dimanche 5 mars 2017

Compte rendu de « Magie absolue » de Derren Brown (première partie).




Le mentaliste et hypnotiseur Derren Brown.



C’est en discutant avec un ami mentaliste de l’excellent spectacle « Hypnosis » d’Hervé Barbereau que je me suis souvenu que Derren Brown décrivait une incroyable expérience d’hypnose dans son livre Magie absolue (l'ouvrage est épuisé en français mais vous pouvez le télécharger en anglais sur le site de téléchargement payant, Scribd). J’avais déjà été intrigué par le fait que Derren Brown en 1992, alors qu’il n’avait que 21 ans, avait présenté un spectacle entièrement consacré à l’hypnose à l’université de Bristol sous le nom de Darren V. Brown.

Dans Magie absolue, il raconte qu’il faisait de la lecture de pensée pour un groupe de personnes et qu’il savait que l’une des femmes était très impressionnée. Celle-ci l’aborda au bar et lui posa des questions sur ce qu’elle venait de voir. Derren Brown lui parla des techniques psychologiques qu’il utilisait. 

Puis il lui proposa de lui montrer quelque chose. Il lui demanda si elle portait une montre. Elle lui répondit que non. En avait-elle chez elle ? Oui, elle en avait. Derren Brown lui a demandé de la décrire avec le plus de détails possibles et de dire exactement à quel endroit elle se trouvait chez elle. Elle était dans sa chambre, sur la petite table en face de son lit. 

Il lui a parlé des expériences et des investigations qui avaient été faites sur la « téléportation » durant lesquelles un objet était apparemment déplacé d’un endroit à un autre. Il lui a expliqué cela en termes de suggestion et d’hallucination : dans le sens de l’esprit qui se trompe lui-même. Il l’a dirigée vers un état de fascination concernant la possibilité d’avoir des hallucinations et il lui a beaucoup parlé de ses propres expériences dans le domaine de la suggestion visuelle puissante.

Voilà. Si vous voulez savoir la suite, il va falloir attendre un peu. Amitiés à tous.

Compte rendu de « Les secrets d’un mentaliste, tome 2 » de John Bastardi Daumont, Le vividness effect (huitième partie).




 Sans commentaire.


Cet article est la suite de celui-ci sur l’écoute active, septième partie du compte rendu du tome 2 de Les secrets d’un mentaliste par John Bastardi Daumont.

Le tome 1 de cet ouvrage est sous-titré « Comment décrypter les techniques du mensonge et de la manipulation » et le deuxième « Séduction, attraction : manipulations ». Naturellement, vous n’avez pas besoin d’avoir lu le premier tome pour aborder le second. Un livre est une œuvre d’art qui possède sa vie propre sans avoir besoin des autres livres.

Un individu qui séduit vraiment n’est pas égoïste ou exhibitionniste, mais tourné vers les autres. La vantardise est une erreur au niveau de la séduction.

L’écoute permet d’utiliser une technique très efficace de hacking mental : le « vividness effect ». Elle repose sur le principe suivant : un témoignage personnel a toujours plus de poids qu’un fait statistique. Voilà pourquoi quelqu’un qui répondra à l’expression d’un goût quelconque par une statistique aura l’air tout de suite d’un « monstre froid » alors qu’un praticien qui systématisera l’émotion de son interlocuteur en lui faisant écho par une expérience personnelle semblera… charmant.

Cependant, l’expérience que vous racontez doit toucher vraiment à votre personne et non citer une légende urbaine. Une légende urbaine peut avoir un effet sur les masses mais il en a très peu dans les relations interindividuelles. Je vous donne un exemple :
— J’adore l’astronomie. Cela me passionne.
— Ah oui ? Tu savais que la muraille de Chine est la seule réalisation de l’homme visible depuis l’espace ?
Ceci est une légende urbaine et si vous tombez sur quelqu’un de censé, en plus de passer pour un abruti, vous aurez droit à la réponse suivante.
— La muraille de Chine est longue mais pas large. Si elle était visible depuis l’espace, ce serait la même chose pour les autoroutes. Tu gobes vraiment n’importe quoi !

En enseignant plusieurs techniques comme le « vividness effect », certains gourous de la séduction sont devenus célèbres aux États-Unis. 

Le plus remarqué a sans doute été Ross Jeffries qui a créé la méthode dite de « Speed seduction ». Celui-ci utilise principalement la même technique de hacking mental que les pickpockets : la rupture de pattern (ou rupture de programmation). Il y associe une dose d’hypnose indirecte camouflée ou hypnose black ops. Soyons clairs, il n’a découvert aucune de ces deux méthodes (elles étaient connues bien auparavant) mais comme beaucoup d’inventeurs (ceux de la PNL ou Alfonso Caycedo, le créateur de la sophrologie), il a eu l’idée géniale de combiner des techniques d’horizons différents. La paternité de la rupture de pattern revient à Richard Bandler dans ses écrits sur la programmation neurolinguistique. Quant à l’hypnose black ops, elle n’a pas de créateur officiellement revendiqué.

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.