Le logiciel d'astrologie, Mastro Expert.
Bonjour Vincent
Godbout,
Q : Le confinement actuel est propice aux interviews. Je
voulais t’inviter depuis longtemps pour parler d’astrologie dans mon blog. Mais
ce qui m’a amené à franchir le pas, c’est que j’ai appris que tu avais décidé
de reprendre la consultation astrologique en te servant du logiciel Zoom et par
écrit (adresse mail : vincentgodbout@hotmail.com).
Je te connais grâce au logiciel
d’astrologie que tu as cocréé avec François Rouleau, Mastro Expert, le premier
logiciel d’astrologie québécois.
Décris-nous ton parcours. Je sais
qu’avant d’être un astrologue reconnu, tu as été professeur de mathématiques et
magicien mentaliste sous le pseudonyme de Vincent Mentalo. Tu as aussi collaboré
à une librairie astrologique.
J’ai appris récemment que tu avais même chanté dans un opéra.
R : C’est exact.
J’ai fait un B.A., un B.Sc. en mathématiques et un certificat en enseignement. J’ai
été professeur de mathématiques au cégep (niveau lycée) de 1972 à 2007. Presqu’au début de ma carrière de
prof, en 1973, j’ai consacré un an à l’écriture d’un cours intitulé Logique
naturelle et méthodes de preuve. Puis, j’ai été concepteur au
programme de perfectionnement des maîtres de l’Université du Québec où j’ai été
co-auteur de trois cours : La Mathématique et l'Activité Humaine, Contributions
Mathématiques de l'Antiquité et Résolution de Problèmes. Au début
des années 2000, j’ai écrit une adaptation française d’un manuel américain, Calcul
Différentiel et Intégral. En 2010, j’ai repris la musique et ma
pratique du chant classique en amateur interrompus depuis 1994 principalement à
cause de mon entrée dans la magie professionnelle et dans une carrière de
mentaliste sous le nom de Mentalo. Mais surtout, depuis une douzaine d’années,
j’accorde la majeure partie de son temps à la recherche et à la pratique
astrologique ainsi qu’au développement du logiciel Mastro Expert.
C’est vers l’âge de 18 ans que
je me suis orienté vers les sciences et les mathématiques et je dirais que j'avais,
et j’ai encore, un profil très sceptique. Mon esprit était tellement logique et
sceptique que je ne pouvais "croire" à l'astrologie. Mais malgré
cela, j'avais essayé d'apprendre celle-ci à 2 reprises. À cette époque, nous
n'avions pas d'ordinateurs ; je faisais donc les calculs à l'ancienne avec une
calculatrice. À mesure que j’avançais, je trouvais de plus en plus que
l'astrologie était surdéterminée et trop ambiguë ; c’est pourquoi j'ai
tout simplement laissé tomber les deux fois. Mon esprit mathématique était un
obstacle, un blocage. La troisième fois où j'ai essayé d'apprendre
l'astrologie, c'était après avoir lu Arthur Koestler, qui fut un maître à
penser pour moi. J'ai lu à peu près tous ses écrits. Dans Les Racines du
Hasard, il explique certaines théories de la parapsychologie et les
recherches de Rhine. Je l'ai pris au sérieux et, à cette époque, j'étais aussi
davantage dans la vie spirituelle. J'ai donc décidé d'approfondir l'astrologie.
Et les maths m'ont évidemment aidé à tout traiter, comme comprendre
l'astronomie de position et les calculs... Je pense que si quelqu’un n’est pas
au moins un peu orienté vers les maths, il ne devrait pas faire d'astrologie ;
beaucoup de gens qui sont attirés par les arts divinatoires seraient
probablement plus heureux avec le Tarot ou la voyance parce que l'astrologie
est assez technique et numérique.
Entretemps, ma passion pour l’astrologie, commencée en 1977, m’amena en
1981 à devenir propriétaire de la librairie astrologique Nouvel Athanor où, en
collaboration avec Axel Harvey, nous fûmes les premiers à offrir des services
informatisés aux astrologues de Montréal. À cette époque, je créai et animai
pendant deux ans les Soirées Mystères, une sorte de jeu divinatoire
astrologique hebdomadaire ouvert aux astrologues et au grand public. On peut se
demander comment il se fait que je persistai dans la voie de l’astrologie en
dépit de mon scepticisme. Une anecdote va illustrer ma réponse. L'expérience réelle qui m'a convaincu de
persister après mes deux tentatives ratées est qu'un jour, alors que je faisais
un thème et que je me disais « Cette personne devrait être très impatiente et
agressive, comment se fait-il que ça ne se voit pas du tout dans son thème ? » Lorsque
soudain, je découvris que je m'étais trompé d'année de naissance... cela arrive
souvent quand on fait les calculs à la main. J'avais donc vécu un bon exemple
de ce que l’on appelle le principe de falsifiabilité de Popper. Ce fut vraiment
un moment important dans mon étude de l'astrologie et mon idée qu’elle était
trop vague et trop générale, a été renversée à ce moment.
Dans les années 80, outre la consultation, j’ai présenté quelques
conférences sur la recherche et les statistiques en astrologie ainsi que sur la
cosmobiologie. En 1988, j’ai publié un article dans la revue Considerations
(Vol IV No. 3) qui est à l’origine de ma réflexion sur ce que j’appelle la
sémantique probabiliste. Cette nouvelle approche m’a conduit à développer des
outils automatisés de support à l’interprétation astrologique.
En effet, au cours des 12 dernières années, mon intérêt pour la
validation objective de l’astrologie m’a conduit à développer un système expert
d’aide à l’interprétation qui permet, entre autres, d’établir des protocoles de
recherche automatisés. Ce système expert est intégré dans le logiciel Mastro
Expert.
Ce système expert implique les
mathématiques, les probabilités et la programmation ; pour l’instant, c'est ma
principale contribution dans le domaine de l’astrologie.
Q : Tout d’abord, quelle est
l’utilité de l’astrologie en général ?
R : Comme toute discipline fondamentale, elle n’a pas forcément
d’utilité. Cependant si on reformule la question se demandant quelle est
l’utilité de la consultation astrologique, je veux bien essayer d’y répondre.
D’abord, je dirais que l’astrologie bien faite est un formidable outil de
connaissance de soi qui va beaucoup plus loin que le cold reading et ne repose
pas seulement sur l’effet Barnum (nous en reparlerons plus loin). Elle
permet aux clients de jeter un regard détaché sur eux-mêmes comme s’ils étaient
les personnages d’une pièce de théâtre ; ce détachement rappelle un peu le
détachement bouddhiste avec les mêmes avantages. Quelqu’un vient pour une
consultation astrologique dans une situation de crise et, en partenariat avec
l’astrologue, cette personne arrive à se regarder de l’extérieur en quelque
sorte et, de plus, comme l’astrologie est beaucoup à propos du passage du
temps, le sujet arrive à voir clairement que cette crise a un début, un milieu
et une fin. Comment on dit souvent, ça aide concrètement à voir le bout du
tunnel. L’astrologie bien faite évidemment respecte le libre arbitre et, après
les avoir identifiées, elle propose au sujet d’amplifier ses périodes
favorables et d’atténuer ses périodes défavorables. L’astrologie est donc un merveilleux
outil de coaching personnel.
Q : Est-ce que tu utilises
l’astrologie pour toi et tes proches ?
R : Oui, mais avec modération pour ne pas tomber dans le piège des
prophéties auto réalisées et aussi pour ne pas en devenir dépendant. Voici un
exemple typique d’une utilisation récente que j’ai faite de l’astrologie dans
ma propre vie. Nous avons mis notre maison en vente et après quelques propositions intéressantes, nous avons reçu une offre plus élevée. Cependant, la mise de fond étant faible, il y avait certains risques à l'accepter. Dans ce climat d’incertitude, j’eus l’idée de consulter mes Courbes Prévisionnelles
générées par Mastro Expert. Je constatai que, le jour-même de
l’offre, j’avais sans ambiguïté le pic le plus élevé de l’année dans la
catégorie "succès". Nous avons décidé d’accepter l’offre et la suite
des événements confirme que nous avons pris la bonne décision.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire