Le livre en question.
La grandeur consiste à maintenir son
rêve indépendant de l’environnement
Avant d’examiner les façons
possibles de penser plus grand que l’environnement, et donc de rompre avec
l’habitude d’être soi-même, je tiens à vous rappeler une chose.
Il est possible de penser plus
grand que notre réalité présente. Les livres d’histoire regorgent de noms de
femmes et d’hommes qui l’ont fait – Martin Luther King, William Wallace, Marie
Curie, Gandhi, Thomas Edison ou Jeanne d’Arc. Chacun de ces individus
entretenait dans son esprit le concept d’une réalité future qui existait potentiellement
dans le champ quantique. Cette vision était vivante dans un monde intérieur de
possibilités existant au-delà des sens et, avec le temps, chacun de ces
individus a fait de ces idées une réalité.
Comme points communs, ils avaient
tous un rêve, une vision ou un objectif plus grands qu’eux-mêmes. Ils croyaient
tous à une destinée future qui était tellement réelle dans leur esprit qu’ils
se sont mis à vivre comme si leur rêve se réalisait déjà. Ils ne pouvaient pas
le voir ni l’entendre, ni le goûter, le sentir ou le palper, mais ils en
étaient tellement possédés qu’ils agissaient avant le temps d’une façon correspondant
à cette réalité potentielle avant qu’elle se soit produite. Autrement dit, ils
se comportaient comme si leur vision était déjà devenue réalité.
Par exemple, le diktat
impérialiste qui plaçait l’Inde sous la loi coloniale au début du dix-neuvième
siècle démoralisait les Indiens. Malgré cela, Gandhi croyait à une réalité qui
n’était pas encore présente dans la vie de son peuple. Il soutenait sans
réserve les idées d’égalité, de liberté et de non-violence avec une conviction
inextinguible.
Même si Gandhi désirait la
liberté pour tous, la réalité tyrannique de la domination britannique, à cette
époque, en était très éloignée. Les croyances classiques s’opposaient à ses
espoirs et ses aspirations. Bien que l’expérience de la liberté ne fût pas une
réalité lorsqu’il s’engagea à changer l’Inde, il ne laissa pas l’évidente
adversité extérieure ébranler son idéal.
Pendant longtemps, le feedback
qu’il recevait du monde extérieur ne lui indiquait nullement qu’il faisait
avancer les choses. Pourtant, il n’a pas laissé souvent les conditions de son
environnement déterminer son état d’être. Il croyait à un futur qu’il ne
pouvait pas voir encore ni percevoir par ses sens, mais qui était tellement
vivant dans son esprit qu’il ne pouvait pas vivre autrement. Il embrassait une
nouvelle vie future tandis qu’il vivait physiquement sa vie présente. Il
comprenait que sa manière de penser, d’agir et de ressentir modifierait les conditions
de son environnement. Ses efforts ont fini par faire changer sa réalité.
Quand le comportement d’un
individu correspond à ses intentions, quand ses actions correspondent à ses
pensées, quand son esprit et son corps travaillent de concert, quand ses
paroles et ses actes concordent, cet individu possède un pouvoir immense.