vendredi 15 juin 2018

Pause dans le blog avec Osho (dix-neuvième partie) (Quel est le but de l’existence ?).



Osho



Osho au départ ne s’appelait pas Osho. Il est né sous le nom de Rajneesh Chandra Mohan Jain. Puis il s’est fait connaître dans les années 70 et 80 en se présentant comme Bhagwan Shree Rajneesh. Il publie en 1974 The book of secrets (Le livre des secrets), un livre au titre mystérieux mais au contenu passionnant. Osho est pour moi un des écrivains qui a le mieux parlé de la spiritualité et de la méditation. Il a fait scandale avec la révélation de sa grande fortune personnelle (il possédait plusieurs voitures de luxe). Il y a plusieurs ouvrages de lui que j’ai beaucoup aimés (par exemple Être en pleine conscience, une présence à la vie et Autobiographie d’un mystique spirituellement incorrect).


Cet article est la suite de celui-ci.  


Osho a dit :

Je peux parler indéfiniment car je n'ai pas d'enseignement.
Je ne suis pas ici pour donner de réponse,
Je suis ici pour provoquer en vous
Un point d'interrogation.
Je ne peux vous donner qu'une direction, une intense passion de découvrir : j'enseigne l'amour de la vie.
Je mets l'accent sur les verbes,
Je ne le mets pas sur les noms.
Evitez les noms !
Dans le langage,
On ne peut pas les éviter,
Je le sais bien.
Mais dans la vie, évitez-les,
Car la vie est un verbe.
En fait, ce n’est pas la vie, c’est vivre.
Ce n’est pas l’amour, c’est aimer.

J'enseigne l'amour de la vie.
Si vous voulez vraiment connaître l'amour,
Oubliez l'amour
Et souvenez-vous de la méditation
Si vous voulez des roses dans votre jardin
Oubliez les roses
Et prenez soin du rosier...

Quel est le but de l’existence ?

La vie n'a pas d'autre but qu'elle-même, car la vie est un autre nom pour Dieu. Dans le monde, tout le reste peut avoir un but, peut être le moyen d'arriver à une fin, mais il y a au moins  une chose  qui y fait exception.

Vous pouvez l'appeler l’existence.
Vous pouvez l'appeler Dieu
Vous pouvez l'appeler la vie.
Ce sont les différents noms d'une même réalité.

Dieu est le nom que les théologiens donnent à la vie, et cela comporte un danger, car on peut le réfuter, on peut argumenter. Près de la moitié de la terre ne croit pas en un dieu quelconque. Pas seulement les communistes,  mais les bouddhistes, les jaïns, et il existe des milliers de libres penseurs qui sont athées. Le nom de Dieu n'est pas très justifié parce qu'il est donné par l'homme et qu'il n'y a aucune évidence, aucune preuve, aucun argument en sa faveur. Il reste plus ou moins un mot vide. Il signifie ce que vous voulez bien qu'il signifie.

Le mot existence est préférable. Tous les grands penseurs de ce siècle sont des existentialistes. Ils ont complètement laissé tomber le mot « Dieu ». Pour eux, l'existence est suffisante en soi.
Mais dans le mot « existence », rien n'indique qu'elle soit vivante : elle pourrait être morte. Rien n'indique qu'elle soit intelligente : il pourrait n'y avoir aucune intelligence. Rien n'indique qu'elle soit consciente : il pourrait n'y avoir aucune conscience.

C'est pourquoi, je choisis « la vie ». La vie contient tout ce qui est nécessaire; de plus, elle n’pas besoin de preuve. Vous êtes la vie. Vous êtes la preuve. Vous êtes l'argument. Vous ne pouvez pas nier la vie ; c'est pourquoi dans toute l'histoire de l'homme, il n’y a pas un penseur qui ait nié la vie.

Des millions de personnes ont nié Dieu, mais comment pouvez-vous nier la vie? Elle bat dans votre cœur, elle est dans votre respiration, elle transparaît dans vos yeux. Elle s'exprime dans votre amour. Elle célèbre de mille et une façons, dans les arbres, dans les oiseaux, dans les montagnes, dans les rivières.

La vie est le but de tout. C'est pourquoi la vie ne peut pas avoir d'autre but qu'elle-même. Pour le dire en d'autres termes: le but de la vie est intrinsèque. Grandir, se développer, célébrer, danser, aimer, se réjouir, tout cela est en elle —ce sont tous des aspects de la vie.

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.





Compte rendu du livre « La thérapie adaptative » de Michel Lamy (onzième partie) (Les fausses croyances).



 La roue de la vie.


Je viens de lire un livre que j’ai trouvé à la fois formidablement bien écrit, original et passionnant. Je voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit de « La thérapie adaptative »  de Michel Lamy. L’auteur y décrit une méthode pour progresser dans différents domaines de la vie, non pas en imitant les autres mais en devenant la meilleure version de soi-même.

Cet article est la suite de celui-ci

Voici le résumé de ce livre.

Les fausses croyances.

Les fausses croyances nous viennent de nos parents et de la société. Elles peuvent se résumer en une seule phrase : « Si tu accomplis cette mauvaise action, il va t’arriver quelque chose de très grave ». Nous n’en avons même pas conscience, sauf quand elles sont décrites dans les histoires motivantes ericksoniennes du livre Ma voix t’accompagnera, Milton H. Erickson raconte de Sidney Rosen . Erickson nous narre dans le chapitre 5, « Dépasser nos limites actuelles » sa consultation avec une jeune femme qui croyait que, si elle allait au cinéma, Dieu la foudroierait automatiquement. Ses parents lui avaient insufflé cette conviction.

Parfois, selon nos parents ou selon la société, il est honteux d’être attiré par certaines activités ; alors nous accumulons les activités qui ne nous intéressent pas et nous ne réalisons pas les choses dites honteuses. D’une façon générale, on croit réalisables les activités que nos parents nous ont dites intéressantes ou possibles. Au lieu de nous lancer dans une entreprise qui nous apparaît comme délirante et qui ne l’est peut-être pas, nous préférons effectuer des choses banales qui ne nous passionnent pas du tout. C’est à partir du moment où j’ai personnellement commencé à effectuer des entreprises dites « interdites » que ma vie a pris de l’intérêt et de l’efficacité

Mais quelle méthode employer si vous êtes engoncé dans des schémas de fausses croyances qui vous empêchent de vous exprimer ou de vivre ? D’abord, il faut les repérer. Peut-être des croyances vous retiennent-elles dont vous n’avez pas encore conscience. Ensuite, il faut trouver des contre-exemples à ces idéologies cachées.

Enfin, le principe fondamental est de dissocier la prétendue cause de l’effet. Tout notre inconscient est structuré ainsi : action, réaction ; action, punition. C’est typique de la façon de raisonner de notre religion dominante, le christianisme. Vous commettez un péché : « mentir », vous allez en enfer. C’est aussi caractéristique du raisonnement éducatif : vous commettez cinq fautes à votre dictée, vous avez automatiquement zéro. Quand on songe que notre expérience se résume à nos parents, nos enseignants, et souvent à la religion, cela peut faire rêver et nous laisser espérer des portes de sortie. Nous pensons donc de façon limitative. Notre action en réalité n’entraînera pas forcément une sanction. Il y a beaucoup trop de hasards dans cette vie.

D’une manière générale, au lieu de voir des relations de cause à effet, il faut voir des relations de concomitance. Nous traînons le poids de cette culpabilité et de cette responsabilité toute notre vie. Nous pensons que, si nous entreprenons ceci, il va arriver cela. En réalité, nous ne maîtrisons pas du tout les phénomènes qui nous entourent.

Comme nous l’enseigne la programmation neuro-linguistique, une méthode dérivée de l’œuvre d’Erickson et de la Gestalt-thérapie de Fritz Perls, créée par les américains Richard Bandler et John Grinder, nous confondons la carte et le territoire. La carte, ce sont toutes les idées que nous avons sur la réalité ; le territoire, c’est la réalité avec son immensité, notre inconscient, toutes les possibilités que nous avons d’actions réalisables. Une personne qui verrait le territoire au lieu de la carte aurait toutes les éventualités de projets imaginables à effectuer. La PNL a le grand intérêt contrairement à d’autres sciences psychologiques de nous promettre un changement  à travers toute une série de techniques, elle ne s’intéresse pas au pourquoi de nos blocages comme Freud mais au comment du déblocage.

Il existe aussi une fausse causalité dans la maladie, de nombreuses facteurs sont nécessaires pour tomber malade, soit physiquement, soit psychiquement. On ne sait pas quelle cause provoque véritablement la maladie.

Face à cette multitude de causes, la psychothérapie, de même que la PNL, pourra être utile. Elle permettra d’identifier les liens de cause à effet imaginaires enfouis dans notre inconscient. Une fois identifiés, il sera facile de les dénouer et d’en libérer la personne. Elle sera alors libérée d’un poids qui l’empêchait d’avancer, ne lui permettait pas de voir le monde tel qu’il est.

Il faut aussi penser que nous sommes tous différents psychiquement. Certaines personnes ressentiront peu ce lien de cause à effet. D’autres y seront très sensibles.

Notre schéma mental, notre carte du territoire vient également du fait que nous pensons que tout le monde a les mêmes idées que nous ou que tout le monde va réagir comme nous ou comme notre famille nous l’a enseigné.  Il y a une grande facilité chez moi pour créer ce lien de cause à effet. Je me sens très vite coupable.

Ces liens de cause à effet peuvent être créés aussi par une série de faits qui se répètent. Nous n’arrivons pas à avoir une bonne note à une dictée, aussi nous sommes persuadés que nous sommes nuls en français. Peut-être faudrait-il changer le professeur ou la méthode ?

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Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.


Compte rendu du livre « Ma Gestalt-thérapie, une poubelle-vue-du-dehors-et-du-dedans » de Fritz Perls (onzième partie).




Fritz Perls.


Je viens de lire un livre que j’ai trouvé à la fois formidablement bien écrit, original et passionnant. Je voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit de « Ma Gestalt-thérapie, une poubelle-vue-du-dehors-et-du-dedans » de Fritz Perls.


Cet article est la suite de celui-ci.

Voici le résumé de l’ouvrage.

Ma troisième objection c'est que ces percées violentes extériorisent, désavouent et projettent un matériau qui  pourrait être assimilé et devenir partie intégrante du moi. Ils ne font que favoriser les tendances paranoïaques. En d'autres termes, le matériau qui résulte de ces expulsions est toujours vécu comme corps étranger. Rien n'a été changé que le théâtre des événements. La possibilité de devenir adulte et en bonne santé a été escamotée.

Cependant, comparées avec l'importance de l'énorme pas fait vers l'approche holistique, ces objections sont de peu d'importance.

Il n'en est pas de même de l'invention de l'orgone, due à l'imagination de Reich qui, à cette époque, s'était égarée.

Je peux comprendre ce qui s'est passé. Ayant fait de la notion de résistance une réalité vérifiable, il lui fallait faire la même chose avec le thème essentiel de Freud, la libido.

Les résistances existent vraiment, il n'y a pas de doute à cela. Mais la libido était et reste une énergie hypothétique inventée par Freud pour expliquer son modèle de l'homme. Reich s'est hypnotisé lui-même et a hypnotisé ses patients à croire à l'existence de l'orgone en tant qu'équivalent physique et visible de la libido.

J'ai examiné le fonctionnement de la « boîte à orgone » avec nombre de ses possesseurs, et chaque fois, invariablement, j'y ai trouvé le leurre d'une suggestibilité que je pouvais orienter comme je le voulais. Reich mourut en prison plutôt que de renoncer à ses idées fixes. L'enfant terrible de l'Institut de Vienne ne se révéla un génie que pour s'éclipser lui-même en tant que « savant fou ».

Quant à ma quatrième déception, ma rencontre avec Freud, il est plus difficile d'en parler. Mais non, ce n'est pas vrai. Je prévoyais que décrire cette rencontre serait plus difficile parce que, durant ma période exhibitionniste, j'en parlais souvent en termes vagues et faisais semblant d'en savoir plus long sur Freud que ce n'était précisément le cas. Le fait est que, sauf en ce qui concerne S. Friedlander et K. Goldstein, mes rencontres avec des gens aussi importants qu'Einstein, Jung, Adler, Jan Smuts, Marlène Dietrich et Freud ont été des rencontres accidentelles. Accidentelles et pour la plupart sans résultat, mais qui me donnaient prétexte à vantardise et le moyen d'impressionner indirectement mon auditoire en me gonflant d'importance. Éclat qui obscurcit souvent la vision et le jugement.

J'ai passé un après-midi avec Albert Einstein : simplicité, chaleur humaine et fausses prédictions politiques. Mon embarras se dissipa assez vite, un plaisir rare pour moi à cette époque. J'aime encore à citer une de ses remarques : « Deux choses sont infinies, l'univers et la bêtise humaine, encore n'en suis-je pas tout à fait sûr en ce qui concerne l'univers. »

Ma rencontre avec Sigmund Freud, en revanche, se trouva être ma quatrième déception de 1936.

J'avais déjà été à Vienne en 1927, sur les conseils de Clara Happel. J'avais été en psychanalyse avec elle, à Francfort, pendant près d'un an. Un jour, à ma grande surprise, elle me déclara que mon analyse était terminée et que je devais aller à Vienne soigner des malades sous la direction d'un psychiatre confirmé.

J'étais heureux, mais sceptique. Je ne pensais pas en avoir fini avec cette analyse, et le fait que le verdict tombait au moment où mon argent s'épuisait ne pouvait que me laisser perplexe.
C'est cette année-là que j'avais rencontré Lore. Sans doute lui étais-je apparu, à elle et à quelques autres à l'université, comme un célibataire d'âge à se marier. Il était temps d'échapper aux tentacules de la pieuvre menaçante du mariage. Je n'avais pas pensé une seconde que Lore me rattraperait partout où j'irais.

Vienne, ville de mes rêves, ou, devrais-je dire, de mes cauchemars ?

J'allai à Vienne sans argent. Je n'avais pas de fortune personnelle et ne gagnais pas grand-chose. Quand j'avais de l'argent, j'aimais le dépenser, et, quand je n'en avais pas, je vivais de rien. Clara Happel ne m'avait pas guéri, et je lui en suis reconnaissant, de ma nature inquiète de bohémien. Je pris une chambre meublée à bas prix dans l'Eisengasse, que j'abandonnai bien vite pour -deux raisons. D'abord, il y avait un cafard mort dans mon lit, fait qui ne m'eût pas tracassé en soi. Mais la famille du défunt, venue nombreuse exprimer son chagrin, non, non, non !

Et puis, le verdict de ma propriétaire :
«  Pas de femmes dans votre chambre après dix heures. »
«  Mais pourquoi justement dix heures ? »
«  Avant dix heures il se passerait peut-être quelque chose, mais après dix heures, sûrement. »

Il n'y avait pas d'argument contre ce genre de raisonnement. Freud appelait ça : Suppen Knödellogik-Matzohballogik.

Je trouvai Vienne plutôt déprimante.

A Berlin j'avais beaucoup d'amis et m'intéressais à beaucoup de choses passionnantes. Nous pensions, fous que nous étions, que nous pourrions construire un monde nouveau sans guerres. A Francfort, j'avais le sentiment d'appartenir, pas complètement mais un peu en marge, au groupe existentiel de la Gestalt qui avait là un centre. La psychanalyse avec Happel était plutôt une obligation, une idée fixe, une régularité contraignante, avec quelques expériences — mais peu nombreuses.
A Vienne, tout tournait pour moi autour de la psychanalyse. Je tombai légèrement amoureux d'une splendide et jeune doctoresse qui suivait là sa formation. Elle était, comme toute la clique freudienne, bourrée de tabous. C'était comme si tous les hypocrites catholiques viennois avaient colonisé les praticiens de la « science juive ».

J'ai du mal à parler de cette année à Vienne. Je viens d'écrire les quinze dernières pages sans effort, entre deux séminaires. Finalement, écrire m'a passionné tellement que cela semble m'avoir complètement absorbé. Je m'aperçois que j'ai parlé plusieurs fois de centre. Jusqu'à présent, la dernière semaine d'écriture semble constituer mon centre, l'intérêt se déplaçant, des prises de vues et des enregistrements que j'ai faits, vers l'expression personnelle. Je n'écris plus en vers. Ha ! Pas vrai, pas complètement. Voici une contradiction intéressante : mon mépris de la poésie s'atténue. Je vis Esalen, notre belle résidence, et mes étudiants (j'ai un séminaire qui va durer quatre semaines) en poète. Je n'éprouve pas le même sentiment à l'égard du passage biographique actuel. La semaine dernière, j'ai écrit un poème pour les filles qui travaillent à la réception, et je ne considère pas que cela soit de la poésie. Il me vient de temps en temps à l'imagination un poème sur l'opposition mort/agonie. Cela serait digne de servir de thème de poésie. Pourtant les vers que j'ai écrits pour ces filles, toujours submergées de visiteurs et de questions sans fin, étaient amusants à écrire. Nous les avons même utilisés pour le film « Fritz » que Larry Booth est en train de tourner. Qui plus est, j'ai été content de voir les rushes du film : bonne prononciation, sentiment, et mon affreux accent berlinois pas trop sensible.

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.


Pourquoi se compliquer la vie ?




Une image du site "Rincon del Tibet"



Cet article est une traduction d'un texte du site Rincon del Tibet

Pourquoi se compliquer la vie ?

Quelqu’un vous manque? Appelez-le.

Vous voulez sortir, rencontrer? Invitez.

Vous voulez être compris? Expliquez-vous.

Vous avez des questions? Demandez.

Vous n’aimez pas? Dites-le.

Vous aimez? Déclarez-le.

Vous voulez quelque chose? Réclamez-le.

Vous aimez quelqu’un? Dites-lui !

Personne ne peut savoir ce qui se passe dans votre tête.

C’est bien mieux de s’exprimer plutôt que d’espérer, supposer, extrapoler.

On n’a qu’une vie ! Rendez-la simple !

Voilà. C'est tout pour le moment. Amitiés à tous.