John Dee, un magicien à la cour d'Elisabeth
Samedi L’œil du sphinx fêtait ses 27 ans (et moi mes 16 ans d’adhésion).
Cette association s’est d’abord dédiée à l’écrivain de littérature fantastique
Howard Phillips Lovecraft, puis au fantastique en général et enfin à l’ésotérisme.
Elle a créé sa propre maison d’édition, les éditions de L’œil du sphinx avec de
nombreux titres, bien sûr sur le fantastique et l’ésotérisme mais aussi sur
Sherlock Holmes, la science-fiction, etc. Philippe Marlin est un des créateurs de cette association et il est
toujours là 27 ans après, s’occupant de la gestion de l’association, de la
maison d’édition et de ses propres ouvrages et conférences.
Il y avait ce samedi deux
conférences : « Retour sur l’exposition sur la bibliothèque perdue de
John Dee » par Philippe Marlin et « Principe de l’ouverture
alchimique appliquée au corps » par Emmanuel Thibault. Comme je ne connais
rien à l’alchimie, je ne vous parlerai pas de la deuxième conférence. En
revanche, l’évocation par Philippe Marlin des dialogues de John Dee, le mage du
seizième siècle, avec les anges m’a
beaucoup intéressé. J’en étais resté aux références borgésiennes à Emmanuel
Swedenborg, l’illuminé du dix-huitième siècle qui conversait avec les anges.
Philippe Marlin a visité à
Londres au Royal College of Physicians l’exposition « Scholar, courtier, magician : the lost library of John Dee » (« Erudit, courtisan, magicien : la bibliothèque
perdue de John Dee »). En fait, John Dee était plus que cela : il
était aussi mathématicien, astrologue, astronome, alchimiste et espion !
Beaucoup de gens ont connu John
Dee par deux volumes célèbres de l’ancienne collection des éditions J’ai lu « L’aventure
mystérieuse », Les livres maudits de
Jacques Bergier (chapitre 5 : « Ce que John Dee a vu dans le miroir
noir ») et Le trésor des alchimistes de Jacques Sadoul (chapitre 5 : « Le roman d’un souffleur »).
Les deux se sont manifestement inspirés du roman ésotérique de Gustav Meyrink L’ange à la fenêtre d’Occident (basé sur
la vie de John Dee) et sur le livre de Louis Figuier de 1854 L’alchimie et les alchimistes (chapitre
2 : « Edouard Kelley »). Meyrink s’est lui-même appuyé sur la biographie
allemande de Carl Kiesewetter, John Dee,
ein Spiritist des 16. Jahrhunderts, parue en 1893. Philippe Marlin cite
aussi Lumières de l’alchimie d’Arnold
Waldstein mais il y a encore le roman de celui-ci John Dee, le sorcier de la reine Elisabeth dans la collection « Les maîtres
du secret » en 1974 et le livre de Jacques Finné « Les maudits »
chez Marabout.
Un autre ouvrage évoque John Dee, c'est
La philosophie occulte à l’époque élisabéthaine
de Frances Yates. Mentionnons également une étude en anglais de Peter
French, John Dee, The World of an Elizabethan Magus.
J’aborderai le détail de la vie
de John Dee et de que proposait l’exposition « Scholar, courtier, magician :
the lost library of John Dee » dans un prochain article.
Voilà. C’est tout pour le moment.
Amitiés à tous.