Un livre d'un génie de la psychologie.
Je viens de lire un livre que
j’ai trouvé à la fois formidablement bien écrit, original et passionnant. Je
voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit
de « La thérapie adaptative » de Michel
Lamy. L’auteur y décrit une méthode pour progresser dans différents domaines de
la vie, non pas en imitant les autres mais en devenant la meilleure version de soi-même.
Cet article est la suite de
celui-ci
Comment supporter les échecs et atteindre ses objectifs.
Si vous voulez réussir, il faudra
y mettre les moyens (voir article précédent) mais en plus supporter les échecs. Vous allez tout de suite me répliquer : comment procéder pour accepter ces
échecs, quelle attitude avoir pour patienter jusqu’à la réussite si je n’ai pas
foi en moi, si je ne suis pas sûr que ce que je réalise est bon ?
Prenons l’exemple où vous désirez écrire
et publier un livre. Il faut pour résoudre le problème de cette écriture le
diviser en deux parties. D’abord, comment patienter ? En s’occupant à
d’autres activités. Il ne faut jamais mettre tous ses œufs dans le même panier,
ni attacher un navire à une seule ancre. En psychologie, il est nécessaire de
ne pas avoir qu’un seul but. Il ne faut pas se répéter, comme les étudiants aux
grandes écoles, c’est soit la réussite soit la mort. Cette posture ne sert à
rien, elle entraîne un désespoir fatal. Il faut s’occuper de sa femme, de ses
enfants, de ses amis, avoir d’autres loisirs, mais toujours continuer.
Ensuite, comment faire pour
atteindre la réussite ? La méthode est la même que pour vaincre l’angoisse (voir
article précédent) : avoir recours à un professionnel (si vous avez la
possibilité de donner à lire votre manuscrit à un auteur, n’hésitez pas, il en
pointera les défauts et vous forcera à réécrire les passages de faible valeur),
demander une relecture à vos amis (il faut dépasser alors l’idée que votre livre
est personnel et la peur de vous mettre à nu ; notez que vos amis risquent
d’être de moindre secours qu’un lecteur professionnel et objectif ; surtout
faites le lire à des amis objectifs), s’inspirer de livres (si vous écrivez un
roman, observez évidemment la structure des romans que vous lisez et tirez en
des conclusions ; vous pouvez aussi acheter différents guides sur le métier d'écrivain), trouver des ressources en vous-même (normalement, tout est dans
votre esprit ; en ce qui concerne la narration, chaque nuit, dans vos
rêves vous bâtissez de manière inconsciente de très beaux contes. Ensuite persuadez-vous qu'après tout,
un roman n’est rien d’autre qu’une succession de mots bien choisis).
Donc s’adapter et oser sont les
maîtres mots. Nous savons que l’audace est une ressource difficile à trouver
mais le passage par les quatre médiateurs (professionnels, amis, livres, vos
propres ressources) devrait vous aider à débloquer un schéma où votre timidité
vous maintient depuis trop longtemps.
A cela s’ajoute la dernière
valeur, celle du travail. Vous pourrez proposer votre manuscrit cinquante fois,
s’il n’est pas travaillé, personne ne s’intéressera à lui. Que signifie
« travailler » ? « Cent fois sur le métier, remettez votre
ouvrage. » écrivait Boileau. Il faut corriger et relire votre manuscrit à
de nombreuses reprises pour qu’il n’y ait pas de répétitions, de fautes
d’orthographe, pour que votre plan soit cohérent, vos arguments soient bien
exposés et vos chapitres s’enchaînent avec fluidité. Jamais personne n’a
produit un texte parfait avec seulement un premier jet. Seules des personnes malhonnêtes
vous diront le contraire. A ce sujet, il serait bon que vous vous inspiriez de
la vie des grands écrivains et de leurs carnets de travail (l’exemple de
Flaubert étant le meilleur d'après moi car on y voit, grâce à ses brouillons, le travail
énorme qu’il fournissait pour chacun de ses livres).
Voilà. C’est tout pour le moment.
Amitiés à tous.
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