jeudi 9 juin 2016

Hypnose de scène et hypnose de rue, indications bibliographiques (première partie)




 L'hypnotiseur Marcel Rouet


J’ai déjà dans ce blog proposé une bibliographie sur l’hypnose ericksonienne (voir jeudi 19 mars 2015) mais des amis prestidigitateurs m’ont demandé de leur indiquer des références sur l’hypnose de scène et l’hypnose de rue.

Pour cela, je suis retourné dans mon passé. En 1971, quand j’avais 10 ans, un camarade de classe m’a prêté un livre qui m’a fasciné, L’hypnose, chez Marabout Flash (je l’ai racheté il y a quelque temps et je me suis rendu compte qu’il était très mauvais !).

Mes deux véritables premières lectures, qui m’ont ouvert les yeux sur le sujet, furent Techniques et pratiques de l'hypnotisme de Marcel Rouet et Endormir par l’hypnose, éclairer par la sophrologie, dynamiser par le karaté sophrologique du docteur Jean-Paul Guyonnaud. Les deux auteurs sont, il est vrai d’une manière très différente, des personnalités hors du commun. Marcel Rouet a été un culturiste primé, il a écrit un livre excellent sur les lignes de la main, Lire dans votre main, sous le pseudonyme Marc Rousselet. Il s’est intéressé aussi à la sexualité mais surtout a été un grand hypnotiseur qui a posé les bases de l’hypnose moderne (c’est un des premiers à parler de la loi de l’effort inversé, de l’importance des comptages, etc.)

Le docteur Guyonnaud, lui aussi, a élaboré une remarquable synthèse des différentes formes d’hypnose de son époque (il propose plus de trente méthodes différentes) car en fait, il est très possible d’hypnotiser de diverses manières et la plupart du temps chaque hypnotiseur a sa méthode personnelle. Le docteur Guyonnaud était aussi intéressé par tout ce qui est philosophies et pratiques orientales. Il a écrit pour moi le meilleur livre existant sur le Yi King, le livre de divination chinois, Initiez-vous au Yi King. Il a aussi créé une méthode originale associant le karaté à la sophrologie.

J’ai personnellement réussi ma première expérience d’hypnose en 1983 après avoir assisté à une soirée d’hypnose effectuée par un ami et je me suis toujours documenté depuis. J’ai lu le livre d’Olivier Lockert Hypnose sur l’hypnose humaniste qu’à l’époque j’ai trouvé très bon (ses autres livres sont une répétition de ce premier ouvrage) mais malheureusement j’ai détesté son personnage quand j’ai suivi mon stage de technicien en hypnose ericksonienne à l’IFHE.

Pour les prestidigitateurs, il y a peu de bonnes études. L’essai de Jean de Mutigny sur le sujet Toute la vérité sur l’hypnose m’a déçu. Vous ne trouverez à mon avis des aperçus intéressants que dans La magie du corps de John Fisher, chapitre « Les demeures d’Hypnos », ou dans le livre remarquable sur l’hypnose de rue de Jean-Emmanuel Combe, La voix de l’inconscient (il a trouvé sa vocation d’hypnotiseur en assistant à un spectacle du mentaliste Derren Brown ; son étude est richement illustrée de photographies sur les différentes expériences hypnotiques). Naturellement, le grand ouvrage de référence sur l’hypnose scénique est en anglais The New Encyclopedia of stage Hypnosis d’Ormond McGill (587 pages rien que sur l’hypnose pour prestidigitateurs professionnels).

Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Je vous détaillerai ma routine d’hypnose dans de prochains articles. Amitiés à tous.