en ont également traité (naturellement, à l’époque, en 1935, Rémi Ceillier ne connaissait
pas les dernières découvertes de Bill Kalush : premier chapelet au XVI ème siècle.)
Tous ces auteurs avaient en vue le chapelet dit périodique,
c'est-à-dire où l'ordre de succession des valeurs et des couleurs se répète à
plusieurs reprises, d'où une symétrie qui le rend aisé à retenir, mais aussi
plus suspect aux spectateurs devant qui on étale le jeu — un instant seulement
et de loin, il est vrai.
On tend de plus en plus aujourd'hui à utiliser le
chapelet continu ou apériodique, où l'ordonnance des 52 cartes est tout
aussi rigoureusement fixée depuis la première jusqu'à la dernière, mais sans
aucune reprise du même ordre périodiquement répété. Il est plus difficile de
retenir un tel classement ; mais, n'obéissant à aucune loi de symétrie et de
répétition, son désordre apparent est parfait, et le spectateur le plus défiant
et le plus attentif ne peut soupçonner aucune ordonnance préétablie. Le
numérotage qu'on applique aux cartes, de 1 à 52, est presque toujours employé
en même temps, obligeant encore la mémoire à un léger surcroît de travail, mais
augmentant la souplesse du procédé et la richesse des effets, notamment pour la
présentation mnémotechnique dont nous parlons plus loin.
Le chapelet périodique ou répété.
On adopte un ordre pour les valeurs et un pour les couleurs
; pour les premières, comme l'ordre naturel, as, 7, 8, 9, 10... serait trop
aisément remarqué par le public, on l'établit selon une échelle rompue, facile
toutefois à retenir. Par exemple cette devise galante et républicaine :
Dix-huit rois ne valent pas sept dames
10 8 roi 9 valet as 7 dame
(Il est évident qu'on peut trouver nombre d'autres phrases
mnémoniques analogues ; mais une fois qu'on a fait choix d'une, ne plus jamais
en changer).
Quant aux couleurs, on peut adopter :
Piqueur, Tri-car
(Pique, Cœur, Trèfle, Carreau),
ou une autre séquence ; même observation.
Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.